Tous les articles par nasyou

L'écriture est pour moi une réelle thérapie et partager ces histoires du quotidien avec vous est un réel plaisir. Un peu de vous, un peu de moi, ensemble c'est beaucoup plus sympa!

Ne jamais perdre espoir… Parole d’une maman

Chers lecteurs,

Me revoilà. Ceux qui me lisent parfois ont peut-être l’impression d’avoir été abandonnés. Mais Sachez que non. Je n’ai jamais autant pensé à vous. La frustration de ne pouvoir tout dire, tout écrire. J’observais tout simplement. Le temps est passé et il s’en est passé des choses… J’aurais moi aussi aimé avoir de vos nouvelles, mais je n’en veux à personne.

Il y a 9 mois…

Il y a 9 mois mon fils en avait 9 justement. Je me remettais à peine de son sevrage qui m’a presque plongée dans la dépression. Oui car j’avais l’impression que le lien qui nous unissait s’était rompu. Je vous le racontais dans Intimement touchée .

Pour ceux qui connaissent un peu mon sujet de prédication, à savoir la maternité, vous savez ô combien le combat a été long et difficile pour devenir mère. Vous savez qu’il faut être patient, mettre les chances de son côté, prier et ne jamais abandonner.

Il y a donc 9 mois, je découvrais le début de cette nouvelle aventure. Un jour alors que je mangeais ma petite assiette de riz avec du poulet, j’ai commencé à me sentir un peu bizarre. Je ne saurais pas vraiment vous l’expliquer mais j’ai senti qu’il y avait quelque chose. L’expérience m’a apprise à ne jamais négliger le moindre signe. Alors j’en ai tout de suite parlé à mon mari. Lui aime rester prudent, n’aime pas se précipiter quand ça touche ce sujet. Il faut dire qu’on a beaucoup souffert à deux dans nos échecs et désespoirs.

Le verdict

Pour autant, je continue d’insister sur le fait que je sens que quelque chose se passe en moi. Alors je l’ai missionné m’acheter un test de grossesse dès le lendemain. Non, pas de suspense pour cette fois. Pas de cacheteries pour essayer de faire une annonce grandiose. Non, toujours pas de démesure à la Instagram.

Aussitôt arrivé, j’ai foncé pour le réaliser. J’ai ensuite patienté dans ma chambre en attendant le verdict. Après quelques secondes de doutes, les deux traits étaient bien là, test positif. Incroyable. Je ne pourrai pas vous décrire mon émotion, mais je pense que vous pouvez l’imaginer.

C’était un samedi, et le laboratoire fermait à 12h00. Alors sans tarder j’ai foncé, comme à mon habitude. Dans l’après-midi j’étais fixée. Test de grossesse confirmé par la prise de sang. D’ailleurs les filles je vous conseille vraiment de faire ça avant d’annoncer votre grossesse. Cela permet d’avoir plus de précisions (grossesse évolutive, GEU…) même si seule une echographie peut vraiment le déterminer.

Ce résultat me donnait donc l’espoir de devenir maman pour la 2ème fois en 18 mois.

Une grossesse confirmée

Fruit du hasard ou pas, il me restait une seule séance de rééducation du périnée. Oui au bout de 6 mois après l’arrivée de mon petit garçon j’ai senti qu’il était nécessaire d’en faire. Je vous la conseille vivement les filles. Alors je préviens aussitôt ma gigi pour ne pas prendre de risques. Est-ce qu’elle était surprise? Non. Depuis les cours de préparation à l’accouchement, je lui avais fait comprendre que j’espérais mon bb2 rapidement.

48h après la première prise de sang, j’en ai fait une autre qui a bien confirmé l’évolution du taux bêta HCG et donc de la grossesse. C’est ainsi qu’une nouvelle aventure commença et que j’ai de nouveau disparu des réseaux sociaux. J’avais besoin de me préserver, du moins les premiers mois. Et avec un enfant en bas âge, ce n’était pas évident de se trouver du temps. Alors j’en ai profité pour essayer de mener ma grossesse dans la discrétion. Loin de la tentation de vouloir tout filmer, tout montrer. D’autant plus que je le sais, d’autres femmes en quête de maternité s’en veulent lorsqu’elles n’y arrivent pas. Je veux en partageant mon histoire, leur donner de l’espoir et non les faire se sentir plus mal.

Une annonce vreuument …

5SA

En premier lieu nous avons annoncé ma grossesse à mère et ma belle-mère. Enfin, mon mari a balancé la nouvelle sans la moindre introduction. J’ai failli pleurer tellement j’imaginais ça autrement.

