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Maternité : Mon bébé miracle?

Chers lecteurs,

C’est avec beaucoup de plaisir et d’émotions que je vous retrouve. J’aurais aimé vous partager chaque étape de cette aventure mais il fallait que je la vive, que je vois où elle me mène. Je ne voulais pas aller trop vite, vous connaissez les déceptions que j’ai pu avoir. Peut-être avez-vous vécu les mêmes. Autrement je ne le vous souhaite pas.

Vous l’avez peut-être compris, nous allons encore parler de maternité. C’est le sujet que j’explore le plus car c’est mon combat depuis des années. Sur mon dernier article « Futurs parents, un noble combat » je vous racontais l’échec de ma 3ème grossesse. Celle qui s’est arrêtée sans qu’on ne comprenne la raison. Comment se relever après tout ça ? Il faut avoir la force de vouloir continuer d’essayer n’est-ce pas !

Je me suis de nouveau dit, « ce sera pour la prochaine fois« . C’était sans savoir ce qui allait m’arriver. Pour faire court, alors que j’attendais tranquillement le retour de mes rrrr, tout en essayant de m’en remettre psychologiquement, l’impensable est arrivé: test positif. Avec mes malheureuses expériences, j’ai compris qu’il ne fallait pas perdre de temps au moindre doute. Alors je me suis encore retrouvée dans ce laboratoire et j’ai encore attendu des heures à stresser pour avoir les résultats. Et quels résultats !

Rebelote!

Je n’ai même pas eu le temps d’avoir le retour des couches que je découvre que je suis de nouveau enceinte. Encore ? Comment on accueille une telle nouvelle ? Aucune émotion. Ni de la part de Monsieur, ni de la mienne. Le taux bêta HCG était cependant correct. Il était hors de question d’annoncer à qui ce soit cette nouvelle. Mais pour combien de temps allions-nous garder ça secret ?

Une semaine plus tard, rebelote. Douleurs insupportables dans la matinée. Tellement insupportables qu’on a dû appeler le SAMU m’embarquer. Une fois arrivée aux urgences, on m’apprend que je suis entrain de le perdre. J’étais effondrée, et j’avais tellement mal en même temps. Pour la 4ème fois. Était-ce la grossesse de trop? Pour moi oui. Après 3 jours d’hospitalisation, c’est parti tout seul. Pas de traitement, tout naturellement. C’était de nouveau une GEU. Pour moi il était clair que je ne voulais plus revivre ça. Ni le faire revivre à mon époux. C’est bien trop douloureux. Il fallait prendre le temps de trouver la cause de ces échecs. Le temps de nous reconstruire, de retrouver une vie de couple. Parce que ce combat peut malheureusement être cause de rupture. Non pas par manque d’amour, mais parce que c’est pesant, d’un côté comme de l’autre.

On m’a alors proposé de faire une cœlioscopie pour explorer mes trompes. Car une des causes pouvait être qu’elles n’étaient pas assez perméables. J’avais peur, n’ayant jamais subi d’opérations avant. Mais je devais savoir, alors il fallait être courageuse, aller jusqu’au bout de la démarche. Deux mois plus tard c’était chose faite. Plus de peur que de mal. J’ai juste le souvenir du moment où j’ai ouvert mes yeux en salle de réveil. De retour dans ma chambre, j’ai surtout retenu cette ceci : « il n’y avait rien de grave. Juste quelques adhérences. Vous devriez tomber enceinte naturellement dans les mois à venir. Et puis, si ça n’arrive pas, on peut toujours y arriver autrement« . Elle était tellement rassurante cette dame et je l’en remercie. Maintenant il fallait s’en remettre de nouveau. Rien de bien méchant. Quelques incisions qui ont cicatrisé assez rapidement. Ces quelques cicatrices qui me rappelleront toujours à quel point je l’ai voulu. Parce qu’il arriva, enfin, je l’espère.

Et après?

Suite à cet épisode difficile j’essayais de ne plus trop y penser. Mais ce n’est pas si évident que ça, vous le savez. On voit des signes partout. Il suffit de passer devant le rayon pharmacie au supermarché pour être tentée d’acheter de nouveau ce test. Mais il fallait lâcher prise. Les filles il faut lâcher prise à un moment donné. Ne pas stopper le combat, non. Juste se reposer, penser à autre chose, profiter de la vie de famille, du temps…

Me sentant de nouveau prête, j’ai fait une série de prises de sang et de tests pour entamer un parcours PMA. Il s’est avéré qu’il me manquait une dose de vaccin contre la rubéole. Mais pour la réaliser, il faut absolument s’assurer de ne pas être enceinte. Par précaution je décide d’attendre car ma période d’ovulation venait de passer. 15 jours plus tard mes rrrr n’arrivent pas. Pas de panique, peut-être est-ce le vaccin contre la COVID-19 qui provoque ce retard. Mais encore 3 jours après, toujours rien. Alors il fallait me rassurer. Je ne m’attendais à rien pour ne pas être déçue. Toute tremblante, je rentre avec deux tests de grossesse à la maison. Mon mari n’était pas là. Je me suis dit au pire je le jette avant qu’il n’arrive si c’est négatif. Mais au bout de quelques secondes à peine, la fameuse 2ème barre est apparue. J’ai crié tellement fort de l’intérieur. J’ai pleuré, puis j’ai remis le test dans la boîte. Juste après, je suis encore retournée dans ce laboratoire pour me rassurer. Mais il fallait attendre quelques heures. Quelques heures pendant lesquelles je ne dirai rien à personne. Puis dans l’après-midi le verdict tombe…

Un nouvelle lueur d’espoir ?

