Ne jamais perdre espoir… Parole d’une maman

Chers lecteurs,

Me revoilà. Ceux qui me lisent parfois ont peut-être l’impression d’avoir été abandonnés. Mais Sachez que non. Je n’ai jamais autant pensé à vous. La frustration de ne pouvoir tout dire, tout écrire. J’observais tout simplement. Le temps est passé et il s’en est passé des choses… J’aurais moi aussi aimé avoir de vos nouvelles, mais je n’en veux à personne.

Il y a 9 mois…

Il y a 9 mois mon fils en avait 9 justement. Je me remettais à peine de son sevrage qui m’a presque plongée dans la dépression. Oui car j’avais l’impression que le lien qui nous unissait s’était rompu. Je vous le racontais dans Intimement touchée .

Pour ceux qui connaissent un peu mon sujet de prédication, à savoir la maternité, vous savez ô combien le combat a été long et difficile pour devenir mère. Vous savez qu’il faut être patient, mettre les chances de son côté, prier et ne jamais abandonner.

Il y a donc 9 mois, je découvrais le début de cette nouvelle aventure. Un jour alors que je mangeais ma petite assiette de riz avec du poulet, j’ai commencé à me sentir un peu bizarre. Je ne saurais pas vraiment vous l’expliquer mais j’ai senti qu’il y avait quelque chose. L’expérience m’a apprise à ne jamais négliger le moindre signe. Alors j’en ai tout de suite parlé à mon mari. Lui aime rester prudent, n’aime pas se précipiter quand ça touche ce sujet. Il faut dire qu’on a beaucoup souffert à deux dans nos échecs et désespoirs.

Le verdict

Pour autant, je continue d’insister sur le fait que je sens que quelque chose se passe en moi. Alors je l’ai missionné m’acheter un test de grossesse dès le lendemain. Non, pas de suspense pour cette fois. Pas de cacheteries pour essayer de faire une annonce grandiose. Non, toujours pas de démesure à la Instagram.

Aussitôt arrivé, j’ai foncé pour le réaliser. J’ai ensuite patienté dans ma chambre en attendant le verdict. Après quelques secondes de doutes, les deux traits étaient bien là, test positif. Incroyable. Je ne pourrai pas vous décrire mon émotion, mais je pense que vous pouvez l’imaginer.

C’était un samedi, et le laboratoire fermait à 12h00. Alors sans tarder j’ai foncé, comme à mon habitude. Dans l’après-midi j’étais fixée. Test de grossesse confirmé par la prise de sang. D’ailleurs les filles je vous conseille vraiment de faire ça avant d’annoncer votre grossesse. Cela permet d’avoir plus de précisions (grossesse évolutive, GEU…) même si seule une echographie peut vraiment le déterminer.

Ce résultat me donnait donc l’espoir de devenir maman pour la 2ème fois en 18 mois.

Une grossesse confirmée

Fruit du hasard ou pas, il me restait une seule séance de rééducation du périnée. Oui au bout de 6 mois après l’arrivée de mon petit garçon j’ai senti qu’il était nécessaire d’en faire. Je vous la conseille vivement les filles. Alors je préviens aussitôt ma gigi pour ne pas prendre de risques. Est-ce qu’elle était surprise? Non. Depuis les cours de préparation à l’accouchement, je lui avais fait comprendre que j’espérais mon bb2 rapidement.

48h après la première prise de sang, j’en ai fait une autre qui a bien confirmé l’évolution du taux bêta HCG et donc de la grossesse. C’est ainsi qu’une nouvelle aventure commença et que j’ai de nouveau disparu des réseaux sociaux. J’avais besoin de me préserver, du moins les premiers mois. Et avec un enfant en bas âge, ce n’était pas évident de se trouver du temps. Alors j’en ai profité pour essayer de mener ma grossesse dans la discrétion. Loin de la tentation de vouloir tout filmer, tout montrer. D’autant plus que je le sais, d’autres femmes en quête de maternité s’en veulent lorsqu’elles n’y arrivent pas. Je veux en partageant mon histoire, leur donner de l’espoir et non les faire se sentir plus mal.

Une annonce vreuument …

5SA

En premier lieu nous avons annoncé ma grossesse à mère et ma belle-mère. Enfin, mon mari a balancé la nouvelle sans la moindre introduction. J’ai failli pleurer tellement j’imaginais ça autrement.

Avant de le faire savoir à mes frères et sœurs, j’ai attendu d’avoir une echographie à leur montrer. Ce jour-là par un concours de circonstances, on allait tous se retrouver chez ma belle-mère pour la rupture du jeûne. L’occasion était trop belle. J’étais déjà si fatiguée que ça n’allait pas tarder à se voir. D’ailleurs, quelques minutes avant de manger, ma petite sœur de 16 ans m’a regardé et m’a lancé un « Ariana, are you pregnant? ». J’ai juste détourné la question en parlant à quelqu’un d’autre.

Lorsque nous avons fini de manger, j’ai demandé si quelqu’un avait quelque chose à annoncer. Pourquoi ? Simplement car la veille, ma sœur, la seconde de la famille nous apprenait une bonne nouvelle. À mon tour, sans introduction, jai juste lancé un: « Vous allez de nouveau être tonton et tata. »

Personne ne me prend au sérieux. Je leur demande alors de regarder dans l’enveloppe. Cela a pris un temps avant de réaliser, avant que ça parte en sanglots et que ça commence à se sauter dans les bras. Un grand moment d’émotions.

Il y a 9 mois…

Il y a 9 mois j’étais maman d’un petit garçon. Sans tout détailler et sans vous tirailler, je suis très fière et heureuse de vous annoncer qu’aujourd’hui, je suis maman de deux petits garçons dont j’espère avoir la chance de voir grandir.

Mesdames, je vous souhaite de devenir mères si tel est votre désir. Je vous encourage à ne jamais baisser les bras quand ça devient dur. Je vous souhaite des compagnons aussi à l’écoute et impliqués que l’a été le mien durant ce long combat. Soyez fortes mais surtout, ne vous en voulez pas !

Il y a 4 ans presque jour pour jour, je vous racontais mon désespoir face à mon désir de maternité. Aujourd’hui j’espère pouvoir continuer à pouvoir vous partager quelques lueurs d’espoir. En attendant, prenez soin de vous. Vous devez vous sentir bien pour pouvoir accueillir dans les meilleurs conditions, cet être qui va grandir en vous.

Amicalement,

NasYou.

Vivre dans le silence

Je crois que le pire quand on aime écrire, c’est de ne pas pouvoir tout dire. Ne pas pouvoir exposer tous ses sentiments, ne pas pouvoir rétablir ses vérités, ne pas pouvoir tout court.

Je ressens cette frustration, ce désespoir. On vit dans un climat tellement tendu que chaque mot qui atteint notre esprit pour sortir de notre bouche, notre plume, notre clavier, doit être pesé plus d’une fois pour éviter des représailles. On se juge sur tout, pour tout, jusqu’aux choses les plus anodines. On se juge sans se connaître et sans chercher à savoir.

Parfois on a cette envie de ne rien craindre, de se lâcher, de montrer notre vulnérabilité. Mais d’un coup on pense à cette conséquence, positive pour nous certes car émanerait un sentiment de liberté méritée, mais qui pourrait bien impacter notre entourage et nous rendre responsable d’un autre carnage. L’explosion d’une famille, d’une amitié, d’une vie idéalisée…

Un jour on se décide à faire le grand saut, en se disant que c’est le moment. Puis on devient parent et on réalise encore une fois qu’il faut rester prudent. Passer les besoins de son enfant en priorité et nos envies en dernier. Oui car lui n’a rien demandé. Qu’il soit le fruit d’un désir ou d’un hasard.

Je suis dans cette phase, complètement perdue. Et pourtant bien entourée je le suis. On protège des gens par notre silence et on continue de vivre cette souffrance que personne ne peut comprendre, car l’on ose pas tout dire.

Je n’ai pas vraiment de grands rêves si ce n’est de voir les gens heureux. Si ce n’est de pouvoir leurs être utiles, leurs apporter un soutien, un sourire, ne serait-ce qu’une fois. Des choses dont j’ai du mal à accepter de recevoir.

Je ne sais comment dans ce contexte difficile on peut continuer à ne penser qu’à sa personne. Quand on entend parler de vies humaines perdues résumées en chiffres, en statistiques. Peut-on réellement faire semblant de ne pas comprendre que peut n’importe la couleur, la religion, ce sont des pères, des mères, des enfants, des frères, des sœurs qui pourraient être les nôtres? Ces mêmes personnes pour lesquelles nous sommes prêts à vivre dans le silence afin de les protéger?

Il est vrai qu’on se sent souvent moins, voire pas du tout concerné par la situation délicate des autres. Et ce jusqu’au jour où c’est notre tour. Ce jour où c’est notre chair qui est touchée au plus profond.

J’étais tranquillement entrain de jouer sur mon smartphone quand des larmes ont commencé à couler. Alors je me suis retrouvée ici, à parler à qui voudra me lire, ou peut-être dans le vide. Mais à parler quand même. À l’instant où j’écris ces quelques lignes je regarde mon mari et mon fils dormir. Et je ne peux m’empêcher de penser au pire. Penser que pendant ce temps de sommeil dans l’innocence, des milliers d’innocents sont entrain de partir, de part et d’autre.

Non, je n’arrive pas à rêver d’une grande carrière, d’une grande réussite. Du moins pas pour l’instant. Certains me diront que je manque d’ambitions, ce n’est pas un problème. On ne vit pas pour les autres et n’avons pas à être qui ils voudraient que l’on soit. Nous n’avons pas tous les mêmes priorités et le monde entier n’est pas uniforme. Fort heureusement, il y a mille et une manières de vivre et d’être. Alors soyez qui vous voulez être, quand vous le voudrez. Ne vous laissez pas déstabiliser. Même ceux qui nous assurent H24 vivre la meilleure des vies ont leurs vulnérabilités, leurs doutes et inquiétudes.

Non, je n’arrive pas à imaginer l’avenir quand je vois le chaos du présent. Parfois on a cette envie de crier au monde entier nos blessures, puis on allume la télé, les réseaux, et l’on réalise que vivre dans le silence n’est pas si terrible que ça, tant que l’on vit, qu’on respire.

C’est normal de douter, c’est normal de pleurer. Alors ne vous obligez pas à faire semblant que tout va bien quand ça va mal. On a beau être fort et avoir du mental, il est parfois plus que nécessaire de lâcher prise et d’accepter un soutien à notre morale, un remède à notre douleur.

Je pense que jusqu’ici tout n’a pas de sens, mais je ne cherchais pas à construire un bel article. J’ai juste ressenti cette envie d’écrire à l’instant T. Peut-être le début d’une thérapie, en attendant d’accepter un jour, que l’on m’aide à briser le silence, à me redonner un sens …

Une forte pensée pour toutes les familles de toutes les victimes. Prenons soin des uns et des autres car non, ça n’arrive pas qu’aux autres.

Amicalement.

NasYou.

J’écris …

J’écris,
J’écris pour me rappeler demain de ce qui s’est passé hier. J’écris car à mesure que le temps passe, des souvenirs s’effacent.
J’écris car j’ai besoin de me délivrer, et non pour que vous me compreniez.
Ce n’est pas que votre avis ne compte pas, peut-être un peu.
Mais non! C’est parce qu’on dit qu’il faut le vivre pour le comprendre et il y a des choses qu’on ne vous souhaite pas.

Il y a la face et le fond. Et l’on nous juge beaucoup sur l’un plus que sur l’autre. Même ces petites imperfections qui font de nous ce que nous sommes, qui font notre charme, ils s’en servent comme des armes. On préfère alors s’arrêter sur des facettes brillantes à coups de compliments. C’est bien plus simple que de chercher à savoir pourquoi. Pourquoi tu as dû avoir recours à ça ?

Pendant que certains courent après le succès, d’autres luttent contre leurs démons. Ils cherchent à s’apaiser pour mieux avancer. Alors plutôt que de vous pensez consentement en compétition, concentrez-vous sur vos projets et menez-les pour vous. De même que vous n’avez pas l’obligation d’aider autrui, vous n’avez pas non plus le droit de l’enfoncer, sous prétexte qu’il est selon vous, au ralenti.

J’écris pour me souvenir, non pas de toi, ni d’eux. Non! Seulement pour me rappeler que demain peut-être meilleur qu’hier. On dit que l’espoir fait vivre, alors garde-le! Toi qui penses que tout est perdu, toi qui te sens perdu (e). Prends le temps de soigner tes blessures, de guérir. Ne te force pas à afficher des sourires juste pour leur plaire. Donnes-toi tout ce mal pour te prouver à toi et à personne d’autre, à quel point tu es géniale !

J’écris aussi pour me rappeler que demain peut être pire qu’hier et que c’est maintenant… C’est maintenant qu’il faut agir !

Tu peux continuer à écrire. Tu sais au fond de toi que tu as encore des choses à dire. On a pas à le savoir si ça t’es personnel. Mais quoiqu’il en soit, fais-le pour toi!

Amicalement,

NasYou.

Intimement touchée

On dit que si notre action peut aider ne serait-ce qu’une personne, alors elle en vaut la peine. Mais serait-ce égoïste de vous dire que la première à qui ça aide de vous partager mes pensées, c’est sans doute moi.

Les filles, je vous ai entendu quand vous m’avez dit que ça vous fait du bien de me lire. Alors avançons ensemble, dans la joie et la tristesse. D’ailleurs, n’hésitez pas à me raconter vos histoires, si bien sûr vous souhaitez les partager et peut-être vous aider à votre tour.

Le temps du constat

Pour aujourd’hui, je vais vous parler de mon ressenti actuel sur ma vie de maman. Plus particulièrement de ma relation avec mon fils. À l’instant où j’écris ces quelques mots il dort dans mes bras. Je pourrais le porter ainsi jusqu’à pas d’heure s’il en ressent le besoin. Moi je le ressens.

Voilà déjà 18 mois que notre aventure a commencé. 9 mois passé dans le stress et la peur de le perdre. 9 mois pendant lesquels je me demandais quelle genre de mère j’allais devenir. Mais je réalise que ces choses là ne se prévoient pas. Elles s’apprennent avec le temps. On s’adapte, à lui, à nos propres capacités, à nos proches. Autrement dit dit, c’est tout notre environnement qui le détermine.

Pendant 7 mois c’était mon pied sa poussette. Quasiment du lever au coucher c’était nous deux. Bien sûr il y a son père, notre famille, mais je vous parle là de notre relation mère-fils. En allaitement exclusif depuis sa naissance, je me sentais utile, presque indispensable à son bien être, à sa survie. Mais c’est avoir tord et se donner du pouvoir que de penser qu’une personne, même notre propre sang puisse dépendre de nous à 100%.

Une déchirure nécessaire

Cela fait déjà deux mois que mon petit soldat a commencé à découcher. Il a la chance d’avoir ses grands parents à proximité, alors il en profite, eux aussi. C’est tellement beau et touchant de constater l’amour qu’ils lui portent. Cet attachement à ce petit être qu’ils ont tant rêvé avoir dans leurs bras. L’aventure était longue et difficile mais seul le résultat compte n’est-ce pas?

Je disais, deux mois qu’il fait des allers-retours. Deux mois qu’il a donc commencé à prendre du lait infantile. Nous avions introduit sa diversification alimentaire depuis ses quatre mois. Ce n’était donc pas compliqué pour lui de ne pas avoir pour seule nourriture la délicieuse tétée de sa petite maman. En effet, ce n’était pas difficile pour lui. Non. Mais ça l’était beaucoup pour moi. J’avais beau lui tirer son lait, ce n’était plus la même chose. J’ai eu l’impression que notre complicité était mise à mal. Vous pensez peut-être que j’exagère mais non. Ceci dit, quand il me voit il sursaute, me sourit, se dirige vers moi, alors ça me rassure.

Oui, ça me rassurait jusqu’à ce que je réalise brusquement que ça y est. L’inévitable est déjà arrivé. Plus de lait, il n’en ressent plus le besoin. Bon il faut dire qu’il mange de bons petits plats (pas si bons pour nous les grands). Mais plus sérieusement, j’ai l’impression que le cordon a été coupé une deuxième fois et ça m’a profondément touché. Mon bébé est sevré.

J’avais arrêté de travailler car mes horaires ne correspondaient pas vraiment à ma nouvelle vie de jeune maman. Parce qu’il était indispensable pour moi d’être présente pour mon fils. Parce que je ne voulais pas non plus perturber le bon fonctionnement de mon lieu de travail, preuve en est d’ailleurs que personne n’est indispensable. Mais maintenant qu’il n’a plus besoin de moi H24, du moins pas autant qu’à ses premiers mois, c’est moi qui suis perturbée.

Une grosse remise en question

J’ai l’impression que ma vie a perdu son sens, je me cherche. Ce temps que je n’avais pas avant, je ne sais pas quoi en faire maintenant. J’ai tellement de projets pourtant, mais par où commencer? J’ai besoin d’occuper mon esprit, mais par dessus tout me sentir utile. Travailler pour travailler n’est pas ma meilleure option je le sais. Alors il va falloir se bouger rapidement si je veux éviter la dépression. Mais ne suis-je pas déjà plongée dedans ? Ne suis-je pas dans le déni ? Vous l’aurez constaté, ça fait beaucoup d’interrogations. Sans doute la peur d’échouer, de ne pas faire ce qu’il faut.

Et vous les filles ? Comment avez-vous vécu votre séparation avec votre bébé ? Que ce soit pour retourner au boulot ou pour d’autres raisons. Arrivez-vous encore à ressentir cette émotion de votre première rencontre ? Comment gérez-vous ce rôle de maman? Je dis les filles en réalisant qu’on ne parle pas assez des supers papas.