Avant de le faire savoir à mes frères et sœurs, j’ai attendu d’avoir une echographie à leur montrer. Ce jour-là par un concours de circonstances, on allait tous se retrouver chez ma belle-mère pour la rupture du jeûne. L’occasion était trop belle. J’étais déjà si fatiguée que ça n’allait pas tarder à se voir. D’ailleurs, quelques minutes avant de manger, ma petite sœur de 16 ans m’a regardé et m’a lancé un « Ariana, are you pregnant? ». J’ai juste détourné la question en parlant à quelqu’un d’autre.

Lorsque nous avons fini de manger, j’ai demandé si quelqu’un avait quelque chose à annoncer. Pourquoi ? Simplement car la veille, ma sœur, la seconde de la famille nous apprenait une bonne nouvelle. À mon tour, sans introduction, jai juste lancé un: « Vous allez de nouveau être tonton et tata. »

Personne ne me prend au sérieux. Je leur demande alors de regarder dans l’enveloppe. Cela a pris un temps avant de réaliser, avant que ça parte en sanglots et que ça commence à se sauter dans les bras. Un grand moment d’émotions.

Il y a 9 mois…

Il y a 9 mois j’étais maman d’un petit garçon. Sans tout détailler et sans vous tirailler, je suis très fière et heureuse de vous annoncer qu’aujourd’hui, je suis maman de deux petits garçons dont j’espère avoir la chance de voir grandir.

Mesdames, je vous souhaite de devenir mères si tel est votre désir. Je vous encourage à ne jamais baisser les bras quand ça devient dur. Je vous souhaite des compagnons aussi à l’écoute et impliqués que l’a été le mien durant ce long combat. Soyez fortes mais surtout, ne vous en voulez pas !

Il y a 4 ans presque jour pour jour, je vous racontais mon désespoir face à mon désir de maternité. Aujourd’hui j’espère pouvoir continuer à pouvoir vous partager quelques lueurs d’espoir. En attendant, prenez soin de vous. Vous devez vous sentir bien pour pouvoir accueillir dans les meilleurs conditions, cet être qui va grandir en vous.

Amicalement,

NasYou.

Vivre dans le silence

Je crois que le pire quand on aime écrire, c’est de ne pas pouvoir tout dire. Ne pas pouvoir exposer tous ses sentiments, ne pas pouvoir rétablir ses vérités, ne pas pouvoir tout court.

Je ressens cette frustration, ce désespoir. On vit dans un climat tellement tendu que chaque mot qui atteint notre esprit pour sortir de notre bouche, notre plume, notre clavier, doit être pesé plus d’une fois pour éviter des représailles. On se juge sur tout, pour tout, jusqu’aux choses les plus anodines. On se juge sans se connaître et sans chercher à savoir.

Parfois on a cette envie de ne rien craindre, de se lâcher, de montrer notre vulnérabilité. Mais d’un coup on pense à cette conséquence, positive pour nous certes car émanerait un sentiment de liberté méritée, mais qui pourrait bien impacter notre entourage et nous rendre responsable d’un autre carnage. L’explosion d’une famille, d’une amitié, d’une vie idéalisée…

Un jour on se décide à faire le grand saut, en se disant que c’est le moment. Puis on devient parent et on réalise encore une fois qu’il faut rester prudent. Passer les besoins de son enfant en priorité et nos envies en dernier. Oui car lui n’a rien demandé. Qu’il soit le fruit d’un désir ou d’un hasard.

Je suis dans cette phase, complètement perdue. Et pourtant bien entourée je le suis. On protège des gens par notre silence et on continue de vivre cette souffrance que personne ne peut comprendre, car l’on ose pas tout dire.

Je n’ai pas vraiment de grands rêves si ce n’est de voir les gens heureux. Si ce n’est de pouvoir leurs être utiles, leurs apporter un soutien, un sourire, ne serait-ce qu’une fois. Des choses dont j’ai du mal à accepter de recevoir.

Je ne sais comment dans ce contexte difficile on peut continuer à ne penser qu’à sa personne. Quand on entend parler de vies humaines perdues résumées en chiffres, en statistiques. Peut-on réellement faire semblant de ne pas comprendre que peut n’importe la couleur, la religion, ce sont des pères, des mères, des enfants, des frères, des sœurs qui pourraient être les nôtres? Ces mêmes personnes pour lesquelles nous sommes prêts à vivre dans le silence afin de les protéger?