Résultat du test: Grossesse intra-utérine évolutive avec un taux bêta HCG de plus de 7000 mUL/mL… J’ai tellement pleuré de joie, vous ne savez pas à quelle point. C’était la première fois que l’émotion était aussi forte. J’étais déjà un peu absente des réseaux sociaux, mais depuis cet instant j’ai presque déserté. Je voulais vivre cela sans pression, voir où ça allait nous mener. Voilà pourquoi je n’écrivais plus et pourtant l’envie n’a jamais manqué.

Cet article est bien trop long vous ne trouvez pas? Alors je vous promets de vous écrire une suite très rapidement. A-t-il ténu ? Que s’est-il passé après ? … Je voudrais juste vous dire de ne jamais abandonner, de toujours y croire et d’espérer. Prier Dieu pour qu’il nous aide dans notre quête. Ce n’est pas facile, je le sais bien …

En fait non, je ne peux plus attendre chers lecteurs. Les détails arriveront prochainement mais voilà. Il a tenu bon. Il est …

N’abandonnez jamais !

Amicalement,

NasYou

Le poids de l’échec

En général quand une femme se met en quête de maternité, elle n’imagine pas les obstacles qui l’attendent. En effet, on s’imagine souvent que le fait de donner la vie étant un acte naturel, il est tout à fait logique d’y parvenir sans encombres. Celà dit, pour une raison ou pour une autre toutes les femmes ne sont pas destinées à devenir mères, ou du moins à avoir la chance de mettre au monde elles-mêmes leurs propres enfants. Je le sais, c’est très difficile de l’accepter.

Parfois on se fait un plan, un schéma à suivre étape par étape dans sa vie d’adulte pour parvenir à un accomplissement. Dans l’ordre des choses, l’idéal apparaît souvent comme suite: être stable financièrement, se marier, profiter de sa vie de couple et ensuite concrétiser tout celà en ayant des enfants pour entamer ce nouveau chapitre qu’est la vie de famille.

Nous y voilà, c’est le bon moment pour concevoir. On imagine déjà la décoration de sa chambre, son lit, la poussette sur laquelle on se voit le promener. Les difficultés liées à la grossesse et les insomnies qui y suivront ne sont pour l’heure pas notre priorité. On verra bien!

Mais voilà, malheureusement le temps passe mais rien à l’horizon, toujours aucun signe. Un petit coup au moral, puis on se dit que cela viendra. Entre temps, la pression commence à fuser, et l’entourage à s’interroger, à s’impatienter.

On se retrouve à fuir la vie sociale car on commence à être secrètement jalouse de ses copines qui annoncent à tour de rôle leurs grossesses ou l’arrivée précieux de leurs bébés et ce malgré le fait de savoir que c’est Dieu qui donne et que cela viendra pour toi seulement si cela doit arriver. On commence à éviter les appels des proches parce qu’on est fatiguée d’entendre la même chose à chaque conversion, « Mais alors c’est pour quand? Toujours pas? ». On s’isole car on se sent incomprise. On arrive à un point où on se met à douter de soi-même, de sa capacité à réussir à donner satisfaction à son désir. Ce désir qui finit par devenir une obsession. On est d’accord, cela ne doit pas être ainsi.

Parallèlement à la vie quotidienne privée et professionnelle, on se découvre un autre monde à l’heure où les autres dorment et rêvent peut-être: les forums. Notre petit jardin secret. Ces lieux dans lesqueles on peut en tout anonymat s’exprimer, poser des questions sans se sentir jugée, trouver des personnes vivant la même situation que la nôtre. Ces lieux dans lesquels on a pas peur de tomber sur ces personnes qu’on aime pourtant, mais qu’on cherche à éviter malgré tout. On découvre alors une nouvelle « famille ». On y parle des raisons qui peuvent expliquer ces difficultés, des solutions, des examens à effectuer, des astuces. On se soutient, on se conseille, tout ce dont on a besoin pour être rassurée.

Si je devais donner mon avis, je dirais qu’il faut faire attention à la manière de mener son combat. C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire mais c’est très important. Il ne faut pas finir par être l’ombre de soi-même. Finir en dépression et sombrer dans un burn-out infernal. Il ne faut pas oublier que notre conjoint vit les choses aussi mal que soi-même. La vie de couple ne doit pas être écartée au risque qu’elle ne finisse par éclater. C’est une aventure qui doit se vivre à deux et non l’un contre l’autre. Finir par arriver à son but en ayant tout détruit en amont ne présage rien de bon pour l’avenir.

Alors chères futures mamans, si vous êtes dans cette situation dîtes-vous que vous n’êtes pas les seules et que vous n’êtes pas seules. Que beaucoup de personnes sont là pour vous écouter et vous conseiller. Qu’il ne faut pas être fatalistes car le combat de la maternité réserve souvent des belles surprises. Dîtes-vous qu’être mère ce n’est pas seulement donner la vie, c’est vivre pour son enfant, l’aimer, l’éduquer, faire de lui une meilleure personne. Alors qu’il sorte de votre ventre ou de celui d’une autre, qu’il vienne naturellement ou avec l’aide de la science, le plus important c’est la vie que vous allez lui offrir. Le désir de maternité ne doit pas devenir une envie égoïste à des fins de parvenir à un accomplissement personnel.

Je souhaite bien du courage à toutes ces femmes qui n’abandonnent pas, mais qui n’oublient pas de vivre pour autant. Un enfant doit se faire dans la joie, et il faut être heureuse pour lui transmettre cela.

N’hésitez pas à partager vos expériences et témoignages en commentaires.

À bientôt!

NasYou.