Parfois je le regarde avec une pointe de nostalgie. Il a grandi si vite mon petit soldat. 9 mois, le temps qui a été le nôtre. Et maintenant 9 mois que c’est nous 2, non pas contre le reste du monde, mais avec lui. On dit qu’aimer c’est savoir laisser partir, moi je dis que t’aimer c’est laisser chacun t’aimer à sa manière, te porter, partager avec toi ces moments qui seront tes (beaux) souvenirs de demain.

Je remercie Dieu de nous permettre de te voir grandir en famille, mon fils, ma chair. Ta seule présence doit suffire à me motiver pour t’offrir le meilleur. Je t’ai voulu et tu ne m’a rien demandé. Alors j’espère ne pas te décevoir et plus fortement, que tu m’aimeras autant que je t’aime. Mon champion, futur grand frère…

Amicalement,

NasYou.

Nos premiers pas, nos premiers mois.

Sans une longue introduction je suis prise d’une envie de m’exprimer, d’écrire ce que je ressens à cet instant. Et c’est en m’adressant à mon petit garçon que je regarde dormir que je le fais.

Je t’écris ceci comme pour me rappeler de ce temps. Pour le jour où j’aurais oublié les détails de nos débuts. Tu dors pendant que je rédige ceci. Une larme coule sans que je n’en connaisse la raison. Mais je sais qu’elle doit être belle car je n’ai mal nul part.

Mon bébé, mon petit soldat. Le temps est passé si vite tu sais. Je me revois encore sur ce lit de la maternité. 24h pendant lesquelles je n’ai fait que m’inquiéter. Mon col s’ouvrait à peine, plus le temps passait et plus j’avais mal. Alors j’ai fini par craqué je te l’avoue. Au bout de 8h de douleur, j’ai fini par la prendre, la fameuse péridurale. Je rêvais pourtant d’un accouchement naturel… Mais non, je n’ai pas échoué car tu es là. Grâce à Dieu nous en sommes sortis indemnes.

Oh non je n’ai pas oublié. Quelques cicatrices te caractérisent c’est vrai. Oui, car après plus de 30h pendant lesquelles tu as hésité à sortir, tu as enfin décidé de venir à moi, à nous. Mais tu as pris un tél élan qui t’a fait perdre beaucoup d’énergie à la ligne d’arrivée. Alors la belle équipe qui m’entourait a su réagir au bon moment. Quelques cuillères (qu’on appelle forceps dans le langage des grands) t’ont cueilli. Ainsi tu as quitté ton habitat pour rejoindre ce monde. Ce monde qui j’espère te conviendra, et te laissera de beaux souvenirs de ta vie ici bas.

Mais pourquoi ai-je une autre larme qui s’invite ? Oh mon fils. Il est peut-être trop tôt pour le dire mais tu grandis si vite. Je passe toutes mes journées avec toi depuis ce lundi là. J’ai pourtant l’impression d’avoir manqué une étape. Je ne dors pas quand tu dors comme je devrais le faire. Est-ce la peur qu’il t’arrive quelque chose qui m’effraie? J’imagine que les jeunes mamans passent par cette appréhension à un moment donné. Mais il faut bien que je me repose pour ensuite bien profiter de nos moments à deux.

Voilà que maintenant tu veux déjà t’asseoir, te tenir ton biberon. Voilà déjà que tu veux parler à tél point que ta voix j’en ai fait une sonnerie. Peut-être dans ton langage me dis tu des choses mignonnes. Même si j’ai parfois l’impression que tu me cries dessus aussi. Cela dit ton beau sourire m’apaise. Oui, tu souris très souvent, parfois même dans ton sommeil. J’aimerais tellement voir ce que tu vois, avoir ton innocence…

Enfin voilà… Dans peu de temps je dois reprendre mon activité professionnelle. Je me demande encore ce que je vais faire, comment je vais vivre notre séparation. M’occuper de toi est mon plus beau travail sache-le. Me pardonneras-tu pour mes absences ? Je l’espère car c’est maintenant pour toi que je donnerai tout de moi.

Tu dors encore, et je suis toujours là. Remplie d’inquiétudes, à me demander ce qui sera bon pour toi. La peur de t’abandonner, de rater des moments privilégiés. J’espère malgré tout être une mère à la hauteur. À la hauteur de mon désir de t’avoir, à la hauteur de tes attentes (sans exagérations n’est-ce pas). Allez, je vais essayer de fermer l’oeil car dans peu de temps tu vas réclamer ton tété puis rester éveillé jusqu’à pas d’heure. Je vais te supplier de te rendormir et tu me riras au nez. Eh bien je n’avais qu’à dormir quand tu dormais…

Vous est-il déjà arrivé de remettre toute votre vie en question à l’arrivée de votre enfant ? Au sens que vous voulez lui donner…etc.

Amicalement.

NasYou.

Maternité: Enfin maman!

… Il a tenu bon et il est là !

Certains l’avaient peut-être deviné et je l’ai déjà montré, mais que ça fait du bien de pouvoir enfin le dire. Je suis maman ! Ces 9 mois sont passés tellement vite. Comment les résumer en quelques lignes? Pour ceux qui nous rejoignent, n’hésitez pas à parcourir l’onglet « Maternité » pour comprendre cet enthousiasme.

L’annonce de ma grossesse

Comme je vous le disais, le résultat de la prise de sang s’est avéré positif. Et c’était la première fois qu’il l’était autant. Mon mari était donc à la maison mais je n’ai rien laissé paraître. Il allait retourner au travail et je ne voulais pas qu’il se pose mile questions. J’aurais aimé faire comme dans les films ou comme sur Instagram avec une annonce de rêve… Mais non, le rêve c’était déjà ça pour moi, savoir que nous allions peut-être enfin devenir parents.

Pour lui annoncer la bonne nouvelle, j’ai tout simplement glissé le test de grossesse sous son oreiller. Espérant que dans la nuit il le retrouve par hasard. J’ai attendu des heures pour qu’il me fasse un signe mais rien. Ô que c’était frustrant. Je vous l’avoue, j’ai perdu patience et je l’ai guidé. Quand il l’a vu, il a à peine réagit. C’était la peur sans doute. Son premier réflexe était de me dire que nous devions confirmer ça avec une prise de sang. Sans tarder je lui montre les résultats. Un sourire commence à se dessiner, puis s’en est suivi un gros câlin rempli d’espoir, une unième fois.

Une échographie très précoce

Première échographie à 5SA

Le lendemain, j’avertis aussitôt l’hôpital dans lequel je suis suivie pour expliquer la situation. On m’invite à m’y rendre pour une échographie précoce afin de déterminer s’il s’agissait bien d’une grossesse évolutive ou potentiellement d’une GEU. Et vous savez quoi? Pour la première fois tout allait bien. Je l’ai entendu dire que la grossesse était bien localisée et semblait être évolutive. Deux semaines plus tard, un autre rendez-vous l’a confirmé. L’aventure commençait enfin pour nous. J’avais tellement envie de partager ça avec vous, avec tous ceux et celles qui attendent aussi ce moment… Mais il fallait patienter et m’éviter tout stresse. Il fallait juste la vivre et profiter de chaque étape.

Mon premier signe de grossesse

Bien que j’avais réalisé ce qui se passait en moi, je ne me sentais pas enceinte. J’avais toujours cette peur de me réveiller avec des douleurs et finir aux urgences. J’avais hâte que le temps passe pour voir pousser mon ventre. Hâte de réaliser mon échographie du premier trimestre, qu’on me rassure. Jusque-là je n’avais rien dit à personne. J’allais au travail comme si de rien était mais avec beaucoup de prudence tout de même.

Un matin alors que j’étais seule, mon premier vomissement s’est manifesté. Vous me prendrez pour une folle si je vous décrivais à quelle point j’étais heureuse. Je me rappelle même avoir envoyé un message à mon mari pour ça. Je n’étais jamais arrivée à ce stade précédemment alors oui j’étais peut-être trop enthousiaste. Ce sont sans doute des choses anodines pour certains mais qui ont beaucoup d’importance pour d’autres. Les jours suivants ça s’est amplifié, à tél point que ca devenait plus compliqué de le cacher à ma famille.

Une grossesse bien menée

Malgré mes antécédent et le fait est que mon travail me faisait énormément bouger, j’ai plutôt mené une grossesse sans complications particulières. J’ai beaucoup vomi (désolée pour les détails) et perdu du poids. Ça a d’ailleurs continué jusqu’au jour de l’accouchement. Côté envies de grossesse, je n’en ai pas eu. Je sais juste que je ne supportais ni le curry ni le lait. N’hésitez pas pour celles qui l’ont vécu à nous dire quelles ont été les vôtres.

J’ai dû arrêter de travailler à 6 mois et demi de grossesse. Je ne pensais pas tenir aussi longtemps à vrai dire. En effet, la fatigue me gagnait de plus en plus et je ne voulais prendre aucun risque. D’un côté j’avais du mal à lâcher prise mais de l’autre je ne voulais pas devenir un handicap pour notre équipe. J’ai par la suite pris ce qu’on appelle un « congé pathologique » pour me reposer. Je fais une petite parenthèse pour remercier ma RH et mes collègues de travail qui ont toujours été bienveillants. Mais également les parents (clients) qui me donnaient des petits conseils à chaque fois. Il y a des parties de cette aventure qui méritent un article entier alors je vais m’arrêter là pour ne pas vous épuiser.

Je partage mon histoire pour vous dire de toujours vous battre pour ce que vous souhaitez, de garder espoir et de prier pour que votre démarche aboutisse. Parfois il suffit d’un essai pour y arriver, d’autres fois des années. Il m’a fallu 4 ans mais certains doivent patienter beaucoup plus et j’en suis consciente. Ce n’est pas tant le temps qui m’a fait mal, mais les épreuves (fausses couches et GEU), les allers et retours à l’hôpital, les examens à répétition, gérer les déceptions…

À l’instant où je termine cet article, ma main gauche caresse sa petite tête entre 2 phrases. Je crois que je n’arrive pas encore à décrire ce que je ressens tellement parfois j’ai du mal à réaliser qu’il est bien de moi. Qu’il est celui que j’attendais depuis si longtemps et qui j’espère, a ouvert la voie à ses futurs frères et sœurs. À chaque fois que je le regarde, je revis mon accouchement, j’entends ce « plouf » de sa sortie de mon ventre. Quel aventure !

Un grand merci si vous êtes arrivés à cette phrase. Maintenant que je vous l’ai enfin annoncé, je peux partager un peu le quotidien de ma vie de maman avec vous ici, et/ou sur les réseaux sociaux. Enfin, si je trouve le temps de le faire, car oui c’est une autre histoire.

Amicalement,

Nasyou!

Maternité : Mon bébé miracle?

Chers lecteurs,

C’est avec beaucoup de plaisir et d’émotions que je vous retrouve. J’aurais aimé vous partager chaque étape de cette aventure mais il fallait que je la vive, que je vois où elle me mène. Je ne voulais pas aller trop vite, vous connaissez les déceptions que j’ai pu avoir. Peut-être avez-vous vécu les mêmes. Autrement je ne le vous souhaite pas.

Vous l’avez peut-être compris, nous allons encore parler de maternité. C’est le sujet que j’explore le plus car c’est mon combat depuis des années. Sur mon dernier article « Futurs parents, un noble combat » je vous racontais l’échec de ma 3ème grossesse. Celle qui s’est arrêtée sans qu’on ne comprenne la raison. Comment se relever après tout ça ? Il faut avoir la force de vouloir continuer d’essayer n’est-ce pas !

Je me suis de nouveau dit, « ce sera pour la prochaine fois« . C’était sans savoir ce qui allait m’arriver. Pour faire court, alors que j’attendais tranquillement le retour de mes rrrr, tout en essayant de m’en remettre psychologiquement, l’impensable est arrivé: test positif. Avec mes malheureuses expériences, j’ai compris qu’il ne fallait pas perdre de temps au moindre doute. Alors je me suis encore retrouvée dans ce laboratoire et j’ai encore attendu des heures à stresser pour avoir les résultats. Et quels résultats !

Rebelote!

Je n’ai même pas eu le temps d’avoir le retour des couches que je découvre que je suis de nouveau enceinte. Encore ? Comment on accueille une telle nouvelle ? Aucune émotion. Ni de la part de Monsieur, ni de la mienne. Le taux bêta HCG était cependant correct. Il était hors de question d’annoncer à qui ce soit cette nouvelle. Mais pour combien de temps allions-nous garder ça secret ?

Une semaine plus tard, rebelote. Douleurs insupportables dans la matinée. Tellement insupportables qu’on a dû appeler le SAMU m’embarquer. Une fois arrivée aux urgences, on m’apprend que je suis entrain de le perdre. J’étais effondrée, et j’avais tellement mal en même temps. Pour la 4ème fois. Était-ce la grossesse de trop? Pour moi oui. Après 3 jours d’hospitalisation, c’est parti tout seul. Pas de traitement, tout naturellement. C’était de nouveau une GEU. Pour moi il était clair que je ne voulais plus revivre ça. Ni le faire revivre à mon époux. C’est bien trop douloureux. Il fallait prendre le temps de trouver la cause de ces échecs. Le temps de nous reconstruire, de retrouver une vie de couple. Parce que ce combat peut malheureusement être cause de rupture. Non pas par manque d’amour, mais parce que c’est pesant, d’un côté comme de l’autre.

On m’a alors proposé de faire une cœlioscopie pour explorer mes trompes. Car une des causes pouvait être qu’elles n’étaient pas assez perméables. J’avais peur, n’ayant jamais subi d’opérations avant. Mais je devais savoir, alors il fallait être courageuse, aller jusqu’au bout de la démarche. Deux mois plus tard c’était chose faite. Plus de peur que de mal. J’ai juste le souvenir du moment où j’ai ouvert mes yeux en salle de réveil. De retour dans ma chambre, j’ai surtout retenu cette ceci : « il n’y avait rien de grave. Juste quelques adhérences. Vous devriez tomber enceinte naturellement dans les mois à venir. Et puis, si ça n’arrive pas, on peut toujours y arriver autrement« . Elle était tellement rassurante cette dame et je l’en remercie. Maintenant il fallait s’en remettre de nouveau. Rien de bien méchant. Quelques incisions qui ont cicatrisé assez rapidement. Ces quelques cicatrices qui me rappelleront toujours à quel point je l’ai voulu. Parce qu’il arriva, enfin, je l’espère.

Et après?

Suite à cet épisode difficile j’essayais de ne plus trop y penser. Mais ce n’est pas si évident que ça, vous le savez. On voit des signes partout. Il suffit de passer devant le rayon pharmacie au supermarché pour être tentée d’acheter de nouveau ce test. Mais il fallait lâcher prise. Les filles il faut lâcher prise à un moment donné. Ne pas stopper le combat, non. Juste se reposer, penser à autre chose, profiter de la vie de famille, du temps…

Me sentant de nouveau prête, j’ai fait une série de prises de sang et de tests pour entamer un parcours PMA. Il s’est avéré qu’il me manquait une dose de vaccin contre la rubéole. Mais pour la réaliser, il faut absolument s’assurer de ne pas être enceinte. Par précaution je décide d’attendre car ma période d’ovulation venait de passer. 15 jours plus tard mes rrrr n’arrivent pas. Pas de panique, peut-être est-ce le vaccin contre la COVID-19 qui provoque ce retard. Mais encore 3 jours après, toujours rien. Alors il fallait me rassurer. Je ne m’attendais à rien pour ne pas être déçue. Toute tremblante, je rentre avec deux tests de grossesse à la maison. Mon mari n’était pas là. Je me suis dit au pire je le jette avant qu’il n’arrive si c’est négatif. Mais au bout de quelques secondes à peine, la fameuse 2ème barre est apparue. J’ai crié tellement fort de l’intérieur. J’ai pleuré, puis j’ai remis le test dans la boîte. Juste après, je suis encore retournée dans ce laboratoire pour me rassurer. Mais il fallait attendre quelques heures. Quelques heures pendant lesquelles je ne dirai rien à personne. Puis dans l’après-midi le verdict tombe…

Un nouvelle lueur d’espoir ?

Résultat du test: Grossesse intra-utérine évolutive avec un taux bêta HCG de plus de 7000 mUL/mL… J’ai tellement pleuré de joie, vous ne savez pas à quelle point. C’était la première fois que l’émotion était aussi forte. J’étais déjà un peu absente des réseaux sociaux, mais depuis cet instant j’ai presque déserté. Je voulais vivre cela sans pression, voir où ça allait nous mener. Voilà pourquoi je n’écrivais plus et pourtant l’envie n’a jamais manqué.

Cet article est bien trop long vous ne trouvez pas? Alors je vous promets de vous écrire une suite très rapidement. A-t-il ténu ? Que s’est-il passé après ? … Je voudrais juste vous dire de ne jamais abandonner, de toujours y croire et d’espérer. Prier Dieu pour qu’il nous aide dans notre quête. Ce n’est pas facile, je le sais bien …

En fait non, je ne peux plus attendre chers lecteurs. Les détails arriveront prochainement mais voilà. Il a tenu bon. Il est …

N’abandonnez jamais !

Amicalement,

NasYou

Futurs parents… un noble combat

[Depuis le mois de mars cet article attendait dans mes brouillons. Peut-être le temps de me reconstruire, de m’apaiser. J’apprécie beaucoup que les autres partagent leurs expériences pour nous aider et le fait de garder les miennes pour moi me frustre. Alors voilà, je le rends public, sans aucune modification. Bien sûr il s’en est passé des choses entre temps, mais ne vous inquiétez pas, on y reviendra plus tard ! Bonne lecture …]

Je ne pensais pas vous le raconter une troisième fois. Mais comme on dit, jamais deux sans trois. Je l’écris car c’est un peu ma thérapie. Extérioriser les choses pour mieux les accepter. Peut-être mes récits aident-ils d’autres femmes en quête de maternité. Ça les soulage peut-être de savoir qu’elles ne sont pas seules. Je peux vous le confirmer Mesdames, nous ne sommes pas seules.