Il est vrai qu’on se sent souvent moins, voire pas du tout concerné par la situation délicate des autres. Et ce jusqu’au jour où c’est notre tour. Ce jour où c’est notre chair qui est touchée au plus profond.

J’étais tranquillement entrain de jouer sur mon smartphone quand des larmes ont commencé à couler. Alors je me suis retrouvée ici, à parler à qui voudra me lire, ou peut-être dans le vide. Mais à parler quand même. À l’instant où j’écris ces quelques lignes je regarde mon mari et mon fils dormir. Et je ne peux m’empêcher de penser au pire. Penser que pendant ce temps de sommeil dans l’innocence, des milliers d’innocents sont entrain de partir, de part et d’autre.

Non, je n’arrive pas à rêver d’une grande carrière, d’une grande réussite. Du moins pas pour l’instant. Certains me diront que je manque d’ambitions, ce n’est pas un problème. On ne vit pas pour les autres et n’avons pas à être qui ils voudraient que l’on soit. Nous n’avons pas tous les mêmes priorités et le monde entier n’est pas uniforme. Fort heureusement, il y a mille et une manières de vivre et d’être. Alors soyez qui vous voulez être, quand vous le voudrez. Ne vous laissez pas déstabiliser. Même ceux qui nous assurent H24 vivre la meilleure des vies ont leurs vulnérabilités, leurs doutes et inquiétudes.

Non, je n’arrive pas à imaginer l’avenir quand je vois le chaos du présent. Parfois on a cette envie de crier au monde entier nos blessures, puis on allume la télé, les réseaux, et l’on réalise que vivre dans le silence n’est pas si terrible que ça, tant que l’on vit, qu’on respire.

C’est normal de douter, c’est normal de pleurer. Alors ne vous obligez pas à faire semblant que tout va bien quand ça va mal. On a beau être fort et avoir du mental, il est parfois plus que nécessaire de lâcher prise et d’accepter un soutien à notre morale, un remède à notre douleur.

Je pense que jusqu’ici tout n’a pas de sens, mais je ne cherchais pas à construire un bel article. J’ai juste ressenti cette envie d’écrire à l’instant T. Peut-être le début d’une thérapie, en attendant d’accepter un jour, que l’on m’aide à briser le silence, à me redonner un sens …

Une forte pensée pour toutes les familles de toutes les victimes. Prenons soin des uns et des autres car non, ça n’arrive pas qu’aux autres.

Amicalement.

NasYou.

J’écris …

J’écris,
J’écris pour me rappeler demain de ce qui s’est passé hier. J’écris car à mesure que le temps passe, des souvenirs s’effacent.
J’écris car j’ai besoin de me délivrer, et non pour que vous me compreniez.
Ce n’est pas que votre avis ne compte pas, peut-être un peu.
Mais non! C’est parce qu’on dit qu’il faut le vivre pour le comprendre et il y a des choses qu’on ne vous souhaite pas.

Il y a la face et le fond. Et l’on nous juge beaucoup sur l’un plus que sur l’autre. Même ces petites imperfections qui font de nous ce que nous sommes, qui font notre charme, ils s’en servent comme des armes. On préfère alors s’arrêter sur des facettes brillantes à coups de compliments. C’est bien plus simple que de chercher à savoir pourquoi. Pourquoi tu as dû avoir recours à ça ?

Pendant que certains courent après le succès, d’autres luttent contre leurs démons. Ils cherchent à s’apaiser pour mieux avancer. Alors plutôt que de vous pensez consentement en compétition, concentrez-vous sur vos projets et menez-les pour vous. De même que vous n’avez pas l’obligation d’aider autrui, vous n’avez pas non plus le droit de l’enfoncer, sous prétexte qu’il est selon vous, au ralenti.

J’écris pour me souvenir, non pas de toi, ni d’eux. Non! Seulement pour me rappeler que demain peut-être meilleur qu’hier. On dit que l’espoir fait vivre, alors garde-le! Toi qui penses que tout est perdu, toi qui te sens perdu (e). Prends le temps de soigner tes blessures, de guérir. Ne te force pas à afficher des sourires juste pour leur plaire. Donnes-toi tout ce mal pour te prouver à toi et à personne d’autre, à quel point tu es géniale !

J’écris aussi pour me rappeler que demain peut être pire qu’hier et que c’est maintenant… C’est maintenant qu’il faut agir !

Tu peux continuer à écrire. Tu sais au fond de toi que tu as encore des choses à dire. On a pas à le savoir si ça t’es personnel. Mais quoiqu’il en soit, fais-le pour toi!