Il a fallu me remettre de mes deux derniers échecs de grossesse. Ce n’était pas toujours facile, mais avec le temps on accepte, puis on espère de nouveau. On y croit jusqu’au jour où l’on aperçoit encore une fois le bout du tunnel. Que ce soit clair, je ne suis pas là pour me plaindre chers lecteurs, sinon plutôt vous faire garder espoir. Je vous raconte juste le récit de mon combat, de même que je lis souvent ceux des autres, les vôtres peut-être.

Ça faisait exactement 6 mois depuis ma dernière grossesse. Entre temps je cherchais à mettre toutes les chances de mon côté pour concevoir. D’une part m’assurer en poursuivant les examens, que tout allait bien et d’autre part continuer de prier le Bon Dieu pour qu’il nous accorde un enfant pieux, en bonne santé. Je suis très bien réglée, alors croyez-moi que le 1er jour de retard je ne l’ai pas loupé. Mais je suis étonnamment restée patiente, jusqu’à J+4 avant de le faire. Vous le connaissez, ce petit moment de stress pendant lequel une deuxième barrière ou un + définit la suite de votre vie. Nous y étions. Au bout de 10 secondes à peine elle est apparue. Nous étions surpris, surexcités mais tout de suite très inquiets. La peur de revivre encore une fois cette déception que tout couple dans notre situation redoute tant. Je vous souhaite de ne jamais la connaître.

Aussitôt, je suis partie faire une prise de sang qui s’est avérée rassurante : taux correspondant à une grossesse évolutive. Waouh. Pouvions nous espérer mieux ? Puis tout s’est enchaîné. Une première écho précoce pour potentiellement détecter une Geu. Ça n’en était pas une. Puis deux semaines plus tard, une autre moins rassurante. À 7Sa + 3 (soit plus de 5 semaines de grossesse), l’embryon n’était pas visible, mais pire encore, absence totale d’un battement de coeur. Je ne vous cache pas mon désarroi. Au fond de moi je savais que c’était fini. J’ai malgré tout apprécié la franchise de mon gynécologue. À quoi bon mentir? Je revois encore le visage de mon époux, décomposé et attristé. Oui mesdames, parfois nous avons tendance à penser que nous sommes les seules à souffrir et pourtant. Quand ils sont autant engagés que nous dans ce combat, ils souffrent en silence pendant qu’ils nous rassurent, essuient nos larmes.

Dès mon retour de l’hôpital je me suis faite à l’idée. Non, je n’ai pas abandonné sans raison. Depuis quelques temps je ne ressentais plus la fatigue du début, je n’avais pour être plus claire, (plus) aucun symptôme de grossesse. Alors oui, bien sûr j’ai passé en revue tous les forums possibles concernant ce sujet pour confirmer mes craintes. Et malgré l’optimisme de certains témoignages je n’étais pas pour autant rassurée. Une semaine plus tard, le verdict est tombé. Je n’étais pas surprise. La grossesse avait cessé d’évoluer. Peut-être depuis au moins 3 semaines. Oui c’est triste, mais ainsi va la vie.

Trois début de grossesse en un an, c’est le signe qu’il faut garder une lueur d’espoir. Il a donc fallu la faire évacuer. Il n’existe pas de solution moins violente pour se séparer d’un enfant, du moins de ce qu’il aurait pu devenir. Il m’a suffit d’un comprimé pour m’en défaire et il me faudra sûrement des mois pour revoir de nouveau cette 2ème barre. Aujourd’hui je vais bien, physiquement mais surtout psychologiquement. Si je prends la vie du bon côté, je respire. Ce qui est déjà très précieux de nos jours.

Je sais que ce n’est pas facile de relativiser les choses, de les prendre avec légèreté. Mais le temps qu’on passe à se morfondre on se fait du mal, je l’ai vécu. Notre entourage en pâtit et une sorte de barrière s’installe. On devient aigrie, jalouse des plus chanceuses, bref rien de positif. N’hésitez pas pour autant à vous lâcher un moment pour extérioriser tout ça, à vous confier, à le raconter. Surtout n’ayez nullement honte de vous, c’est la nature. Ce serait presque prétentieux de penser que tout est de votre faute.

Je vous souhaite bien du courage, mesdames, messieurs. L’avenir est imprévisible, alors ne cessez pas d’y croire. Bb1, bb2 ou bb5, il viendra en temps voulu. Pour ma part j’ai honoré malgré moi l’expression jamais 2 sans 3, j’espère que la 4ème ce sera pour vous annoncer qu’il ou elle est dans mes bras.

Affectueusement,

NasYou.

Étudiante: mon meilleur Ramadan avec les voisines solidaires

Nous sommes à quelques jours du mois béni du Ramadan et à chaque fois qu’il approche, j’ai la même sensation, les mêmes souvenirs qui remontent. Il y a des moments qui ne se remplacent pas, qui ne s’effacent pas. Il y a des rencontres que l’on n’oublie pas, et ce malgré le temps… qui passe et nous éloigne.

Ça faisait à peine plus d’un an que j’étais en France métropolitaine, toute nouvelle, arrivant de Mayotte. Je ne connaissais pas grand monde mais j’avais la chance d’habiter chez ma tante et je n’étais donc pas totalement seule. Je la suis très reconnaissante. Mais une envie d’indépendance m’a prise et j’ai fait le nécessaire pour trouver un logement étudiant. Sans grande difficulté (bizarrement d’ailleurs) j’ai eu un studio à Paris, dans le 11 ème arrondissement. Aussitôt j’emménage et commence ma nouvelle vie de solitaire. Mes amis étaient partout, sauf dans le coin. En réalité beaucoup évitaient la région Ile-de-France, connue pour être bien trop cher pour les étudiants. J’avais un 18m2 pour 445€, donc je les comprends. Heureusement que l’APL et la bourse existent n’est-ce pas? Même avec ça, il est souvent difficile de joindre les deux bouts. Mais malgré tout, j’étais bien dans mon petit chez moi. Je croisais des locataires de temps en temps, un « bonjour », un « bonne soirée » en quittant le hall d’entrée et ça s’arrêtait là. Ça a duré ainsi environ 3-4 mois, puis …

PUIS UN JOUR TOUT A CHANGÉ…

Quand on dit que la communication est la clé de beaucoup de choses, c’est vrai. Il a suffit d’aller au delà du simple bonjour pour faire ces rencontres inoubliables. Ma mémoire me fait défaut, je n’ai pas les dates exacte en tête, c’était en 2015. Mais je me souviens que ça a d’abord commencé avec ma voisine de porte (droite pour être plus précise). Elle est d’origine tunisienne et moi comorienne. Le courant est passé, puis elle m’a présenté à sa voisine de droite, sénégalaise, ensuite à ma voisine de gauche, sénégalaise aussi. Ce fut le début d’une belle complicité qui entre temps a connu des hauts et des petits bas mais dont je ne garde finalement que le meilleur.

Ce bien fou de ne plus se sentir seule, de pouvoir demander de l’aide en cas de besoin, de pouvoir discuter et se découvrir des points communs. Et justement, il se trouvait que nous étions (et sommes) toutes musulmanes et ça avait son importance contenu du sujet dont il est question. Petit à petit c’etait devenu normal de prendre de nos nouvelles, de se rendre visite, de partager des repas. À tel point que lorsque le mois de Ramadan est arrivé, c’était comme une évidence. Ça paraît exagéré mais j’ai beaucoup d’émotions en y repensant, tellement j’ai adoré cette période de ma vie. D’autres voisins nous ont rejoint (le Sénégal en force). Parfois nous avions des invités, plus on est nombreux mieux on mange. D’accord, je viens de l’inventer celle-ci. Mais concrètement il y avait toujours assez de nourriture pour tout le monde. On se recevait à tour de rôle, on contribuait financierement pour l’achat des ingrédients selon les besoins. On mangeait les plats des unes et des autres: J’ai découvert le thiéboudienne (le plat national du Sénégal, tellement bon d’ailleurs), les briques tunisienne… J’ai fais découvrir le pilawu, les couscoumas… Bref, un vrai régal.

Ce qui était super dans tous ça, c’est que peu n’importe nos occupations dans la journée ( les cours, le travail) nous étions sûres de pouvoir bien manger le soir en rentrant grâce à cet élan de solidarité et de générosité. Quand on sait que des étudiants meurent seuls dans leurs chambres et parfois même de faim, j’étais consciente de la chance énorme d’avoir cette convivialité. Avec la crise sanitaire actuel ce ne sera pas aussi évident pour beaucoup de partager des moments comme ceux-là. Être à plusieurs, manger, rire, sans la peur de se transmettre ce pénible virus. Mais je vous encourage malgré tout à créer des liens avec vos voisins, c’est très important. Avant même vos parents et frères sœurs qui se trouvent peut-être à l’autre bout du monde ou à des centaines de kilomètres, ce sont les premiers qui pourront vous aider, vous secourir, vous dépanner. J’en ai eu la preuve à maintes reprises.

LA FIN D’UNE ÉPOQUE, LE DÉBUT DE NOS NOUVELLES VIES

Mais comme toute belle histoire, la nôtre avait une fin. Au fur et à mesure que le temps passait, les choses ont commencé à changer. Il faut dire que nous étions toutes devenues des squatteuses. Plus personne n’avait le droit d’être là. L’idée selon laquelle on trouve un emploi et un logement après à la fin de nos études reste utopique. En attendant on perd des avantages qui nous plongent (presque) dans une situation de précarité. Alors non, il n’est pas facile de rendre les clés pour aller dormir dehors. Et c’est la réalité de beaucoup de jeunes.

Cela dit, nous avons réussi à en sortir. Je ne sais plus dans quel ordre c’est arrivé mais il y a eu des mariages, des voyages, des déménagements, des heureux événements. Ma Sali, ma Maymouna, ma Hadjara ma Ilhem et ma Hadi, toutes ont quitté la résidence seules ou à deux pour leurs nouveaux projets. J’ai connu un mois de Ramadan sans elles, puis à mon tour, en dernier, je me suis mariée et j’ai enfin déménagé. Que des changements positifs, un pas vers une nouvelle vie, le début de notre présent. Bien sûr que c’était des bonnes nouvelles, mais pour moi les départs étaient une déchirure. C’était comme une famille, j’y étais attachée. Je pense que chacune de nous l’était à sa manière, mais la vie devait suivre son cours. Les belles histoires d’amour, le travail … Aujourd’hui nous sommes dispersées en France, au Sénégal, en Angleterre… Certaines sont mamans, d’autres le seront Incha’Allah.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé les trois années passées dans cette résidence. Mon dernier Ramadan était aussi rempli de solidarité avec mes nouveaux voisins, très sympathiques. Mais je n’arrêtais pas de penser aux deux premiers, à tout ce qu’on aurait pu faire, tous ensemble réunis. Parfois j’ai envie de revivre cette époque malgré les galères financières et les petits coups de blues. Tout ça pour connaître à nouveau ces agréables moments de partage. Un grand Merci la team FAR1 pour votre générosité ❤. J’en garde de très bons souvenirs.

Ah c’était la belle époque ! On mangeait tellement bien !

Bon, voilà les amis! Ce n’est pas tout mais j’ai des préparatifs à faire pour ce mois béni. Les samoussas et les couscoumas doivent remplir le frigo. Je n’aurais pas les saveurs de la Tunisie et du Sénégal, mais je vous ferai partager ceux des Comores en attendant peut-être un jour, de possibles retrouvailles.

Bon courage à tous!

Amicalement,

NasYou.

Je t’ai aimé …

C'était un amour des plus forts 
La plus sincère de mes histoires 
On a vécu le meilleur et le pire 
Avant que tout s'effondre comme un empire 

Je ne m'explique pourquoi et comment 
Tout est devenu si différent 
Comme si du jour au lendemain 
Rien, rien avait existé

Tu as décidé de partir 
J'ai fait le choix de ne pas te retenir 
Ni te haïr ou te faire souffrir 
Car je ne te veux que du bonheur 

Je ne suis pas de ceux qui disent 
Si tu n'es pas à moi tu ne seras à personne 
Tu n'es pas un objet à qui on attribue un propriétaire 
Je t'ai aimé, je connaîs ta valeur 

Je te mentirais si je te disais que tout allait bien
Souvent je ris, parfois je pleure 
Entre nos quatre murs je fais des va-et-vient 
Puis je réalise que je n'ai plus rien

Je n'ai pas vu les signes de cette fin
Ce n'est pas la meilleure mais elle n'est pas tragique
Oui, tu me manques
Mais un autre a pris ton coeur sans aucune résistance de ta part 
Alors ...

Tu as décidé de partir 
Et j'ai choisi de ne pas te retenir 
Ni te haïr ou te faire souffrir 
Car réellement, je te souhaite le meilleur 

Aucune rancœur ne me fera du bien
Peut-être suis-je celui qui a brisé nos liens 
Je garde confiance en l'amour 
Et espère rencontrer un jour 
Celle qui m'aimera autant que je t'ai aimé Toi

On peut se quitter sans s'entretuer
Sans laisser derrière nous du sang et des orphelins 
Car certes notre histoire s'est terminée 
Mais non, rien est terminé 

Quand on a autant aimé 
Comment peut-on autant détester
L'amour ne fait pas exception 
Comme tout histoire il a un début et une fin
De même qu'on a su l'accueillir 
Il faut savoir le laisser partir 

Il est difficile d’accepter une séparation contre notre volonté. Mais rien ne justifie de frapper, de tuer, car les sentiments ont changé. Courage à toutes les femmes qui se voient obligées de rester pour éviter le pire. Confiez vos peurs à qui pourra vous aider à vous en sortir.

Affectueusement,

Des hommes qui vous veulent du bien.

Mamie, mon amie …

Il arrive parfois de se poser des questions, il le faut d’ailleurs paradoxalement à mes dires. Des moments de doute qui mettent notre vie entre parenthèses. Des blessures qui refont surface, des incertitudes, des désespoirs… Chacun a ses raisons bien identifiées, ou pas. Car il arrive parfois de se chercher, dans l’espoir de… Mais cela vaut- il le coup de passer autant de temps à se questionner, quand justement le temps, lui, passe et ne revient pas?

Mamie, je voudrais commencer par te dire que je t’aime. Ce n’est pas quelque chose que l’on se dit souvent chez nous, voire quasiment jamais. Par pudeur je ne sais pas, mais je te le dis aujourd’hui. J’ai passé beaucoup d’années loin de toi mais je ne t’ai jamais oublié. Si tu t’es sentie délaissée je te prie de me pardonner. Souvent j’essaie d’imaginer ma vie là-bas, à la maison avec toi. Tu m’aurais sûrement raconté beaucoup d’autres de tes contes, tu m’aurais conseillé, tu m’aurais engueulé, mais surtout tu m’aurais protégé. Oh qu’avec toi je me sentais en sécurité, je l’ai réalisé au fil des années. Mais tout arrive pour une raison, aujourd’hui je suis ici et toi toujours là bas, chez nous. Chaque personne que j’ai rencontré a contribué à faire de moi qui je suis. Mais toi mamie, tu m’as donné les bases.

Parfois on néglige les personnes qui nous sont chères, pris par le temps, le boulot, les loisirs… Puis arrive un moment où cette phrase qui résume tout nous rappelle à la réalité : c’est lorsqu’on perd quelqu’un que l’on se rend compte à quel point cette personne est importante dans notre vie. J’ai cette peur constante de te perdre mamie, mon amie. Mon plus grand rêve tu le sais serait que tu puisses poser tes yeux sur le visage de mon enfant. Même à travers une image étant donné la distance qui nous sépare. L’enfant de ta petite fille, l’enfant qui n’est pas encore là, l’enfant que je désire tant. Un rêve que mes sœurs et moi partageons sûrement, que l’une de nous réalisera bientôt si Dieu le permet.

Peux- tu imaginer la douleur que j’ai eu quand je t’ai vu me regarder avec ta fragilité. Tu ressemblais à cette enfant qu’on a envie de prendre dans ses bras, de câliner, mais surtout de rassurer. C’est à peine si tu pouvais parler mais j’ai réussi à te décrocher un sourire. L’image qu’on a tous envie de garder, si ça devait être la dernière. Mais ce n’est pas la dernière, n’est-ce pas mamie? Tu dois tenir, être forte comme tu l’as toujours été jusqu’ici. Enfant unique tu avais peur de te sentir seule. Mais tu as réussi à créer une grande tribu qui t’entoure, dont j’ai l’honneur de faire partie. Je voudrais te dire merci, merci pour ton courage, pour tes sacrifices.

Je ne pourrai jamais rattraper le temps perdu, mais je garde précieusement nos moments vécus. Vivre, c’est ce qu’il faut faire, se dire les choses à l’instant T. Nous vivons tous avec cette peur de perdre un être proche. Nous y pensons plus souvent qu’à notre propre mort. Mais on occulte tout, voulant garder l’espoir que cela arrive le plus tard possible, voire que ça n’arrive jamais. Mais voilà, ainsi va la vie. Jeune ou vieux chaque jour de plus est un pas vers l’inévitable. Tu m’as dit avoir vu tous tes amis partir, ne plus rien attendre de la vie, avoir déjà abandonné ce monde, mais il te reste tant à vivre, mamie.