Amicalement,

NasYou.

Intimement touchée

On dit que si notre action peut aider ne serait-ce qu’une personne, alors elle en vaut la peine. Mais serait-ce égoïste de vous dire que la première à qui ça aide de vous partager mes pensées, c’est sans doute moi.

Les filles, je vous ai entendu quand vous m’avez dit que ça vous fait du bien de me lire. Alors avançons ensemble, dans la joie et la tristesse. D’ailleurs, n’hésitez pas à me raconter vos histoires, si bien sûr vous souhaitez les partager et peut-être vous aider à votre tour.

Le temps du constat

Pour aujourd’hui, je vais vous parler de mon ressenti actuel sur ma vie de maman. Plus particulièrement de ma relation avec mon fils. À l’instant où j’écris ces quelques mots il dort dans mes bras. Je pourrais le porter ainsi jusqu’à pas d’heure s’il en ressent le besoin. Moi je le ressens.

Voilà déjà 18 mois que notre aventure a commencé. 9 mois passé dans le stress et la peur de le perdre. 9 mois pendant lesquels je me demandais quelle genre de mère j’allais devenir. Mais je réalise que ces choses là ne se prévoient pas. Elles s’apprennent avec le temps. On s’adapte, à lui, à nos propres capacités, à nos proches. Autrement dit dit, c’est tout notre environnement qui le détermine.

Pendant 7 mois c’était mon pied sa poussette. Quasiment du lever au coucher c’était nous deux. Bien sûr il y a son père, notre famille, mais je vous parle là de notre relation mère-fils. En allaitement exclusif depuis sa naissance, je me sentais utile, presque indispensable à son bien être, à sa survie. Mais c’est avoir tord et se donner du pouvoir que de penser qu’une personne, même notre propre sang puisse dépendre de nous à 100%.

Une déchirure nécessaire

Cela fait déjà deux mois que mon petit soldat a commencé à découcher. Il a la chance d’avoir ses grands parents à proximité, alors il en profite, eux aussi. C’est tellement beau et touchant de constater l’amour qu’ils lui portent. Cet attachement à ce petit être qu’ils ont tant rêvé avoir dans leurs bras. L’aventure était longue et difficile mais seul le résultat compte n’est-ce pas?

Je disais, deux mois qu’il fait des allers-retours. Deux mois qu’il a donc commencé à prendre du lait infantile. Nous avions introduit sa diversification alimentaire depuis ses quatre mois. Ce n’était donc pas compliqué pour lui de ne pas avoir pour seule nourriture la délicieuse tétée de sa petite maman. En effet, ce n’était pas difficile pour lui. Non. Mais ça l’était beaucoup pour moi. J’avais beau lui tirer son lait, ce n’était plus la même chose. J’ai eu l’impression que notre complicité était mise à mal. Vous pensez peut-être que j’exagère mais non. Ceci dit, quand il me voit il sursaute, me sourit, se dirige vers moi, alors ça me rassure.

Oui, ça me rassurait jusqu’à ce que je réalise brusquement que ça y est. L’inévitable est déjà arrivé. Plus de lait, il n’en ressent plus le besoin. Bon il faut dire qu’il mange de bons petits plats (pas si bons pour nous les grands). Mais plus sérieusement, j’ai l’impression que le cordon a été coupé une deuxième fois et ça m’a profondément touché. Mon bébé est sevré.

J’avais arrêté de travailler car mes horaires ne correspondaient pas vraiment à ma nouvelle vie de jeune maman. Parce qu’il était indispensable pour moi d’être présente pour mon fils. Parce que je ne voulais pas non plus perturber le bon fonctionnement de mon lieu de travail, preuve en est d’ailleurs que personne n’est indispensable. Mais maintenant qu’il n’a plus besoin de moi H24, du moins pas autant qu’à ses premiers mois, c’est moi qui suis perturbée.

Une grosse remise en question

J’ai l’impression que ma vie a perdu son sens, je me cherche. Ce temps que je n’avais pas avant, je ne sais pas quoi en faire maintenant. J’ai tellement de projets pourtant, mais par où commencer? J’ai besoin d’occuper mon esprit, mais par dessus tout me sentir utile. Travailler pour travailler n’est pas ma meilleure option je le sais. Alors il va falloir se bouger rapidement si je veux éviter la dépression. Mais ne suis-je pas déjà plongée dedans ? Ne suis-je pas dans le déni ? Vous l’aurez constaté, ça fait beaucoup d’interrogations. Sans doute la peur d’échouer, de ne pas faire ce qu’il faut.