Mamie, au nom de tes dix-huit petits-enfants si je ne me trompe pas, je me suis permise d’exposer en public ces quelques lignes intimes pour te dire qu’on t’aime, qu’on t’aime. Chacun de nous saura te le dire avec ses propres mots. On te surnomme « Générale » en rigolant parfois, mais la vérité est que tu l’es, une vraie rassembleuse. Tu es la fondation même de notre famille, le fil conducteur de notre histoire.

En cette période difficile, avec un avenir aussi incertain, il est peut-être temps de prendre le temps de créer dans ce chaos, de bien meilleurs souvenirs. J’ai les miens avec toi et j’espère avoir la chance d’en avoir d’autres. Porte-toi bien, coco, mon amie !

Une grosse pensée pour toutes les mamies du monde. Un grand hommage à toutes celles qui sont parties prématurément, emportées par cette crise sans parfois avoir le temps d’entendre ces quelques mots doux qui apaisent le coeur. Pour ceux qui le peuvent encore, il n’est pas trop tard.

NasYou !

Harcelée …

J’aimerais,
J’aimerais être là pour te dire que non
Non, tout n’es pas perdu, rien n’est fini
Non, tu n’es pas seule, bien que tu penses que si.

J’aimerais être la petite voix qui raisonne dans ta tête
Qui te rassure et qui te dit qu’on pourra toujours faire la fête
Ta joie, ton énergie, rien ne doit disparaître
Mais ma puce ne t’inquiète pas, tu as le droit d’être triste.

Oui triste,
Tu as le droit de lâcher prise et de dire que tu vas mal
De verser quelques larmes pour soulager ton coeur. Un trop grand coeur que tu oublies parfois de chérir.

Tu veux rester forte face à tous ces autres
Cacher tes points faibles, pour ne pas être vulnérable,
Mais stop.

Oui Stop!
Respire, pleure, crie!
Dis-leurs que tu es humaine, que tu n’es pas un phénomène
Que ta vie c’est la tienne et que tes choix t’appartiennent
Tu n’es pas parfaite, et personne ne l’est
Tu as le droit d’être belle, aimée, acceptée.

Ral bol de leurs critères à la noix,
Qui nous définissent comme la bête ou le beau roi
Tu es une reine, oui crois moi
Qu’ils le veuillent ou pas, ton royaume est bien grand

Trop de jalousie peut-être ou sinon de la mauvaise foie
Un peu frustrés qui sait, ou le manque de confiance en soi. Ils te dévisagent, t’insultent et reversent leur haine sur toi.
Mais non, ne cède pas!

Pense à maman, pense à papa
À ta petite sœur que t’aime et qui t’aime tant
À la belle histoire d’amour qui t’attend
Mais avant toute chose, pense à toi.

Lâche cette lame, jette-la!
Bouge de cette fenêtre et viens vers moi
Oublie ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent de toi
Ne les laisse pas te voler cette vie qu’on ne vit qu’une fois.

Oui pleure, n’aie pas peur!
La vie c’est comme ça
Tout n’est pas tout noir ou tout blanc
Comme dans les films, il y a des gentils et des méchants.

Oui crie, crie-le très fort!

« Ma vie c’est la mienne et je profiterai de chaque instant. Que ça vous plaise ou pas je la vivrai dans la joie. »

J’aimerais être cette petite voix qui te ramène à la raison
Allez viens, on rentre à la maison.

Une grande pensée pour toutes les victimes de toutes formes de harcèlement. Parlez-en! Ne cumulez pas! Ne culpabilisez pas! Aidez-nous à vous aider.

Version audio du texte

Amicalement,

NasYou.

Quitter Paris: sauter le pas!

Ah Paris, capitale de l’amour, la ville lumière. Beaucoup rêvent de la visiter, d’autres d’y vivre. Il faut dire qu’elle a son petit charme, unique en son genre. Puis, il y a ceux, qui comme moi peut-être, n’en peuvent plus et souhaitent seulement la quitter. Certes, mais Paris est autant attachante pour les parisiens que chiante pour les provençaux (pour une bonne partie en tout cas). Pas évident de divorcer d’elle, de ses nombreux avantages, ses dizaines de transports en commun. Oui, la facilité de déplacement est sûrement ce qui m’y a retenu aussi longtemps. Puis il faut se l’avouer, il y a d’énormes opportunités à Paris. Beaucoup viennent tenter leurs chances, que ce soit des artistes, de futurs grands managers… Si vous aimez vous amuser jusqu’à pas d’heure, vous y trouverez votre compte … D’accord, il est difficile de faire autant actuellement étant donné la crise sanitaire qui nous fait vivre au jour le jour. En fait il n’est possible de rien faire en ce moment, mais bon, nous sommes tous au courant de ça, #reconfinement. D’ailleurs encore beaucoup plus de personnes partiraient bien si elles en avaient l’occasion. Ici je parle de Paris en temps normal.

Tout d’abord, je fais une petite parenthèse pour remercier les quelques personnes qui me lisent, qui m’ont déjà lu, mais surtout ceux et celles qui vont continuer la lecture. Le fait d’écrire me permet de me détendre, d’évacuer. Et si mon contenu peut être utile, ça fait toujours plaisir.

Pour vous mettre dans le contexte, cela fait un peu plus de 7 ans que je suis en France métropolitaine et que je suis en région parisienne. Bon d’accord, on va se le dire tout de suite, ce sera « j’étais« … Car ouiiiiii, j’ai sauté le pas. Après avoir longtemps hésité, mais je l’ai fait. Et vous?

Ma vie en région parisienne !

L’homme en général n’aime pas l’inconnu, et moi encore moins. Je suis arrivée à Paris (de Mayotte) après mon Bac pour poursuivre mes études. J’ai vécu quelques semaines dans la banlieue parisienne, plus de 4 ans dans Paris intra-muros et pour finir, 2 ans et quelques de nouveau en banlieue. J’ai connu ses métros, ses bus, ses RER… C’est une région dans laquelle il faut avoir une bonne montre si vous ne voulez pas courir après les transports tous les matins et fins d’après-midi, aux heures de pointes en gros. Je ne devais pas en avoir une car j’ai l’impression de n’avoir fait que ça.

J’ai donc couru après la ligne 13, la plus (tristement) célèbre si j’ose dire, pendant 3 années de ma vie. Quand j’y repense pour rien au monde je ne reviendrai à cette époque. J’ai tardé à comprendre qu’il fallait batailler afin de pouvoir rentrer chez moi. Au début j’attendais, je me rappelle avoir attendu plus de 10 rames une fois. J’ai connu les joies, les peines, les déceptions mais finalement beaucoup d’amis et l’homme qui partage ma vie à ce jour. Très vite il a fallu trouver un appartement pouvant accueillir des jeunes mariés et enfin quitter ma résidence étudiante que j’ai quand même bien squatté pour dire la vérité. J’y ai fais des rencontres formidables d’ailleurs ! Ce sera sûrement le sujet d’un prochain article.

Deux semaines après mon mariage nous avons donc trouvé ce petit appartement à Bondy, dans un secteur pavillonnaire, très calme et à proximité immédiate du tramway. Il n’était pas « wouah », un peu vieux mais nous étions dans l’urgence. Clairement il était trop cher selon nous. C’est connu que les loyers à Paris sont souvent abusifs mais de plus en plus en banlieue aussi car les gens quittent progressivement la capitale pour aller s’y installer. De plus il y a des travaux de création de nouvelles rames et d’extension des lignes de métro existantes vers ces zones là justement. C’est le projet « Le Grand Paris Express » qui va donc dynamiser ces secteurs. Donc 740€ pour 40 m2. Et c’est là qu’on regrette son statut d’étudiant et ses avantages, au revoir les APL. Malgré ça, nous étions des locataires assidus, jamais d’embrouilles avec le propriétaire qui est très sympathique et toujours présent pour le moindre souci.

Vous avez peut-être connu des périodes pendant lesquelles vous deviez choisir entre bien manger ou payer votre loyer, ça arrive. Et c’est une situation de vulnérabilité qui peut toucher tout le monde à tout moment. Mais il faut toujours se dire que si vous ne prenez pas trois repas par jour ou avez toujours le même repas pendant un court moment c’est tenable et je soutiens qu’il faut vous rapprocher des organismes pouvant vous aider sans en avoir honte. Mais si vous êtes sans toit, vous devrez aller taper à la porte des autres (ce que tout le monde ne peut malheureusement pas accepter) ou dormir dehors. Et même en ayant une famille aimante et accueillante pouvant vous loger, on est jamais mieux que chez soi. C’est mon avis personnel. Donc malgré les difficultés, le choix était vite fait.

L’envie de partir…

Ça faisait plus de 3 ans et demi que je travaillais à Paris. J’aimais ce que je faisais, je me donnais à fond, un peu trop parfois. Je me suis rendu compte que je n’avais quasiment pas le temps de passer des moments en famille, je loupais les anniversaires etc. Avec mes horaires décalées ce n’était pas évident. Puis il y a eu une succession d’événements qui ont déclenché cette envie de changement. C’était dur mais je prends les choses telles qu’elles viennent. Je ne vivais pas pire que d’autres.

Premièrement, c’est ma grossesse extra-utérine. Je vous invite d’ailleurs à lire mon article sur ce sujet pour en savoir plus. Suite à ça j’ai eu un arrêt maladie d’une semaine qui m’a permis de me reposer pour commencer, mais surtout de partager des moments avec mon binôme, de se soutenir dans cette épreuve. Vous vous doutez bien que ce n’était pas fiesta boom boom vu le contexte mais ça m’a fait du bien. Ensuite il y a eu le confinement de mars à mai. Une période sombre pour tous mais qui comme pour vous peut-être m’a permis là encore de profiter du temps. Je ne pensais plus au travail même si au bout d’un moment ça me manquait. Je ne courrais plus après les transports, j’étais moins stressée… J’ai réalisé que j’aimais ça, avoir du temps. Mais plus le temps passait plus j’étouffais. Troisièmement ce fut ma fausse couche. Je ne l’attendais tellement pas. J’étais choquée, bouleversée, frustrée. Du jour au lendemain j’ai craqué, je me suis retrouvée à chercher des logements. Je regardais partout, mais surtout en île- de-France à vrai dire. Quelque part j’avais toujours cette peur d’aller plus loin et de quitter la région. Mon mari essayait de me raisonner, m’expliquant qu’on ne pouvait pas partir comme ça, etc. Mais moi j’étais sûre et prête, il fallait qu’on parte, qu’on change de ville, de vie.

Une occasion à point nommé !

Pendant toute cette période j’étais au chômage partiel comme beaucoup de salariés, conséquence directe de la crise sanitaire. En parallèle j’avais mes cours de conduite post-confinement. Je m’occupais aussi en faisant des vidéos avec ma petite sœur sur ma chaîne YouTube, je cuisinais, beaucoup et mon corps l’a bien ressenti d’ailleurs, #kilosentrop. Mais non, je ne suis pas pour autant bonne cuisinière.

C’est donc dans ce contexte que je reçois un message de ma responsable RH me demandant si j’ai justement le précieux sésame (oui le permis). Bien évidemment toujours pas, mais je pensais passer l’examen au mois d’août, avec le recul je me dis que j’ai surestimé mon niveau. Je commence alors à me dire qu’il va peut-être y avoir une occasion à saisir. Le lendemain elle m’appelle me proposer un poste dans la métropole lilloise. Un poste que j’avais refusé cinq mois plus tôt pour différentes raisons. Après mûres discussions, j’ai convaincu mon homme qu’il fallait qu’on saisisse cette opportunité sans trop réfléchir. Je connaissais déjà le lieu pour y être allée à deux reprises, mais toutefois pas assez pour y vivre. Pour me décider, il m’a été proposé une semaine test sur place, l’occasion de découvrir les environs. Offre acceptée, une décision prise à deux bien évidemment!

Les signaux au vert

Un soir on est sorti avec des amis et j’ai ressenti un truc banal pour beaucoup mais presque nouveau pour moi, le sentiment d’avoir une vie sociale. On était là, dans ce City Wok, on discutait, mangeait ensemble, bref, je me voyais revivre des petits moments comme ça.

Ils nous ont renseigné sur les demarches à effectuer pour la recherche de logement. Puis sans tarder nous avons commencé à pointer chez les bailleurs sociaux. Oui car chez les privés les prix sont quasiment similaires à ceux de la banlieue parisienne. À la fin du séjour nous étions presque conquis, personnellement je me voyais déjà. Trois jours après notre retour nous avons reçu le petit coup de file qui fait du bien. Notre dossier est passé en commission et a été accepté. Quoi? Incroyable! Si ce n’est pas un signe de plus qu’il fallait partir, qu’est-ce c’est n’est-ce pas ? Ça fait 4 ans que j’ai déposé une demande de logement à la mairie de Paris et ce 15 octobre j’ai reçu un SMS pour la renouveler. Autant vous dire qu’avant 10 ans d’ancienneté, je n’avais aucune chance. Cerise sur le gâteau, l’appartement est situé dans le même quartier que mes amis. Mais quelle autre preuve fallait-il que j’attende?

Maintenant il fallait prendre une décision, donner une réponse. Mais une chose qui n’était pas prévue vient perturber cet enchaînement de bonnes nouvelles. J’avais tellement envie de partir que je n’y avais même pas pensé. Il faut savoir qu’à poste équivalent, on ne gagne pas toujours le même salaire en province qu’à Paris. Zut alors ! Sans faire de suspense, je perdais 200€ brut sur le mien. Mais comme on dit, l’argent ne fait pas tout. Il fallait voir au-delà. Qu’est-ce que je gagne en plus ? Un appartement 27m2 carrées plus grand et beaucoup moins cher. Je retrouvais des amis et donc une vie sociale. J’étais à proximité de mon lieu de travail, donc moins de temps dans les transports…

Nous avons tout mis sur la table, pesé le pour et le contre et la conclusion était une évidence, nous devions quitter la région. Le reste de la famille nous a soutenu dans cette démarche et ça nous a bien aidé. Le déménagement étant pris en charge par mon employeur, un très gros avantage d’ailleurs, nous n’avions plus qu’à emballer nos cartons et dire au revoir à tout le monde. Et puis, Paris n’est qu’à une heure en train, qu’à deux heures en voiture. Rien n’empêche les uns et les autres de se déplacer de temps en temps pour se voir.

Quelle bilan de cette aventure ?

Il s’est écoulé moins d’un mois entre la proposition du poste et la signature du bail. Cela fait déjà deux mois que nous sommes ici, dans cette petite ville tranquille, dans ce coin à proximité immédiate du métro, des bus, à quelques minutes de mon lieu de travail, avec des amis, de l’espace. Et je peux dire que tout ça vaut bien plus que 200€ brut. C’est donc sans regret que nous t’avons quitté chère Paris, on ne t’oublie pas et de toutes les façons on se reverra souvent. Nous viendrons passer le temps, voir la famille, nous irons aux mariages quand le Covid-19 nous aura enfin laissé respirer. Maintenant que je n’ai plus tes dizaines de transports il va falloir que je finisse par l’avoir ce fichu permis. Oui, parce qu’ici j’ai l’impression que tout le monde est véhiculé. Le soir quand je sors du travaille les gens doivent penser que je me suis perdue. C’est à peine si je croise un autre piéton. Vous avez donc compris ce qu’il faut faire avant d’aller en Provence.

Enfin, voilà les amis. Si vous êtes dans cette situation, que vous hésitez à sauter le pas, sachez que l’inconnu peut en effet faire peur mais peut également réserver de belles surprises. Il arrive un moment de notre vie où l’on a besoin d’un changement. Il peut être moindre ou radical, mais il ne faut pas en avoir peur. Pesez le pour et le contre, ce que vous perdez mais surtout ce que vous gagnerez. L’argent ne fait pas tout et un rythme de vie sain est à mon sens plus important.

On verra si je vous dis la même chose d’ici quelques mois. Nous sommes de nouveau en confinement, et je pense déjà ressentir la différence. En attendant prenez soins de vous et vos familles et n’hésitez pas à commenter pour partager vos expériences et ressentis. Abonnez-vous à ma chaîne YouTube également, j’aimerais revenir avec du contenu mais…

Bon courage à tous et à très bientôt!

NasYou

Je n’ai pas choisi d’être noir et tu n’as pas choisi d’être blanc

C’est difficile parfois de réagir sur l’actualité. Et malheureusement celle-ci ne cesse jamais. Les gens sont énervés, une colère légitime qui existe depuis la nuit des temps. Aujourd’hui le moindre petit faux pas peut te valoir ton travail, ta vie sociale. Les réseaux sociaux font le job. Il faut constamment prendre position, être d’un côté ou de l’autre. Oui, parce qu’on a parfois l’impression que le monde est divisé en 2 camps. Mais si nous (nous particuliers, personnes lambdas, oui nous) étions fatigués de choisir à chaque fois? Si nous souhaitions juste vivre avec qui on veut, rire avec qui on veut, partager notre pain avec qui on veut et ce peut n’importe la couleur, la religion? J’ose espérer que celà puisse changer un jour. Oui, nous sommes bien en 2020, mesdames et messieurs et le débat existe toujours.

Je n’ai pas un statut social en jeu, ai-je tout de même le droit de m’exprimer ? Je ne suis pas très forte en histoire mais je sais que tout ce qui se passent aujourd’hui est la conséquence d’un passé douloureux. Certains avaient pris leurs aises, la situation les arrangeait et ils ne veulent toujours rien changer des siècles plus tard. D’autres ont évolué et se sont rendus compte que ce qui semblait bon hier, ne l’ai plus aujourd’hui. Ils essaient de réparer et de ne pas répéter les erreurs dont ils ont hérité. Ont réalisé qu’il est temps de comprendre une bonne fois pour toute que L’HOMME est fait de chaire et d’os, qu’il est doté d’un esprit, d’une conscience; et ce, n’en déplaise à certains, qu’il soit noir, blanc, vert, marron, bref peu n’importe la couleur.