Et vous les filles ? Comment avez-vous vécu votre séparation avec votre bébé ? Que ce soit pour retourner au boulot ou pour d’autres raisons. Arrivez-vous encore à ressentir cette émotion de votre première rencontre ? Comment gérez-vous ce rôle de maman? Je dis les filles en réalisant qu’on ne parle pas assez des supers papas.

Parfois je le regarde avec une pointe de nostalgie. Il a grandi si vite mon petit soldat. 9 mois, le temps qui a été le nôtre. Et maintenant 9 mois que c’est nous 2, non pas contre le reste du monde, mais avec lui. On dit qu’aimer c’est savoir laisser partir, moi je dis que t’aimer c’est laisser chacun t’aimer à sa manière, te porter, partager avec toi ces moments qui seront tes (beaux) souvenirs de demain.

Je remercie Dieu de nous permettre de te voir grandir en famille, mon fils, ma chair. Ta seule présence doit suffire à me motiver pour t’offrir le meilleur. Je t’ai voulu et tu ne m’a rien demandé. Alors j’espère ne pas te décevoir et plus fortement, que tu m’aimeras autant que je t’aime. Mon champion, futur grand frère…

Amicalement,

NasYou.

Nos premiers pas, nos premiers mois.

Sans une longue introduction je suis prise d’une envie de m’exprimer, d’écrire ce que je ressens à cet instant. Et c’est en m’adressant à mon petit garçon que je regarde dormir que je le fais.

Je t’écris ceci comme pour me rappeler de ce temps. Pour le jour où j’aurais oublié les détails de nos débuts. Tu dors pendant que je rédige ceci. Une larme coule sans que je n’en connaisse la raison. Mais je sais qu’elle doit être belle car je n’ai mal nul part.

Mon bébé, mon petit soldat. Le temps est passé si vite tu sais. Je me revois encore sur ce lit de la maternité. 24h pendant lesquelles je n’ai fait que m’inquiéter. Mon col s’ouvrait à peine, plus le temps passait et plus j’avais mal. Alors j’ai fini par craqué je te l’avoue. Au bout de 8h de douleur, j’ai fini par la prendre, la fameuse péridurale. Je rêvais pourtant d’un accouchement naturel… Mais non, je n’ai pas échoué car tu es là. Grâce à Dieu nous en sommes sortis indemnes.

Oh non je n’ai pas oublié. Quelques cicatrices te caractérisent c’est vrai. Oui, car après plus de 30h pendant lesquelles tu as hésité à sortir, tu as enfin décidé de venir à moi, à nous. Mais tu as pris un tél élan qui t’a fait perdre beaucoup d’énergie à la ligne d’arrivée. Alors la belle équipe qui m’entourait a su réagir au bon moment. Quelques cuillères (qu’on appelle forceps dans le langage des grands) t’ont cueilli. Ainsi tu as quitté ton habitat pour rejoindre ce monde. Ce monde qui j’espère te conviendra, et te laissera de beaux souvenirs de ta vie ici bas.

Mais pourquoi ai-je une autre larme qui s’invite ? Oh mon fils. Il est peut-être trop tôt pour le dire mais tu grandis si vite. Je passe toutes mes journées avec toi depuis ce lundi là. J’ai pourtant l’impression d’avoir manqué une étape. Je ne dors pas quand tu dors comme je devrais le faire. Est-ce la peur qu’il t’arrive quelque chose qui m’effraie? J’imagine que les jeunes mamans passent par cette appréhension à un moment donné. Mais il faut bien que je me repose pour ensuite bien profiter de nos moments à deux.

Voilà que maintenant tu veux déjà t’asseoir, te tenir ton biberon. Voilà déjà que tu veux parler à tél point que ta voix j’en ai fait une sonnerie. Peut-être dans ton langage me dis tu des choses mignonnes. Même si j’ai parfois l’impression que tu me cries dessus aussi. Cela dit ton beau sourire m’apaise. Oui, tu souris très souvent, parfois même dans ton sommeil. J’aimerais tellement voir ce que tu vois, avoir ton innocence…

Enfin voilà… Dans peu de temps je dois reprendre mon activité professionnelle. Je me demande encore ce que je vais faire, comment je vais vivre notre séparation. M’occuper de toi est mon plus beau travail sache-le. Me pardonneras-tu pour mes absences ? Je l’espère car c’est maintenant pour toi que je donnerai tout de moi.