JE N’AI PAS CHOISI D’ÊTRE NOIRE…

Non, je ne l’ai pas choisi. Et si j’avais eu le choix l’aurais-je fait ? Je n’en sais rien. Parce qu’en quittant le ventre de ma mère je ne savais pas dans quel monde je débarquais, ni même pourquoi j’étais là. Alors on peut se plaindre et dire que la vie est injuste ou essayer de faire le nécessaire pour vivre celle qui nous semble plus juste.

Je peux envier une personne qui a les cheveux lisses et facile à coiffer je vous l’accorde. Mais de même qu’elle peut envier les miens pour leur volume et leurs boucles naturelles (bon d’accord je ne les ai pas). Je peux envier quelqu’un pour sa bonté, pour son humanité et ce n’est pas la couleur qui définit ça. Je sais qu’aux yeux de notre créateur ce n’est pas ta couleur qui fait de toi un homme meilleur, mais plutôt ce que tu as dans le coeur, la bonne intention de tes actes…

Alors non, je n’ai pas choisi d’être noire et je ne vais pas me plaindre de l’être. J’aime ma peau, ma culture, ma religion et choisir de les changer pour ressembler à d’autres ne fera pas de moi une personne supérieure, meilleure. « Si ma vie te dérange, occupe-toi de la tienne ». De la même manière que tu n’es pas obligé de me ressembler, je ne suis pas non plus obligée de te ressembler. Non, il n’y a pas besoin de tout changer car il est logiquement possible de vivre avec nos différences. Il faut juste s’adapter, s’accepter. J’ai travaillé avec une équipe cosmopolite, avec chacun sa vision des choses, son teint, sa culture, sa religion. Certains mangent du porc, d’autres halal et ça nous a jamais empêché de nous réunir autour d’une même table durant nos sorties et nos pots de départ.

LE RACISME ?

Le racisme existe partout et sous différentes formes, c’est un fait. Et c’est avoir tort que de refuser de le reconnaître. C’est faire semblant de ne pas vivre dans ce monde. Mais bien sûr que non tout le monde n’est pas raciste, qu’il y a eu des efforts accomplis, fort heureusement. J’entends souvent des personnes qui généralisent, il ne faut pas. Et si on évoluait, et si on se respectait? Et si tout simplement on acceptait de redonner à L’HOMME sa place d’être humain ? Et si on ouvrait les yeux pour réaliser, enfin, que peu importe notre couleur de peau, ça ne changera pas notre destination finale (oui on va tous crever). En voilà un point d’égalité.

Je suis consciente que nous ne vivons pas dans un monde de bisounours, que certains ont besoin de « pouvoir » pour survivre. Quitte à piétiner les autres, à en faire des choses. Que tu sois un blanc détestant un noir ou inversement, c’est ton droit, ton problème. Mais sache juste que tu n’as pas besoin de communiquer ta haine au monde entier. Tu ne m’aimes pas? C’est ton choix, mais je ne te demande qu’une chose: « respecte-moi! »

Noir, blanc ? … Ah si seulement nous avions su quel monde de fous nous attendait. On peut se poser la question de savoir ce que nous aurions pu faire de différent cela-dit. Vous imaginez que nous sommes arrivés à un point où l’on doit peser mille fois ses mots avant de les prononcer. À un point où l’on ne peut plus rire de nos différences sans être taxé de tous les propos. Tout ça parce que quelques privilégiés capricieux refusent d’évoluer avec le temps.

J’ai sûrement vécu le racisme comme beaucoup d’autres, de par ma couleur, ma religion, mes origines… Mais vous savez quoi je n’aurais même pas d’exemple particulier à vous donner car je crois qu’inconsciemment j’ai toujours refusé de me positionner comme une victime. J’ai sûrement été raciste à un moment de ma vie aussi, je pense qu’on l’a tous été (en privé ou en public), vis à vis d’un noir, d’un blanc, d’un asiatique, d’une religion, d’une communauté … Même si c’est sans gravité ça reste du racisme on est d’accord. Mais ce que je ne pourrais jamais comprendre par contre, c’est cette haine… Le fait d’haïr une catégorie de personnes au point de vouloir les voir mourir et pire encore de les tuer sans aucun scrupule. Au point d’ôter des vies dont ils seront incapables de rendre.

Veuillez m’excuser si j’ai été maladroite dans mes propos, si j’ai bâclé le sujet. Peut-être saurez-vous m’éclairer sur quelques points. J’ai juste ressenti ce besoin d’expression. Quelles sont vos opinions sur ce sujet plus que sensible, vos expériences ? Quel regard portez-vous sur ce monde ? Pour ma part une chose est sûre tant que nous continuerons à nous considérer comme des adversaires, nous n’en finirons jamais avec ce fléau. Ahh le pouvoir !

Allez, aimons nous les uns, les autres …

NasYou.

Avoir ses règles en étant enceinte : possible ?

Chers lecteurs, bonjour/bonsoir

Celà fait bien longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles, j’espère que vous allez bien depuis. Moi ? Plutôt pas mal. Je m’apprête à changer d’environnement, j’ai besoin d’un peu de fraîcheur. Mais bon, il n’est pas question de celà aujourd’hui, je vous le dirai au moment venu.

Vous l’avez compris, nous allons encore parler de grossesse. Pour ceux et celles qui avaient un peu suivi mon histoire, c’est la suite. Pour les autres, bienvenue sur mon blog et spécialement sur l’onglet maternité que je vous invite à découvrir. Nous allons donc parler bébés. Oui, ces petits bouts que nous désirons tant, du moins pour ma part. Vous aussi êtes en quête de maternité/paternité? Courage, vous n’êtes pas seuls.

Alors non, je ne vais pas faire de suspense, vous avez sûrement parcouru beaucoup d’autres blogs et avez peut-être trouvé la réponse à cette question. Mais je vais vous raconter mon expérience, un écho à la vôtre peut-être. Donc pour revenir brièvement sur l’histoire, j’ai eu une grossesse extra-utérine (GEU) en janvier 2020. N’hésitez pas à cliquer sur ceci pour en savoir plus. Donc suite à celà il fallait attendre au moins 3 mois pour reprendre les essais. Pendant ce temps, je devais prendre plaisir à me rendre régulièrement à l’hôpital pour vérifier que mon taux de Béta HCG chutait. Il doit être inférieur à 5 pour que ce soit considéré comme négatif.

LA REPRISE

Voilà, j’étais de nouveau prête, physiquement mais surtout mentalement. La réponse à la question « es-tu tombée enceinte par la suite » est bien « OUI« . Mais laissez-moi vous raconter. Au mois de juin je décide de reprendre les tests d’ovulation, c’est quand-même plus précis même si ça nous rend toujours aussi paranoïaques. Le 1er jour (DR+8) le test est positif (très positif même), youpi! Le 2ème jour pareil, re-youpi! Puis arrive le 3ème jour et là (pause), une petite voix me dit: « ehh, mais tu as aussi des tests de grossesse hein, ça te dis pas d’en faire un juste pour voir ? » Je ne me suis pas faite prier pour être honnête, alors j’ai cédé. Même pas 1 minutes après j’ai cru halluciner, il y avait bien une 2ème barre, oui la même qui symbolise le fameux +. Pour moi c’était improbable, j’avais mes menstrues quelques jours plutôt. Je décide de ne rien dire à mon mari. Lui aussi me penserait folle. Je passe néanmoins le reste de ma journée à cogiter.

Puis le lendemain alors que je m’apprêtais à sortir, surprise: Saignements. Quoi? Mais pourquoi je saigne? Je réalisais ce qui m’arrivait. Eh s’il y avait un lien avec le test positif de la veille? J’étais persuadée que je faisais une fausse couche. Encore? J’ai repensé à ma GEU, me voyant revivre le même cauchemar. J’ai gardé mon calme, (euh) ça n’aura pas duré. Le surlendemain toujours pareil, je saigne de plus en plus. On décide alors de se rendre aux Urgences. Youpi, je venais à peine de cesser de m’y rendre que j’y retournais déjà. Mais là, le gynéco ne voit rien. Normal, je me disais. Moi-même je me prenais pour une tarée, et pourtant. Plutôt avant d’y aller, j’avais fait un test, toujours positif mais la barre était plus pâle. L’évidence était là, FAUSSE COUCHE.

MAIS QUE S’EST-IL PASSÉ ?

Pour reprendre la chronologie, 6 jours avant mes menstrues j’avais fait un test urinaire qui s’est avéré négatif. Puis mon cycle a commencé normalement. Une semaine plus tard je réalise une hystérosalpingographie pour vérifier que ma trompe n’a pas subi de dommages apres ma GEU quelques mois plutôt. Résultat, négatif. Ouf, je vais bien. Bb1 se fait juste désirer.

Mais alors, comment expliquer cette fausse couche? Pour information, du moins pour ceux qui ne le savent pas, avant de faire une hystéro (pour faire court) il faut s’assurer de ne pas être enceinte. Ce qui selon moi était bien mon cas puisque le test urinaire s’est avéré négatif et que mon cycle s’est déroulé comme d’habitude. C’est du moins ce que je pensais. Et puis le centre d’imagerie ne m’a pas prescrite une prise de sang en amont (comme j’avais mes ragnagna) alors je ne l’ai pas fait.

Je vous prie de m’excuser pour les détails (qui peuvent être gênants) mais c’est pour mieux comprendre le contexte. Ça peut arriver à n’importe quelle femme alors si ça peut aider, je préfère être précise. Le fait est que juste avant le début de mon cycle (du mois de juin) il y a bien eu ce que vous imaginez. Ah bah voilà tout s’explique. Vous avez compris n’est-ce pas? J’ai donc dû avoir une ovulation tardive. Ce qui explique logiquement cette grossesse surprise partie aussitôt qu’elle est arrivée. Et auriez-vous une idée de la cause de cette fausse couche? Oui? Non?

Moi j’en ai une. L’hystéro. C’est un examen qu’il ne faut pas faire en étant enceinte car les rayons X peuvent avoir des conséquences néfastes sur la grossesse. Voilà, pourquoi bb1 (ou plutôt 2) n’a pas survécu lui aussi, c’est ma théorie. Le plus drôle (pas tellement en réalité) dans tout ça, c’est que je suis tombée enceinte pour la première fois après cet examen (grâce à ça même si ça s’est soldé par une GEU) et que j’ai perdu une grossesse à cause de ça également. Mais vous savez quoi? Je n’ai pas eu autant mal que la première fois. Je réalisais que j’étais enceinte pendant que je la perdais. Elle n’aura tenu que quelques jours, seulement. Je l’imagine bien faire son compte rendu à ses futurs frères et soeurs:  » les gars, je n’étais pas prêt, bonne chance à vous. »

POUR RÉPONDRE À LA QUESTION (du titre) …

Donc « Oui » les filles et les garçons, on peut bien être enceinte en ayant ses règles. Ça arrive d’ailleurs souvent dans le cadre d’un déni de grossesse. Mais voilà, il suffit aussi d’une ovulation tardive pour que le petit zozo trouve son chemin et s’installe. Ce qui n’est pas déplaisant pour ma part car une très bonne surprise (quand la fin est bonne). Si je devais donc vous donner un conseil chères lectrices (en particulier) ce serait de toujours faire une prise de sang pour vous assurer de l’absence d’une grossesse avant de faire des examens non compatibles. Peut-être que je vous aurais raconté l’évolution de ce petit bout et non sa perte.

Je vous souhaite bien du courage les filles, dans votre quête de maternité. Ce sera dure parfois, voire souvent. Mais une fois qu’il/elle sera là, vous serez la plus heureuse. Et vous les futurs papas, soutenez vos compagnes, vivez cette aventure à deux. J’ai hâte de vous raconter ce chapitre, celui où on suit l’évolution step by step. Bientôt je l’espère car non, je ne n’abandonne pas et vous ne devez pas abandonner non plus.

À très vite.

NasYou!

Le pardon…

Le pardon. Que vous inspire ce mot? Je pense que nous en connaissons tous la définition, mais vous dit-il quelque chose ? Pensez-vous être en attente d’excuses ou en devoir à quelqu’un?

Il n’est un secret pour personne que justement « personne » n’est parfait, que nous commettons tous des erreurs. Oui, mais il y a erreur et erreur me direz-vous. Vous êtes-vous déjà posé (e) un instant pour penser à tout le mal que vous avez pu faire, au tort que vous avez pu causé à autrui ? Nous sommes souvent trop fiers pour l’admettre, et nous pouvons autant l’être pour essayer de le réparer, à commencer par demander qu’on nous pardonne par exemple.

POURQUOI DEMANDER PARDON?

Tout le monde n’a pas la faculté ou même la capacité de demander pardon. Pour le faire faudrait-il déjà reconnaître qu’on a causé du tort, se sentir coupable. Hors il arrive d’agir de manière impulsive, innocente, sans forcément avoir prémédité le geste et ainsi ne pas constater l’ampleur de ce dernier pour la personne l’ayant subi. Ça peut être des paroles, des actes. À contrario, si vous humiliez votre ami, votre voisin, pour le plaisir de le voir souffrir en vous persuadant que c’est légitime et qu’en plus ça vous apporte une satisfaction quelconque, vous êtes parfaitement conscient (e) de votre geste. Il arrivera forcément un moment où celà va vous ronger, du moins je l’espère car c’est avoir au fond de vous un peu d’humanité. Ça peut prendre un jour, trois mois, 10 ans, le fait est qu’avec le temps on réalise des choses, et l’on éprouve des regrets (pas toujours pour certains). « Pourquoi ai-je fait ça ? »

Demander pardon c’est s’enlever un poids. Rien ne prédit que vous serez pardonné (e), mais au moins vous aurez essayé. Ça n’effacera pas le mal que vous avez fait, ça ne résout pas tout. Mais sachez-le, le sentiment qui accompagne votre démarche est peut-être même plus important que le fait de lui dire « pardonne-moi. » Il faut le vouloir, y croire. Oui parce que présenter des excuses en souriant et sur un ton moqueur n’a rien de sincère. Et voilà ce qu’il faut, de la sincérité. Faire entendre à votre victime que vous avez compris, que vous en êtes réellement désolé (e), que vous le regrettez.

« Les actions ne valent que par leurs intentions. »

Il y a des choses qui nous semblent insignifiantes, « oh mais ce n’est rien, je rigole. » Mais si après coup vous vous rendez compte que vous venez de faire quelque chose que vous n’auriez pas aimé qu’on vous fasse, c’est que ce n’était pas si marrant que ça en réalité. Prendre alors l’initiative d’entreprendre la démarche est peut-être nécessaire.

Souvent je m’interroge sur mes erreurs du passé, de jeunesse. Et je n’utilise pas le mot « jeunesse » pour me dédouaner de quoi que ce soit. Je commence à me sentir vieille simplement. Je repense à cette vie passée la comparant à la présente. Je réalise que j’ai été inconsciente à certaines périodes, voire-même stupide. Qu’il y a sûrement des personnes pour lesquelles mon prénom évoque de la colère, justifiée ou pas. J’en ai bavé, vous aussi peut-être, mais ça n’excuse rien. Non parce qu’il y a des gens qui estiment avoir plus le droit de faire du mal parce qu’ils ont subit pire. Non et non … Votre douleur aussi légitime soit-elle ne doit pas être transmise à tout le monde. Si on vous a fait souffrir à un moment de votre vie, vous savez sûrement que ce n’est pas agréable, que c’est émotionnellement pénible. Mais alors quel plaisir pensez-vous ressentir à le faire subir à d’autres? Cela peut-il vous aider dans votre processus de guérison ?

« Je te demande pardon si des années plus tard revoir mon visage te stresse? Si j’ai été cause d’une de tes larmes, d’une de tes nombreuses blessures. Je te demande de m’excuser pour ne pas avoir réalisé à quel point je t’ai blessé, si je t’ai autant blessé. Mes paroles n’effaceront rien certes, mais je tenais à ce que tu le saches. Pardonne-moi ! »

POURQUOI PARDONNER ?

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir coupable d’avoir refusé des excuses ? C’est un peu ironique parce que l’autre se sent soulagé d’avoir sauté le pas et vous peut-être un peu mal de ne pas arriver à donner satisfaction à sa demande. Il va pouvoir mieux dormir en se disant « j’ai fait le nécessaire, j’ai fait ce qu’il fallait faire » et vous continuer à vous ronger l’esprit et le coeur en y repensant tout le temps. C’est juste horrible. Il n’y a rien de scientifique dans mes dires je le souligne, je relate juste mes pensées et du vécu.

Donc, oui souvent je repense à cette douleur enfouie. Cette même douleur qui remonte à chaque fois qu’un élément déclencheur se manifeste. Puis je m’interroge à la façon de la faire disparaître, de m’en défaire. Je me dis que pour ma paix intérieure je devrais prendre l’initiative de pardonner. Parce qu’attendre des excuses qui ne viendront sans doute jamais c’est très pénible. Puis il ne faut pas forcer les choses. Comme je le disais plus haut il faut avoir conscience du mal qu’on a pu faire avant de penser à se faire pardonner. Donc oui, à quoi bon ? Le temps n’attend pas, et contrairement à ce qu’on se dit parfois, il ne se rattrape pas non plus.