Tu dors encore, et je suis toujours là. Remplie d’inquiétudes, à me demander ce qui sera bon pour toi. La peur de t’abandonner, de rater des moments privilégiés. J’espère malgré tout être une mère à la hauteur. À la hauteur de mon désir de t’avoir, à la hauteur de tes attentes (sans exagérations n’est-ce pas). Allez, je vais essayer de fermer l’oeil car dans peu de temps tu vas réclamer ton tété puis rester éveillé jusqu’à pas d’heure. Je vais te supplier de te rendormir et tu me riras au nez. Eh bien je n’avais qu’à dormir quand tu dormais…

Vous est-il déjà arrivé de remettre toute votre vie en question à l’arrivée de votre enfant ? Au sens que vous voulez lui donner…etc.

Amicalement.

NasYou.

Maternité: Enfin maman!

… Il a tenu bon et il est là !

Certains l’avaient peut-être deviné et je l’ai déjà montré, mais que ça fait du bien de pouvoir enfin le dire. Je suis maman ! Ces 9 mois sont passés tellement vite. Comment les résumer en quelques lignes? Pour ceux qui nous rejoignent, n’hésitez pas à parcourir l’onglet « Maternité » pour comprendre cet enthousiasme.

L’annonce de ma grossesse

Comme je vous le disais, le résultat de la prise de sang s’est avéré positif. Et c’était la première fois qu’il l’était autant. Mon mari était donc à la maison mais je n’ai rien laissé paraître. Il allait retourner au travail et je ne voulais pas qu’il se pose mile questions. J’aurais aimé faire comme dans les films ou comme sur Instagram avec une annonce de rêve… Mais non, le rêve c’était déjà ça pour moi, savoir que nous allions peut-être enfin devenir parents.

Pour lui annoncer la bonne nouvelle, j’ai tout simplement glissé le test de grossesse sous son oreiller. Espérant que dans la nuit il le retrouve par hasard. J’ai attendu des heures pour qu’il me fasse un signe mais rien. Ô que c’était frustrant. Je vous l’avoue, j’ai perdu patience et je l’ai guidé. Quand il l’a vu, il a à peine réagit. C’était la peur sans doute. Son premier réflexe était de me dire que nous devions confirmer ça avec une prise de sang. Sans tarder je lui montre les résultats. Un sourire commence à se dessiner, puis s’en est suivi un gros câlin rempli d’espoir, une unième fois.

Une échographie très précoce

Première échographie à 5SA

Le lendemain, j’avertis aussitôt l’hôpital dans lequel je suis suivie pour expliquer la situation. On m’invite à m’y rendre pour une échographie précoce afin de déterminer s’il s’agissait bien d’une grossesse évolutive ou potentiellement d’une GEU. Et vous savez quoi? Pour la première fois tout allait bien. Je l’ai entendu dire que la grossesse était bien localisée et semblait être évolutive. Deux semaines plus tard, un autre rendez-vous l’a confirmé. L’aventure commençait enfin pour nous. J’avais tellement envie de partager ça avec vous, avec tous ceux et celles qui attendent aussi ce moment… Mais il fallait patienter et m’éviter tout stresse. Il fallait juste la vivre et profiter de chaque étape.

Mon premier signe de grossesse

Bien que j’avais réalisé ce qui se passait en moi, je ne me sentais pas enceinte. J’avais toujours cette peur de me réveiller avec des douleurs et finir aux urgences. J’avais hâte que le temps passe pour voir pousser mon ventre. Hâte de réaliser mon échographie du premier trimestre, qu’on me rassure. Jusque-là je n’avais rien dit à personne. J’allais au travail comme si de rien était mais avec beaucoup de prudence tout de même.

Un matin alors que j’étais seule, mon premier vomissement s’est manifesté. Vous me prendrez pour une folle si je vous décrivais à quelle point j’étais heureuse. Je me rappelle même avoir envoyé un message à mon mari pour ça. Je n’étais jamais arrivée à ce stade précédemment alors oui j’étais peut-être trop enthousiaste. Ce sont sans doute des choses anodines pour certains mais qui ont beaucoup d’importance pour d’autres. Les jours suivants ça s’est amplifié, à tél point que ca devenait plus compliqué de le cacher à ma famille.

Une grossesse bien menée

Malgré mes antécédent et le fait est que mon travail me faisait énormément bouger, j’ai plutôt mené une grossesse sans complications particulières. J’ai beaucoup vomi (désolée pour les détails) et perdu du poids. Ça a d’ailleurs continué jusqu’au jour de l’accouchement. Côté envies de grossesse, je n’en ai pas eu. Je sais juste que je ne supportais ni le curry ni le lait. N’hésitez pas pour celles qui l’ont vécu à nous dire quelles ont été les vôtres.

J’ai dû arrêter de travailler à 6 mois et demi de grossesse. Je ne pensais pas tenir aussi longtemps à vrai dire. En effet, la fatigue me gagnait de plus en plus et je ne voulais prendre aucun risque. D’un côté j’avais du mal à lâcher prise mais de l’autre je ne voulais pas devenir un handicap pour notre équipe. J’ai par la suite pris ce qu’on appelle un « congé pathologique » pour me reposer. Je fais une petite parenthèse pour remercier ma RH et mes collègues de travail qui ont toujours été bienveillants. Mais également les parents (clients) qui me donnaient des petits conseils à chaque fois. Il y a des parties de cette aventure qui méritent un article entier alors je vais m’arrêter là pour ne pas vous épuiser.

Je partage mon histoire pour vous dire de toujours vous battre pour ce que vous souhaitez, de garder espoir et de prier pour que votre démarche aboutisse. Parfois il suffit d’un essai pour y arriver, d’autres fois des années. Il m’a fallu 4 ans mais certains doivent patienter beaucoup plus et j’en suis consciente. Ce n’est pas tant le temps qui m’a fait mal, mais les épreuves (fausses couches et GEU), les allers et retours à l’hôpital, les examens à répétition, gérer les déceptions…

À l’instant où je termine cet article, ma main gauche caresse sa petite tête entre 2 phrases. Je crois que je n’arrive pas encore à décrire ce que je ressens tellement parfois j’ai du mal à réaliser qu’il est bien de moi. Qu’il est celui que j’attendais depuis si longtemps et qui j’espère, a ouvert la voie à ses futurs frères et sœurs. À chaque fois que je le regarde, je revis mon accouchement, j’entends ce « plouf » de sa sortie de mon ventre. Quel aventure !

Un grand merci si vous êtes arrivés à cette phrase. Maintenant que je vous l’ai enfin annoncé, je peux partager un peu le quotidien de ma vie de maman avec vous ici, et/ou sur les réseaux sociaux. Enfin, si je trouve le temps de le faire, car oui c’est une autre histoire.

Amicalement,

Nasyou!

Maternité : Mon bébé miracle?

Chers lecteurs,

C’est avec beaucoup de plaisir et d’émotions que je vous retrouve. J’aurais aimé vous partager chaque étape de cette aventure mais il fallait que je la vive, que je vois où elle me mène. Je ne voulais pas aller trop vite, vous connaissez les déceptions que j’ai pu avoir. Peut-être avez-vous vécu les mêmes. Autrement je ne le vous souhaite pas.

Vous l’avez peut-être compris, nous allons encore parler de maternité. C’est le sujet que j’explore le plus car c’est mon combat depuis des années. Sur mon dernier article « Futurs parents, un noble combat » je vous racontais l’échec de ma 3ème grossesse. Celle qui s’est arrêtée sans qu’on ne comprenne la raison. Comment se relever après tout ça ? Il faut avoir la force de vouloir continuer d’essayer n’est-ce pas !

Je me suis de nouveau dit, « ce sera pour la prochaine fois« . C’était sans savoir ce qui allait m’arriver. Pour faire court, alors que j’attendais tranquillement le retour de mes rrrr, tout en essayant de m’en remettre psychologiquement, l’impensable est arrivé: test positif. Avec mes malheureuses expériences, j’ai compris qu’il ne fallait pas perdre de temps au moindre doute. Alors je me suis encore retrouvée dans ce laboratoire et j’ai encore attendu des heures à stresser pour avoir les résultats. Et quels résultats !

Rebelote!

Je n’ai même pas eu le temps d’avoir le retour des couches que je découvre que je suis de nouveau enceinte. Encore ? Comment on accueille une telle nouvelle ? Aucune émotion. Ni de la part de Monsieur, ni de la mienne. Le taux bêta HCG était cependant correct. Il était hors de question d’annoncer à qui ce soit cette nouvelle. Mais pour combien de temps allions-nous garder ça secret ?