Pardonner n’est pas oublier. On peut pardonner sans pour autant effacer le passé, sinon plutôt s’en libérer et avancer. Je ne dis pas qu’il faut souffrir pour être fort, mais il faut dire ce qui est. Généralement notre vécu aussi malheureux soit-il conditionne la personne que l’on devient plus tard. Il y a ceux qui arrivent à se relever en faisant une force et ceux qui continuent d’en souffrir au point de ne plus être que l’ombre d’eux-mêmes. Cette dernière n’étant clairement pas la meilleure des suites.

Donc oui, on peut pardonner sans qu’on nous demande de le faire. Il faut se libérer de ce poids, qui pèse lourd dans votre vie. Le faire ne veut pas dire que vous rendez service à l’autre. Non, ne partez pas de ce principe. Si votre bien être personnel vous semble plus important que ce que peuvent bien penser les autres, alors n’hésitez pas. Oui, j’aimerais que ce soit aussi simple. Peut-être pourrais-je alors arriver à me l’appliquer.

 » je décide par ces paroles de te pardonner. Je le fais pour moi, pour pouvoir avancer. Sache que tu n’as plus aucune influence dans ma vie, que j’ai survécu et que je vais vivre à présent. Tu m’as fait du mal, je ne sais pas si tu en es fier (e) mais je suis bien plus fort (e) que tu ne le penses. Alors oui je te pardonne mais je n’oublie pas »

MAIS ENCORE… ?

C’est un fait, nous faisons tous des erreurs plus ou moins graves. Nous avons tous déjà fait du mal de manière plus ou moins volontaire. Certains se sentent fiers, d’autres coupables, mais peu réalisent l’impact que leurs actions (même minimes) peuvent avoir dans la vie de leurs victimes. Vous avez peut-être subi un harcèlement scolaire, vous avez été humilié (e), violé (e), trompé (e), mal traité (e)… Je pars un peu dans l’extrême mais ça n’arrive que trop souvent malheureusement. Vous réalisez aujourd’hui que cette période vous a profondément marqué, conditionné, mais vous savez aussi qu’il est possible de tourner la page. Je vous l’accorde, ce n’est pas si simple, je ne le sais que trop.

Pardonnez pour vous apaiser. Pardonnez sans attendre qu’ils viennent vous l’implorer. Pardonnez-leurs sans même leurs dire un mot. Faîtes-le pour vous. N’oubliez pas, mais pensez à la chance que vous avez d’être encore là, de pouvoir changer les choses. D’autres n’ont pas pu, ne pourront jamais le faire.

Demander pardon n’est pas un signe de faiblesse et pardonner ne fait pas de vous une personne faible. Vivez le coeur apaisé, avancez et laissez derrière vous toutes ces choses qui ne pourront que continuer à vous nuire. Nous avons tous réalisé à quel point la vie est fragile, alors soyons forts. Dieu éprouve parfois ses créatures, il a éprouvé les meilleurs d’entre nous, nos exemples pour ce bas monde et l’au-delà. Alors ne perdez pas espoir et relevez-vous du bon pied.

NasYou.

Introspection

Bonjour chers lecteurs. J’espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment qu’on ne s’est pas parlé sérieusement. Il ne s’est pas vraiment passé grand chose non plus depuis la dernière fois. Quoique Mr COVID-19 a commencé son déclin, ce qui est une très bonne nouvelle pour nous. Avez-vous réussi à reprendre un semblant de vie? Je le sais bien, ce n’est pas évident. Il faut s’adapter comme on peut. Personnellement ces deux mois et demi m’ont fait du bien quelque part. Malgré la tragédie, malgré la peur de chaque instant. C’est une période qui est traumatisante je le conçois, mais il faut essayer d’en sortir meilleur (e).

À l’heure où je vous parle je suis chez moi, dans ma chambre. C’est mon refuge, là où je passe mon temps à penser à ce que je pourrais faire de bien dans ma vie. Je suis déjà bien heureuse d’être là, d’arriver à respirer sans gêne, du moins pour l’instant grâce à Dieu. Oui, comme pour beaucoup, le fait d’être enfermée pousse à réfléchir.

MON ÉTAT MENTALPERTURBÉ ?

Ceux d’entre vous qui ont fait un petit tour sur les différents onglets de mon menu ont dû remarqué que la partie « maternité » me touche particulièrement. Je suis passée du désir au combat, de la joie de voir le « plus » au désespoir de constater ma GEU. Non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous ressortir tout le bla bla, je suis censée aller mieux n’est-ce pas? Bon sang, c’est un peu plus difficile que je ne le pensais. Oui j’ai relativisé pendant un moment. Mais ça y est, j’y repense encore, là, dans l’immédiat.

Houuuhhh, je ne sais pas si ça s’illustre comme cela mais c’était censé être un profond soupir. Là vous devez sûrement penser que mon état mental est fragilisé, et bien pas tant que ça. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il y a malgré tout le mot « espoir » qui ne me quitte pas. Je me dis que si même l’épouse de notre bien aimé Prophète Ibrahim (le salut d’Allah soit sur lui), Hâjar, a dû patienter 10 ans pour enfin avoir le bonheur de donner la vie, alors il faut y croire. Sans parler de sa femme Sarah qui n’a connu cette joie que dans sa vieillesse. Alors oui, j’y crois et vous devez en faire de même car il le faut et patienter même si c’est dur. Croyez-moi que si mon petit miracle arrive, je vous le ferai savoir.

À part cela, spirituellement ça va beaucoup mieux. Et vous alors ? Désolée si mes états d’âme vous insupportent. Oh oui qu’est-ce qu’on peut être insupportable parfois n’est-ce pas? Je l’ai été ces 3 dernières semaines. Je l’ai remarqué. J’ai sûrement craqué, l’effet enfermement j’imagine. N’exagérez pas tout de même, insupportable oui, mais dans la limite du supportable.

DES HABITUDES BOULEVERSÉES

Ce n’est pas évident de passer d’un tout à un rien. Je vous ai sûrement déjà dis qu’avant ça (l’arrivée de Mr Covid) je passais ma vie à courir. La fameuse expression « métro, boulot, dodo ». Quasiment pas de répit, même une fois rentrée je ne cessais de parler du travail. Ça vous arrive aussi ? Parfois c’est tellement toxique. On y met tellement d’énergie qu’on y rate des moments si précieux de notre vie. Mais bon, il faut bien gagner son pain, payer son loyer, ses factures. Ah la vie d’adulte!

Vous êtes sûrement beaucoup à être retournés au travail, non pas spécialement par choix mais parce qu’il le faut. Pensez en rentrant à la maison, à faire un petit bisou à votre conjoint (e), à vos enfants, avec un petit (ou grand) « je t’aime » au passage. Je pense que ça ne pourrait que vous faire du bien après vos journées difficiles, à eux aussi d’ailleurs. Car c’est bien par amour pour eux que vous vous donnez autant pas vrai ?

Alors oui, j’ai bien dit « vous » car de mon côté je reste confinée. Je n’ai pas repris le travail et à vrai dire je n’ai aucune idée de quand cela va se faire. Les clients me manquent oui, les visages de ces enfants qui viennent fêter leurs anniversaires avec leurs copains et copines. Ces petites bouilles parfois insupportables de par l’insolence qui émane de quelques uns, mais surtout ces petites boules d’énergie. J’aime les voir sourire, les entendre dire « c’était génial » au moment de partir. J’aime voir ces parents contents car tout s’est bien passé. J’aime les voir contents de voir leurs enfants contents. J’avoue que ce côté là me manque. Mais je mets à profit ce temps, je profite pleinement de la vie de couple avec ses hauts et ses bas. Eh non, il n’y a pas moyen d’esquiver quoi que ce soit haha … On s’est compris.

MON ENVIE DE ME DIVERTIR

De base je suis quelqu’un de très joyeux, on y croirait pas vu les sujets que je traite sur ce blog. Le ton est souvent assez sérieux. Disons qu’il y a des choses qu’on exprime mieux à l’écrit qu’à l’oral. Puis on évite sûrement les expressions qui peuvent se traduire sur notre visage, beaucoup de tristesse en l’occurrence, presque au bout des larmes souvent. Non, en effet les gens n’aiment pas nous voir pleurnicher. Ils pensent souvent qu’on s’apitoyoie exagérément sur notre sort, qu’on n’est pas à plaindre, qu’on cherche du buzz, qu’on mérite ce qui nous arrive, bref le jugement se fonde plus sur l’expression du visage et le ton que sur le message que nous voulons faire passer, aussi important soit-il.

Donc je vous le disais sur un autre article plus que léger, je suis sur YouTube. C’est une chaîne qui était là depuis plus de 2 ans mais sans vraiment de contenu. J’avais voulu me lancer une première fois après ma grossesse extra-utérine pour retranscrire en image ce que je raconte sur le blog, mais après un petit sondage sur Facebook j’ai vu que les 70% étaient contre l’idée. Puis j’ai abandonné.

Quelques mois plus tard, Coronavirus est arrivé, tout s’est arrêté partout et en même temps. J’ai eu un vide et une vive envie de parler, de me divertir. Et l’idée a resurgi, mais cette fois je n’ai demandé l’avis de nul autre que mon mari. Et Dieu seul sait qu’il sait me dire « Non » quand il le faut. Il a dû ressentir mon envie. J’ai bien dit « envie » et non « besoin » car ce n’est pas vitale à mon sens. J’ai eu l’occasion de constater que les sujets tristes et sérieux importaient peu à beaucoup d’entre vous. On refoule souvent la dure réalité. Les gens préfèrent positiver et c’est bien aussi. Puis la période est déjà assez triste comme ça pour en rajouter. J’ai donc décidé de m’amuser (je sais être sérieuse quand il le faut bien évidemment), de me détacher un peu de ce que penseront les autres de moi (ça nous conditionne tellement), de profiter de cette parenthèse pas vraiment enchantée mais utile. Bon je passe mon temps à cuisiner ou à apprendre à le faire plutôt. En vrai ce n’est pas fou fou, mais j’aime bien, ehh wehh. Parce que je ris, j’oublie le temps d’un instant les vrais tracas de la vie. Comme quoi il suffit parfois d’un rien pour être heureux (se).

MA CONCLUSION?

Faire le point sur sa vie est parfois nécessaire. Comprendre qui on était, qui on est et qui on veut être. Il faut comprendre et accepter l’idée qu’on ne peut pas tout contrôler mais qu’on peut s’adapter. Je vous dirais de faire ce qui vous semble être bon pour vous sans bien sûr en arriver pour cela à offenser les gens, à les mépriser. Je ne peux pas tout vous dire de ma vie, on ne montre en général que ce qu’on veut que les autres voient ou plutôt que ce qu’on peut supporter qu’ils sachent. Chacun se fait son idée pensant tout connaître de nous, mais il y a toujours une partie de notre vie « privée » qu’on ne dévoile pas jusqu’à ce que d’autres personnes jugent nécessaire de le faire à notre place (oui voilà, les fouineurs). Mais là n’est pas le sujet.

Juste pour avoir vécu le pire (selon moi, chacun ayant sa propre mesure du pire) je ne peux que vous conseiller d’accorder de l’importance à la moindre seconde, à votre entourage, aux gens que vous aimez mais surtout à vos vrais besoins essentiels. Qu’est-ce qui vous anime ? Qu’est qui vous donne envie de poursuivre la vie de ce bas monde et vous préparez-vous pour l’autre? Parce qu’il existe bien une autre vie, moi j’y crois. Il faut se poser les bonnes questions pendant que c’est encore possible et ne pas tarder à y apporter des réponses, car demain il ne restera de vous, de nous, que des souvenirs. Autant qu’ils soient bons n’est-ce pas ?

J’ai tant à dire, mais je dois me contenir. Allez, je retourne faire à manger, pâtisser… Ça me fera sûrement du bien, enfin j’imagine.

À très bientôt!

NasYou.

« Si ». Si je pouvais…

Nous le savons tous, avec des « Si » on refairait le monde, avec des « Si » on changerait des vies, on en sauverait des milliers. Et si les « Si » avaient un pouvoir, cette pandémie mondiale serait restée locale. Parce que peut-être que s’ils avaient pris au sérieux les ALERTES de leurs médecins… Vous imaginez bien!

Mais si c’était votre dernier jour, quel bilan feriez-vous de votre vie? Il y a des choses qu’on regrette et qu’on aimerait n’avoir jamais vécu. Mais si c’était à refaire les feriez-vous autrement? Oui je le sais, avec des « Si » je ne serais peut-être pas là à vous saouler (vous pouvez le dire sans crainte) avec tous ces « Si. »

Si je devais me livrer à vous et vous dire la vie que j’aurais choisi de mener, ce que j’aurais voulu en faire, je vous répondrais que je n’aurais pas pu changer grand-chose car c’est peut-être celle qui m’était destinée. Mais bon essayons. Peut-être que je pourrais l’améliorer. Vous aussi, vous visualisez la vôtre? Bon allez….

Si j’avais le pouvoir d’une petite fée je ne me transformerais pas en princesse. Non, parce qu’aux yeux de mon binôme j’en suis une et ce avec ou sans une robe à paillettes. J’aurais aimé que cet enfant qui a fait notre bonheur pendant quelques jours soit ton premier (si tu me lis). Mais je sais qu’il est venu étudier le terrain pour sa fratrie future. Alors je ne m’inquiète pas mon amour, parce que le plus important pour moi, c’est que toi tu sois là.

Si je pouvais retourner dans son ventre j’aurais attendu 3 ou 4 ans de plus. Histoire qu’elle puisse profiter de sa jeunesse, une étape qu’elle n’a pas vraiment vécu. Elle aurait plus de choses à me raconter, des conseils et des astuces. Elle en a, mais pas tellement car devait me changer les couches en même temps. Mais je sais que tu ne regrettes pas de m’avoir eu si tôt, parce que tu peux compter sur moi et que je te rendrai fière plus d’une fois.

Si j’en avais l’occasion, je retournerais à l’âge de mes 8 ou 9 ans. Pour rester avec elle, et jouer mon rôle de grande soeur. Celle dont malheureusement, la vie m’a souvent séparé. Mais tu le sais si tu passes par là, ô combien je tiens à toi. Je ne t’ai pas abandonné quand j’ai fais cette traversée. J’ai vu ma vie défiler avec la crainte de te laisser. Mais après avoir survécu j’ai rêvé que tu sois à ma place c’est vrai. Puis la suite n’était pas si rose et finalement tu étais mieux à la tienne. Bientôt il fera de toi sa reine, tu le mérites et j’ai hâte. Et je me sens déjà rassurée de te savoir à ses côtés.

Si je pouvais me déporter je retournerais dans ses bras. Auprès de celle qui m’a tant bercé et dont je n’aurais jamais voulu quitter. À l’instant où je rêve avec tous ces « Si« , elle me caresserait les cheveux, en me racontant qu’il était une fois, une fille appelée Gna dombwé … Je m’en veux d’être ici et toi là bas. Mais je sais qu’ici tu t’ennuierais à mourir et que tu finirais là bas. Alors je préfère te savoir sur ta terre que tu aimes tant, la même sur laquelle joueront tes arrières petits-enfants.

J’aurais aimé avoir le temps de te connaitre bien avant. Que mon premier et dernier souvenir de toi ne soit pas cette triste image. Tu me parlais sans pouvoir mettre un visage sur moi. Mais de là haut tu me vois bien et j’espère que tu veille sur moi.

Si j’avais pu, je serais restée avec vous. Vous le savez, vous étiez comme mes enfants. On partage le même sang, je vous ai ouvert la voie. J’aurais aimé pouvoir continuer à vous protéger des autres et du danger. Être la seule à pouvoir vous crier dessus pour vos bêtises à ne pas répéter. Nous étions cette famille recomposée jamais décomposée. Parce que ces abandons masculins et répétitifs n’ont toujours fait que nous renforcer. J’aurais aimer vous apprendre tellement de choses, mais heureusement il n’est pas trop tard pour ça, alors je vous le promets, c’est pour très bientôt croyez-moi.

Si mes actes n’ont pas suffi à te montrer que je t’aime, sache-le. J’ai tout fais pour te protéger. Tu es différente des autres, tu as été unique. Et je sais qu’il t’a laissé un manque que je ne saurais combler. Mais je continuerai de veiller sur toi jusqu’à ce que tu puisses t’envoler.

Si c’était possible, j’aurais aimé mieux les connaître. Avoir le temps de vivre avec eux pour créer assez de liens. Nous y allons pas à pas et nous y arriverons. C’est la distance qui a fait ça mais on la surpassera. Ne m’en voulez pas si je n’ai pas pu être partout à la fois, mais je vous aime et n’en doutez pas.

J’aurais aimé passer plus de temps à ses côtés. Avoir d’autres souvenirs de nous que ceux qu’on m’a toujours conté. Que tu t’inquiètes un peu plus pour moi quand je me suis éloignée. Oui je suis ta première et pas la dernière je le sais. Mais j’ai manqué de ton amour, de tes conseils, de tes rires. Même si à tes yeux j’étais déjà grande et mature.

Si je devais revivre mon enfance j’aurais profiter de chaque instant. De mon insouciance et de mon innocence, car la vie de grande n’est pas si cool qu’on le croit. Il y a des ces tracas de la vie dont on aimerait qu’ils n’existent pas. Mais la vie ce n’est pas comme on veut, je le sais c’est comme ça.

Il y a de ces hommes que je n’aurais jamais aimé rencontrer. Si j’avais pu dévier leur chemin, ça aurait été sans hésiter. Il y a de ces situations que que je n’aurais jamais voulu vivre. Il y a de ces jours que j’aurais rendu meilleurs. Il y a de ces nuits pendant lesquelles je n’aurais fait aucun cauchemar. Il y a de ces erreurs, de ces bêtises qui n’auraient jamais traversé ma pensée. Mais au final si je suis qui je suis aujourd’hui c’est parce que j’ai vécu et j’ai été tout ça. Alors concernant le pire il n’est peut-être pas trop tard pour vivre des moments plus heureux et encrer dans mon esprit de nouveaux souvenirs. Là il n’y a pas de « Si » j’en suis certaine, je ne laisserai pas ce que j’aurais voulu être ou vivre me pourrir la vie. Non, je m’en servirai pour avoir une vie meilleure.

J’essaie de ne pas parler religion ici et je n’ai pas vocation à convaincre qui se soit à quoi que ce soit (c’est le choix intime et personnel de chacun), mais j’aurais aimé comprendre la mienne plus tôt pour agrandir ma foie. Je me rends compte à ce stade de ma vie que j’ai raté tellement de choses importantes et indispensables. Je me remets en question. Si seulement j’étais assidue. Mais fort heureusement celà fait partie de ces actes dont il n’est jamais trop tard d’apprendre et de réaliser, et ce même avant le dernier souffle Al’hamdoulillah.

Avec des « SI » on en ferait des choses n’est-ce pas? Bon, allez ! Si je m’arrêtais là…

Si j’avais un conseil à vous donner, je vous dirais qu’il faudrait que compreniez qui vous avez été pour définir celui ou celle que vous voulez devenir. Mais ne restez pas figé (e) sur votre passé à refaire le monde avec des Si … Parce qu’avec des « Si » on ne va pas bien loin.

NasYou.

Covid-19: Corona-conscience?

Comme nous l’avons tous constaté, le monde entier traverse actuellement une crise sanitaire qui ne cesse de se rependre. Une crise qui embarque avec elle certains des nôtres et nous n’en sommes pas plus épargnés nous-mêmes. Une crise qui nous fait prendre conscience de beaucoup de choses. Finalement pas besoin de grand-chose pour VIVRE…

On se rend compte de plus en plus à quel point la situation s’aggrave chaque jour et par la même occasion à quel point l’être-humain est fragile. La maladie (en l’occurrence ici le Covid-19) n’a aucune distinction sociale, aucune préférence de classe, aucune préférence de race: pauvre, riche, noir, blanc, tout le monde y passe.

On observe une forme de sagesse chez les uns et les autres. Il faut dire qu’il y a de quoi. Peut-être est-ce la peur de quitter ce monde de manière prématurée. Personne ne mérite de partir, même si c’est un passage inévitable pour l’homme. Nous le savons, chacun son destin et on ne peut réellement le fuir. C’est toujours dans ces moments difficiles que les uns et les autres se comprennent, qu’ils s’aiment, qu’ils se soutiennent. On peut également observer une forme de solidarité presque mondiale. Même les partis politiques font une trêve (tout en continuant quand-même à se lancer des petits pics). Mais malheureusement dès que la tempête passe c’est le retour à l’individualisme (bien que c’est déjà un peu le cas avec ceux qui dévalisent les magasins sans penser à la vielle dame qui n’a pas la force de se battre pour attraper le dernier paquet de pâte), à la guerre financière, à la frime etc. Celà dit, ainsi va la vie.

Finalement on réalise en observant les annonces du gouvernement pour la protection de la population, que le plus important, outre nos obligations religieuses (je parle de toutes les religions) et il en va du choix intime et personnel de chacun, c’est de pouvoir bien manger et bien se soigner. Finalement le simple fait de bien respirer, n’est-ce pas déjà celà, vivre?

En effet, dans la vie de tous les jours il faudrait pouvoir distinguer l’utile, l’indispensable et l’ agréable. Bien-sûr qu’il faut s’amuser, sortir, partager des moments de plaisir avec nos proches … Mais je veux dire avec cet exemple qu’il faut quotidiennement penser à l’essentiel dans ce bas monde. Qu’est-ce qui est le plus important pour nous? De quoi avons-nous réellement besoin pour vivre, pour être heureux? Quels sont nos objectifs…? Ou bien faut-il attendre ces grandes épreuves de la vie pour nous remettre en question?

Je m’arrête là en y rappelant ces gestes simples et basiques mais permettant de sauver des vies dans ce contexte de pandémie du Coronavirus. Peut-être la vôtre, la leur, finalement la nôtre.

  • Se laver les mains régulièrement
  • Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir
  • Saluer sans serrer la main, éviter les embrassades
  • Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter
  • Éviter les rassemblements, limiter les déplacements et les contacts
Source : Gouvernement.fr

Pour rappel sont fermés ou interdit tout ce qui n’est pas indispensables à la vie du pays (liste non exhaustive)

  • Les rassemblements de plus de 100 personnes (oui même les mariages si possible)
  • Les cafés, bars et restaurants
  • Les cinémas
  • Les spectacles, les salles de danses, de jeux …
  • Les expositions, les stations de ski

Sont ouverts et permis tout ce qui est nécessaires à la vie citoyenne.

  • magasins et marchés alimentaires
  • les pharmacies
  • Les banques
  • Les stations d’essence
  • Les bureaux de tabac et de presse
  • Les transport en commun

Portez-vous bien, protégez-vous, veillez sur votre entourage et n’oubliez pas de RESPIRER PROFONDÉMENT pour apprécier cette vie si fragile.

NasYou.

Visiter Paris: Au coeur d’un Montmartre mythique

Ah Paris! Paris la ville lumière. Lorsqu’on entend son nom on pense Tour Eiffel, La cathédrale Notre Dame, Avenue des Champs-Elysées, outre les événements qui ont eu lieu ces derniers temps.

Dans cet article, je vous propose de découvrir un autre Paris en visitant des lieux de légende. Vous les avez peut-être vu dans des films, en avez entendu parler. Eh bien il est temps de mettre vos baskets, prendre votre appareil photo et partir à la découverte de Montmartre. Entre amis ou en amoureux, vous allez adorer.

Montmartre, SUR LES PAS DE L’HISTOIRE

Point culminant de la capitale avec ses 130 mètres d’altitude, Montmartre est sûrement le lieu le plus atypique de Paris. Vous découvrirez les endroits fréquentés par les plus grands artistes français et étrangers. Du 1er au 7ème Art, Montmartre a su garder son charme au fil du temps ainsi que les traces qui vous permettront de marcher sur leurs pas.

C’est parti pour la visite!

Je vous suggère de commencer ce parcours par la station de métro Lamarck-Caulainlcourt (ligne 12). Vous reconnaîtrez peut-être ce lieu pour avoir servi de décor au célèbre film français du réalisateur Jean-Pierre Jeunet : « le fabuleux destin d’Amélie Poulain » sorti en 2001 et joué par Audrey Tautou. C’est l’histoire d’une jeune femme travaillant dans un bar à mon Montmartre et qui s’est fixé pour objectif de faire le bien autour d’elle. Ce film a reçu de nombreuses récompenses, notamment celle de l’Oscar du meilleur scénario original en 2002.

Affiche du film « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain »

Rendez-vous ensuite au célèbre Lapin d’Agile, au 22 de la rue des Saules. C’est un cabaret où se réunissaient les peintres, les poètes et les chanteurs les plus connus de l’époque (Maurice Utrillo, Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire….) depuis 1860. En face de cette petite maison atypique du 19ème siècle, vous verrez le Clos-Montmartre, seule plantation de vigne de la capitale, datant du 12ème siècle. En 1930 il bien failli disparaître au profit de la construction d’immeubles. Mais grâce à la mobilisation des habitants du quartier, le peu d’espace qui restait suite à l’annexion de Montmartre à Paris a pu être concervé et il reste aujourd’hui 2000m2 toujours en exploitation.

On continue en longeant la rue des Saules vers sa partie haute. Vous pourrez faire des petites pauses bien agréables en prenant cette pente car à chaque pas il y aura toujours quelques chose qui attirera votre regard. Une fois arrivé (e) au sommet (début de la rue), vous tournez à gauche sur la Rue Norvins qui vous conduira sur la célèbre Place du Tertre ou la place des artistes. Peintres et portraitistes se partagent cet espace de 149 emplacements de 1m2 chacun. Vous pourrez vous installer sur une de ses nombreuses terrasses prendre votre café ou siroter votre verre en les regardant exprimer leur talent en live.

À quelques pas de la place, vous arrivez au niveau de la Basilique du Sacré Coeur. Le 2ème monument religieux parisien le plus visité après la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Basilique du Sacré Coeur

Vous serez peut-être tenté (e) de vouloir en rester là. Vous assoir sur les marches à observer Paris essayant d’identifier ses différents monuments. À écouter des artistes chanter, à les voir danser. Ou tout simplement rester là pour regarder ce jeune homme qui manie le ballon comme personne avec son corps. Pensez tout de même à faire un petit tour à l’intérieur de la Basilique pour contempler la plus grande mosaïque de France. Pour avoir une vue à 360° sur le tout Paris, il faudra affronter les 300 marches qui vous conduisent à son Dôme.

Vous n’êtes pas fatigué (e)?

Allez ! Il est temps de poursuivre la visite. Pour éviter de remonter par la suite, ne descendez pas les centaines de marches qui permettent l’accès à la Basilique. Retournez sur vos pas vers la Rue Norvins pour aller découvrir Le « Passe-muraille. » Ce personnage est sorti du roman de Marcel Aymé qui a d’ailleurs passé une bonne partie de sa vie sur cette rue. C’est l’histoire d’un homme lambda prénommé Dutilleul qui se découvre le pouvoir de traverser les murs mais qui en abuse et se retrouve un jour définitivement coincé. C’est l’acteur et sculpteur français Jean Marais qui l’a immortalisé sur le mur en face de la maison de l’auteur en son hommage en 1989.

Une fois que vous aurez pris les photos que vous allez vouloir vous empresser de publier, faîtes quelques pas sur votre gauche pour arriver au 11 bis rue d’Orchampt et apercevoir la maison de la grande chanteuse Dalida. Demeure dans laquelle elle y a passé 25 ans avant de se donner la mort en 1987.

MONTMARTRE ROMANTIQUE

À présent, un peu d’Amour! Je vous propose de longer la mythique Rue Lepic, connue pour avoir été habitée par de nombreux artistes tel que Vincent Van Ghog qui y a été hébergé par son frère Théo au n°54.

Au croisement, vous tournez à gauche de la Rue des Abbesses qui vous conduira au Square Jehan Rictus pour admirer le Mur des « Je T’aime ». Une fresque d’une surface de 40m2 sur laquelle cohabitent 311 « je t’aime » en 250 langues selon le site officiel de l’OTC (les données diffèrent selon les sites consultés). Vous ne pourrez vous empêcher, une fois que vous aurez capturé vos belles images, de vous rapprocher pour retrouver « Ngam Hamdzo » dans votre langue.

STOP OU ENCORE ?

Ça y est, on approche de la fin de la visite mais pas du plaisir. J’espère que jusqu’à là vous avez adoré le parcours. Je vous laisse le choix entre prendre le métro pour rentrer vous reposer ou poursuivre l’aventure de quelques minutes. Dans le 1er cas, vous n’aurez qu’à descendre les nombreuses marches de la station la plus profonde du réseau de transport parisien pour rejoindre le quai du métro 12 : station Abbesses.

Dans le second cas il vous faudra revenir sur vos pas pour poursuivre la Rue Lepic. Vous pouvez vous arrêter au n°15, au Café des 2 Moulins faire une courte pause. C’est le café où travaillait Amélie, dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain.

Vous arrivez arrivez ensuite sur le boulevard de Clichy, sur lequel se trouve le plus célèbre cabaret du monde, Le Moulin Rouge. Il a ouvert ses portes le 6 octobre 1889 et a su traverser le temps. Dans ce lieu s’est développée la célèbre danse endiablée, «  le french cancan » qui le caractérise encore aujourd’hui.

Le Moulin Rouge

Voilà les Amis. La visite s’achève ici pour ma part. Mais il y a tellement de choses à voir et à faire à Montmartre que je ne pouvais tout énumérer. J’espère que cette petite sélection vous a plu. Si toutefois vous voulez prolonger l’aventure et sortir de Montmartre, il suffit de prendre la ligne 2 du métro depuis la station Blanche, direction Porte Dauphine jusqu’à la station Charles de Gaulle Étoile où se trouve l’Arc de Triomphe. Vous pourrez ainsi parcourir la célébrissime Avenue des Champs-Elysées en y faisant votre shopping.

Sites utiles:

Montmartre: http://www.montmartre-guide.com/

Basilique du Sacré Coeur: http://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/

Le Moulin Rouge: http://www.moulinrouge.fr/histoire

Office du Tourisme et des Congrès de Paris: https://reservation.parisinfo.com/

NasYou.

MEIITOD: de Mayotte à Montpellier l’aventure continue

Vous êtes-vous déjà demandé ce que deviendront vos connaissances, vos camarades d’école dans 5, 10, 15 ans ? Il y a quelques années, je m’en souviens encore, ma copine (qui se reconnaîtra sûrement) m’a demandé si je savais qui était MEIITOD. Je lui ai répondu que oui, vaguement pour avoir entendu des gens en parler mais sans plus. Mais en fait sa question c’était plutôt « est-ce que tu sais qui c’est dans le sens te souviens-tu de lui? » Je ne comprenais pas jusqu’à ce qu’elle m’explique que c’était notre ancien camarade de classe. Il avait tellement changé, je n’y croyais pas.

Alors voilà, nous allons belle et bien parler de ce jeune garçon plutôt calme mais très joyeux à l’époque. Il était bon élève et bien apprécié des professeurs si mes souvenirs sont bonnes. Entre temps il a fait son petit chemin et aujourd’hui il fait parti de ces jeunes talents originaires de Mayotte qui, à leur échelle font connaître leur petit bout de paradis de manière positive.

Il s’appelle donc ADRIEN et il a 24 ans. C’est à Mayana qu’il a commencé sa petite carrière musicale et c’est ici en France métropolitaine qu’il la poursuit actuellement. Il a trouvé refuge sur Montpellier, ville dans laquelle il a pris ses marques et puise son inspiration.

Ses débuts dans la musique :

Comme il le dit lui-même, ADRIEN, connu sous son nom de scène MEIITOD a toujours baigné dans la musique. Néanmoins, c’est en 2012 qu’il va commencer à se faire connaître du public et entendre ses morceaux diffusés un peu partout. Deux ans plus tôt, il lançait ses premiers freestyles dans un banga avec ses amis. À Mayotte, les artistes privilégient massivement la langue locale, ici le mahorais, dans l’expression et le partage de leurs émotions. En effet, il est important de mettre en valeur sa propre culture pour la faire émerger et la nouvelle génération a su conserver cette richesse. L’île a beau être française, elle garde son petit charme et son authenticité à travers ses coutumes et traditions. La chanson ci-dessous de notre talent du jour le décrit parfaitement. Si vous n’y comprenez pas les mots, laissez-vous emporter par ses sonorités.

« Maoré »

De Mayotte à Montpellier:

La vie d’un artiste est amenée à évoluer fort heureusement. Mais les opportunités dans le monde de la musique ne tombent pas du ciel. Non, elles se créent. Ainsi, MEIITOD a quitté son nid douillet en 2014 après son bac afin de poursuivre ses études en France métropolitaine. Il a ensuite fait le choix de s’installer dans cette ville dynamique de Montpellier, avec sa très jeune population plutôt réceptive aux différents genres. Il évolue dans un style musical tropical et reposant dit Chill pour les connaisseurs. Même si ses textes sont de plus en plus en français, une langue qui lui permet d’élargir son public à grande échelle, il ne manque pas de faire des clins d’oeil à son île en y ajoutant du shimaoré (le mahorais). Comme on dit, il ne faut pas oublier d’où l’on vient et ça il le sait. Il partage également des duos 100% en mahorais comme pour le morceau « Mori Jana » (qui veut dire « comme hier ») en feat avec Rekman Seller, une autre star de l’île.

Ma sélection parmi ses chansons:

J’ai eu l’idée de lui consacrer cet article car il y a quelques semaines j’ai entendu sa chanson « Arrêt de bus » depuis le portable de mon mari. J’étais déjà choquée qu’il écoute de la musique, mais ce qui m’a le plus marqué c’est qu’il l’a répété au moins à trois reprises. Alors je m’y suis mise à mon tour et je ne m’en lasse pas. J’avoue me laisser emporter assez facilement par sa douce mélodie et le côté un peu nostalgique. Pour l’apprécier au maximum il faut un silence majestueux. Des souvenirs risquent de remonter, alors restez zen.

« Arrêt de bus »

J’ai donc poursuivi la playlist et j’ai de nouveau été séduite, cette fois par « la voisine » sans mauvais jeu de mots. C’est l’histoire d’un homme qui tombe amoureux de sa voisine sans jamais vraiment oser lui dire. Entre nous, qui n’a jamais eu un crush pour son voisin/sa voisine d’en face ou du 2ème? Eh bien après l’avoir écouté, vous n’aurez qu’une envie : le lui dire.

« la voisine »

Et je clôture cette petite sélection avec le morceau « fallait« . Parfois dans un couple l’amour ne suffit pas ou s’essouffle et conduit à des séparations difficiles. Mais souvent quand il y a des enfants, on pert toutes notions, on y laisse même la raison…

« Fallait »

Son avenir musical:

La vie d’un artiste est souvent semée d’embûches et malheureusement beaucoup s’arrêtent au premier échec. Après avoir conquis un public qui est plutôt concentré Outre-mer, je lui souhaite de rencontrer le succès qu’il mérite auprès de celui de la métropole et d’ailleurs. Le même qui écoute par exemple DADJU, AYA NAKAMURA et d’autres. Ce n’est pas rêver que d’avoir cité ces deux célèbres chanteurs. Nous savons que dans l’industrie de la musique il suffit juste parfois de faire la bonne rencontre au bon moment pour voir sa carrière décoller à une très grande vitesse.