Une semaine plus tard, rebelote. Douleurs insupportables dans la matinée. Tellement insupportables qu’on a dû appeler le SAMU m’embarquer. Une fois arrivée aux urgences, on m’apprend que je suis entrain de le perdre. J’étais effondrée, et j’avais tellement mal en même temps. Pour la 4ème fois. Était-ce la grossesse de trop? Pour moi oui. Après 3 jours d’hospitalisation, c’est parti tout seul. Pas de traitement, tout naturellement. C’était de nouveau une GEU. Pour moi il était clair que je ne voulais plus revivre ça. Ni le faire revivre à mon époux. C’est bien trop douloureux. Il fallait prendre le temps de trouver la cause de ces échecs. Le temps de nous reconstruire, de retrouver une vie de couple. Parce que ce combat peut malheureusement être cause de rupture. Non pas par manque d’amour, mais parce que c’est pesant, d’un côté comme de l’autre.

On m’a alors proposé de faire une cœlioscopie pour explorer mes trompes. Car une des causes pouvait être qu’elles n’étaient pas assez perméables. J’avais peur, n’ayant jamais subi d’opérations avant. Mais je devais savoir, alors il fallait être courageuse, aller jusqu’au bout de la démarche. Deux mois plus tard c’était chose faite. Plus de peur que de mal. J’ai juste le souvenir du moment où j’ai ouvert mes yeux en salle de réveil. De retour dans ma chambre, j’ai surtout retenu cette ceci : « il n’y avait rien de grave. Juste quelques adhérences. Vous devriez tomber enceinte naturellement dans les mois à venir. Et puis, si ça n’arrive pas, on peut toujours y arriver autrement« . Elle était tellement rassurante cette dame et je l’en remercie. Maintenant il fallait s’en remettre de nouveau. Rien de bien méchant. Quelques incisions qui ont cicatrisé assez rapidement. Ces quelques cicatrices qui me rappelleront toujours à quel point je l’ai voulu. Parce qu’il arriva, enfin, je l’espère.

Et après?

Suite à cet épisode difficile j’essayais de ne plus trop y penser. Mais ce n’est pas si évident que ça, vous le savez. On voit des signes partout. Il suffit de passer devant le rayon pharmacie au supermarché pour être tentée d’acheter de nouveau ce test. Mais il fallait lâcher prise. Les filles il faut lâcher prise à un moment donné. Ne pas stopper le combat, non. Juste se reposer, penser à autre chose, profiter de la vie de famille, du temps…

Me sentant de nouveau prête, j’ai fait une série de prises de sang et de tests pour entamer un parcours PMA. Il s’est avéré qu’il me manquait une dose de vaccin contre la rubéole. Mais pour la réaliser, il faut absolument s’assurer de ne pas être enceinte. Par précaution je décide d’attendre car ma période d’ovulation venait de passer. 15 jours plus tard mes rrrr n’arrivent pas. Pas de panique, peut-être est-ce le vaccin contre la COVID-19 qui provoque ce retard. Mais encore 3 jours après, toujours rien. Alors il fallait me rassurer. Je ne m’attendais à rien pour ne pas être déçue. Toute tremblante, je rentre avec deux tests de grossesse à la maison. Mon mari n’était pas là. Je me suis dit au pire je le jette avant qu’il n’arrive si c’est négatif. Mais au bout de quelques secondes à peine, la fameuse 2ème barre est apparue. J’ai crié tellement fort de l’intérieur. J’ai pleuré, puis j’ai remis le test dans la boîte. Juste après, je suis encore retournée dans ce laboratoire pour me rassurer. Mais il fallait attendre quelques heures. Quelques heures pendant lesquelles je ne dirai rien à personne. Puis dans l’après-midi le verdict tombe…

Un nouvelle lueur d’espoir ?

Résultat du test: Grossesse intra-utérine évolutive avec un taux bêta HCG de plus de 7000 mUL/mL… J’ai tellement pleuré de joie, vous ne savez pas à quelle point. C’était la première fois que l’émotion était aussi forte. J’étais déjà un peu absente des réseaux sociaux, mais depuis cet instant j’ai presque déserté. Je voulais vivre cela sans pression, voir où ça allait nous mener. Voilà pourquoi je n’écrivais plus et pourtant l’envie n’a jamais manqué.

Cet article est bien trop long vous ne trouvez pas? Alors je vous promets de vous écrire une suite très rapidement. A-t-il ténu ? Que s’est-il passé après ? … Je voudrais juste vous dire de ne jamais abandonner, de toujours y croire et d’espérer. Prier Dieu pour qu’il nous aide dans notre quête. Ce n’est pas facile, je le sais bien …

En fait non, je ne peux plus attendre chers lecteurs. Les détails arriveront prochainement mais voilà. Il a tenu bon. Il est …

N’abandonnez jamais !

Amicalement,

NasYou