Ainsi nous, ses fans, ceux qui le découvrent et moi-même, pouvons également lui souhaiter une bonne continuation dans sa longue vie d’artiste, auteur, compositeur et interprète. Un petit clin d’oeil à son équipe et ses amis DIMITRI et YOUBBEE, avec leur petit bébé qui on l’espère grandira bien, le label « Warasay« .

Des nouveaux morceaux à apprécier sont disponibles sur sa chaîne YouTube. « Mercredi » en feat avec la talentueuse Siou et « Dégâts » sorti il y a 2 semaines.

Retrouvez Meiitod sur ses réseaux sociaux pour ne rien rater de son actualité.

Si cet article vous a plu n’hésitez pas à le partager. Votre soutien me permet et me motive à avancer.

À très bientôt pour un nouveau portrait.

NasYou.

Mariage forcé: témoignage

Le mariage devrait être la consécration d’une relation basée sur l’amour entre deux personnes qui se sont mutuellement choisies. Nous savons qu’aux temps de nos grands-parents, voire de nos parents, beaucoup de couples se sont formés avec la volonté des familles et non celle des principaux concernés. Nous n’allons pas nous en plaindre, nous en sommes le résultat.

Nous vivons dans une époque où les relations se font et se défont à vitesse grand V. Pourvu qu’il ou elle ait terminé le pot de Nutella et ça devient une source de dispute qui conduira bientôt à un divorce. Oui, j’exagère peut-être un petit peu. Tout ceci pour dire que les personnes sont de plus en plus libres de choisir leurs partenaires en leurs âmes et consciences. Toutefois, ce n’est pas un fait qui est généralisé et il existe encore des pays où ce sont encore les parents qui décident qui épousera qui. Mais encore une fois, même dans ces endroits là ça ne concerne pas tout monde, on peut y observer des changements. Heureusement ou pas, cela dépend du point de vue de chacun. Certains verront là une conservation des coutumes et traditions. D’autres trouveront cela « hallucinant » et se voudront porte-parole pour dénoncer ce qu’ils jugeront injuste.

Je ne vais pas me positionner, chacun est libre de penser et de dire ce qu’il veut. Je vous partage juste ce témoignage qui aidera peut-être à voir claire sur des choses, à comprendre certains. Nous ne vivons pas toutes les situations de la même manière et il est intéressant d’en connaître les différences.

C’est l’histoire de Sayna (ceci est un nom d’emprunt, la concernée ayant souhaité garder l’anonymat):

[Le problème des familles comoriennes c’est que les parents pensent plus aux qu’en dira t- on plutôt qu’au bonheur de leurs enfants. Je vais parler de ma propre experience. À mes 18 ans nous sommes allés aux Comores pour des vacances et ma mère m’a dit: « écoute ma fille, tu es majeur, déjà une femme, donc il faudrait penser à te marier. » À ce moment-là, j’avais un coup de coeur pour un jeune homme du village avec qui je m’entendais bien mais je n’ai pas osé lui en parler. J’en ai discuté avec le principal concerné qui m’a dit qu’il était bien prêt et d’accord pour passer au cap suivant. J’ai alors pris mon courage à deux mains et j’en ai finalement parlé à ma mère. Mais le réflexe de cette dernière a été de commencer à faire des recherches sur lui au lieu d’aller le voir directement…. Ses copines l’ont devalorisé en disant que ce n’etait q’un bandit qui fumait de la drogue, qui buvait et j’en passe. Rien n’était vrai. Mais bien évidement ma mère a préféré les écouter et m’a fait passer des vacances d’enfer pour ne pas dire autre chose. Son refus a donc été catégorique. Tu te doutes bien que mon père a suivi par conséquent. C’était mort de chez mort. Deux semaines avant notre retour en France, mon père m’a convoqué pour une discution. Il m’a dit que son ami été venu le voir pour savoir si j’étais promise à quelqu’un, et dans le cas contraire, qu’il voudrait me présenter à son fils, avec mon accord bien-sûr.

Lassée par ce qui s’est passé et puis surtout désireuse de rendre mes parents fiers, je lui ai répondu que j’allais y réfléchir et lui dirais si je veux bien ou non. On me l’a montré assez rapidement et c’est vrai qu’il était plutôt pas mal. Mais bon, la beauté ne fait pas tout il faut le dire. J’ai donc donné une réponse positive à mon patriarche. S’en sont suivies les présentations et des visites régulières à la maison pour que nous apprenions à nous connaître. Le temps est passé, je me suis fait à l’idée. Il faisait bonne impression devant mes parents et devant moi aussi d’ailleurs, durant les deux premières années. Mais c’est plus tard que j’ai découvert son vrai visage. Il était manipulateur, ventard, sans rentrer dans les détails, tout ce que je déteste.

Je me suis éloignée de lui et ai decidé d’en parler a mon père ( ma mère était in love donc elle n’entendrait rien) pour lui dire que je ne voulait plus de cette relation. Mais bien-sûr il ne l’entendait pas de cette oreille. Pour lui je mettais la honte à ma famille et il serait gêné face à celle de Monsieur. Mais j’ai tenu le coup, j’ai été catégorique. Ma décision était prise, je ne voulais plus rien affaire à lui. Ils ont tout de suite pensé que j’avais quelqu’un d’autre mais non, pas du tout. Ma mère l’a très mal pris. Quand elle a su elle m’a sorti cette phrase qui raisonne encore dans ma tête aujourd’hui : « tu lui a fait perdre 3 ans de sa vie, si tu t’étais decidée plus tôt il aurait été marié et aurait probablement déjà eu des enfants« . Quoi? donc lui compte plus que moi? Okey. « Que vont dire mes amis, sa famille…? » S’en sont suivies des histoires pas possibles qui m’ont fait tomber en dépression. Vous savez la dépression, cette maladie incomprise et plutôt inconnue chez moi.

Une petite parenthèse pour illustrer un peu ce genre de situation. Le clip de la chanteuse sénégalaise Viviane Chidid intitulé mariage forcé sorti en 2017.

Malgré tout ça, mes parents ont quand même fait le nécessaire pour que cet homme vienne en France pensant que je céderais. Mais non, j’étais déterminée à ne pas le faire. Longtemps après j’ai rencontré une personne que j’aimais profondément et qui pour moi serait le mari idéal. Mais ils en avaient que faire, pour eux j’avais déshonoré la famille, je leur avais mis la honte. Aujourd’hui je suis heureuse avec cet autre devenu ma moitié. Tout ceci pour dire que malheureusement la majeure partie des parents privilégie le paraître, ce que diront et penseront les autres. Un honneur mal placé mis en avant, plutôt que le bonheur et le bien-être de leurs enfants. Encore moins leur avenir. Voilà mon histoire. ]

Que pensez-vous de ce témoignage ? Connaissez-vous des personnes dans cette situation. Quels conseils leur appprteriez-vous? Ici nous sommes entre le mariage arrangé de part la volonté des familles, et le mariage forcé du fait est que malgré son refus plus tard, les parents ne veulent rien entendre.

À très bientôt.

NasYou.

Ma Grossesse Extra-utérine

Bonjour mesdames. J’espère que vous allez bien et que vous tenez bon dans cette belle démarche que vous entreprenez et qui s’avère néanmoins, parfois difficile. Nous avons déjà évoqué le désir de maternité sur les articles précédents que je vous invite à lire également: Désir de maternité et le poids de l’échec.

Dans mon propre parcours j’ai pu me rendre compte à quel point beaucoup de femmes souffrent lors de cette quête de maternité. Beaucoup aimeraient avoir des enfants qui ne viennent jamais et d’autres qui ne les désirent pas dans l’immédiat les ont. Il n’y a pas à ce demander pourquoi elle et pas moi? Chaque femme est différente et chacune son destin. J’ai donc décidé de vous partager mon expérience qui ressemble peut-être à la vôtre. Peut-être que des personnes qui me connaissent ou de ma communauté jugeront celà impudique, mais c’est bien parce que d’autres femmes ont parlé que j’ai su à quoi m’attendre et comment l’appréhender. Alors si je peux à mon tour en faire de même à travers ce partage, ce sera déjà une victoire.

Mon désir de grossesse

L’aventure a commencé il y a plus d’an et demi. On espérait que cela vienne rapidement et sans encombres comme beaucoup de couples, mais chaque mois s’accompagnait d’une nouvelle déception. On dit qu’il faut commencer à s’inquiéter après un an d’essai mais ça c’est pour les plus patientes j’imagine. Mon conseil les futures mamans, c’est de consulter bien avant pour vous assurer que tout va bien et anticiper les éventuels traitements si problème il y a. Il existe beaucoup de sites spécialisés qui traitent de ce sujet et vous aident à y voir plus claire. Cliquez ici pour en savoir plus sur l’examen de préconception.

Je n’ai jamais autant été à l’hôpital que pendant cette période. C’est tellement fatiguant, épuisant moralement et physiquement. Mais c’est pour la bonne cause il faut tenir le coup. Je souligne aussi le fait est que parfois il y a des diagnostics et des résultats qui peuvent s’avérer faux, il ne faut pas hésiter à demander un second avis pour s’en assurer. Je sais que c’est frustrant d’apprendre des mauvaises nouvelles pendant cette quête, mais encore une fois, si vous êtes déterminée à aller au bout de votre démarche vous tiendrez le coup. Cependant, il faut extrêmement faire attention à ce que ce désir ne vienne pas briser votre couple. C’est très important de vivre cette aventure à deux. Messieurs si vous passez par là retenez bien ça s’il vous plaît. Aidez vos femmes, conseillez-les et rassurez-les. Nous savons qu’il y a des pays où avoir du mal à enfanter est source de séparation et de divorce. C’est une pression supplémentaire que de penser que celà puisse nous arriver pour cette raison. Moi j’ai la chance d’avoir un mari qui est à l’écoute et qui m’aide beaucoup psychologiquement (merci à toi si tu me lis).

Pour revenir à mon cas, je ne peux pas compter le nombre d’allers et retours entre la maison/le travail et l’hôpital. Le dernier examen, une hystérosalpingographie, s’est plutôt voulu rassurant. Mon gynécologue m’a laissé partir en me disant que tout allait bien, qu’il ne restait plus qu’à attendre. Oui, quel soulagement. L’espoir qui commençait à s’éteindre s’est ensuite ravivé.

Comment j’ai appris ma grossesse?

Un mois après cet examen je découvrais qu’il était là. C’est anecdotique, mais mon dernier cycle coïncidait avec la création de ce blog, qui devait à la base parler de maternité. Ce jour-là j’ai décidé comme souvent de faire un test de grossesse, mais cette fois sans m’attendre à une bonne nouvelle. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais plutôt sereine. Peut-être parce que j’en avais tellement fait que je m’étais habituée à cette forme de défaite. J’étais au téléphone avec ma mère, quand tout d’un coup j’ai eu comme une absence. Je voyais apparaître cette 2ème ligne très pâle, je n’en croyais pas mes yeux. D’ailleurs petite parenthèse les filles, arrêtez de vous embêter à acheter des tests hyper cher pour rien. En grande surface on y trouve à moins de 2€. Confirmez ensuite avec une prise de sang (PDS). Ici celui que j’ai utilisé par exemple.

Teste positif 15dpo. Crédit NasYou

C’était la première fois, enfin elle était là. Je ne voulais pas me faire de fausse joie, alors je n’ai rien dit à mon mari. Ce n’est que 3 jours plus tard, après avoir fait d’autres tests entre temps et m’être bien assurée que oui, j’étais bien enceinte que j’ai annoncé la nouvelle. On cherchait déjà son prénom, vous imaginez peut-être notre état à cet instant. On avait prévu d’attendre les 3 premiers mois pour faire la surprise à tout le reste de la famille.

Ma grossesse extra…

Quelques jours après cette avoir découvert cette merveilleuse nouvelle, j’ai senti que ça n’allait pas. Vous l’avez compris, la joie fut très courte. Nous avons à peine eu le temps de l’annoncer à nos mamans que les complications ont commencé. Sans trop rentrer dans les détails, je me suis très vite retrouvée aux urgences. Après une semaine de contrôle, le verdict est tombé. Il s’agissait bien d’une grossesse extra-utérine (GEU). Pour celles qui ne savent ce dont il s’agit, c’est lorsque l’ovule fécondée s’implante à l’extérieur de l’utérus, plus généralement dans les trompes de Fallope.

« Une grossesse extra-utérine ne peut être menée à terme normalement et nécessite une intervention d’urgence. La femme doit se faire injecter un médicament ou subir une chirurgie pour retirer l’œuf mal implanté. » Cliquez ici pour plus d’informations sur sa prévention et ses traitements médicaux.

Pour ma part, étant donné qu’on l’a diagnostiqué assez rapidement, c’est la solution de l’injection de Methotrexate qui a été retenue pour arrêter la croissance des cellules embryonnaires et ainsi stopper la grossesse. J’étais à 6SA (semaines aménorrhées), donc 1 mois de grossesse. Il faut savoir qu’il existe plusieurs raisons pouvant mener à une grossesse extra-utérine comme par exemple un tabagisme important, des IVG répétées, une anomalie des trompes… Mais elle peut aussi arriver sans raison particulière, et apparemment je serais plutôt dans ce cas.

Voilà mon expérience les filles. J’aurais bien sûr aimé que ce soit plutôt une grossesse extra-ordinaire, mais il faut dire que ce n’était pas le bon moment pour moi. J’ai eu mal, c’est normal. Ne pas avoir la chance de voir cet être grandir en moi. Mais je l’ai pris comme une épreuve de la vie et je continue d’y croire. Ce sera pour la prochaine fois. Il faut relativiser, la vie continue. J’ai eu le temps de mon arrêt maladie pour le réaliser. Et comme on dit: « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. »

À toutes les futures mamans, continuez le combat. Mais avant tout n’oubliez pas de prendre soin se vous, car plus vous êtes en bonne santé physique et psychologique, plus vous mettez les chances de votre côté.

À toutes celles qui ont peur d’être jugées par la société et les proches, sachez que le plus important, c’est vous. Comme je vous le dis plus haut, allez consulter par précaution et ensuite laissez la nature faire les choses. Si votre mari décide d’aller voir ailleurs parce que vous éprouvez des difficultés, au lieu de vous soutenir, eh bien laissez-le partir et arrêtez de culpabiliser. Ce sera dur pour vous, rien n’est facile, mais vous finirez par trouver celui qui vous comprendra, qui sera patient, et avec lequel vous bercerez votre enfant. Oui, car je l’espère pour vous, il viendra.

Retrouvez l’article en version vidéo sur ma chaîne YouTube Nanas.

N’hésitez pas à partager vos témoignages et expériences.

À très bientôt.

NasYou.

Dj Djo Mix Djo: Du rêve à la réalité

Bonjour/Bonsoir chers lecteurs. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous parler d’un jeune homme qui a su se donner les moyens pour réaliser son rêve. Il est aujourd’hui l’un des Dj les plus prisés des Comores, et son nom vous fait peut-être écho.

Crédit Djo Mix Djo

Son visage vous dit quelque chose? C’est possible. D’origine comorienne, il est connu du grand public sous le nom de DJ Djo Mix Djo. Peut-être une référence (ou pas) au célèbre Dj martiniquais Dj Djo, un passionné de musique afro-carribean konpa. A l’âge de 13 ans, il rêvait déjà de bercer dans ce milieu là. Mais comme vous le savez, souvent lorsqu’on essaie d’entreprendre quelque chose on n’a pas forcément le soutien nécessaire pour réaliser notre projet. Ce fut malheureusement son cas. Il raconte que personne ne croyait en lui, en ses capacités à réussir. Mais rassurez-vous, lorsque vous croyez en vous-même, vous pouvez être surpris (e).

« Réussir c’est se donner les moyens . »

On dit qu’il faut croire en ses rêves alors il n’a pas baissé les bras. Quelques années plus tard, après avoir travaillé sans relâche, il vit aujourd’hui de sa passion. Vous pouvez faire appel à ses services pour assurer l’ambiance de vos événements: mariages, soirées … Il mixe et remixe également les morceaux de vos chanteurs comoriens préférés tels que Zaza, Madame Zaki, Rilloi mais pas que…

Vivant en France métropolitaine depuis des années, c’est dans son pays natal qu’il passe la plus part de ses étés au grand bonheur de ses fans. Cette période est rythmée par le « grand mariage » connu localement sous le nom de « Anda. » Il faut savoir que pendant la cérémonie durant laquelle la mariée est présentée aux autres femmes, « le oukoumbi » la musique est très importante. Il faut réussir à faire danser ces dames sur leur 31 et le choix du Dj doit donc être plus que judicieux. Pour ceux qui ne savent pas du tout ce dont il est question, n’hésitez pas à faire une petite recherche sur internet ou à cliquer ici.

Chaîne YouTube de Dj Djo Mix Djo

Le choix de la polyvalence :

En plus de vous faire danser, Dj Djo est aussi là pour la réalisation de vos clips. En effet, il investi petit à petit sur du matériel de qualité pour vous capter des images mémorables. Je vous invite par exemple à découvrir « je tourne » de l’artiste sénégalo-malien CLAYTON HAMILTON ou encore « désolé » de SMITO, un jeune comorien multi-talents dont la musique n’est que passion. Dj Djo est aussi beatmaker et plus encore.

Avec plus d’une corde à son arc, il se lance aussi progressivement dans la chanson. Non, être aux platines n’exclue pas d’aller plus loin et pousser la chansonnette. D’ailleurs très prochainement vous pourrez écouter ses nouveaux morceaux que j’ai eu l’occasion d’apprécier quelques minutes. Mais ne vous inquiétez pas, vous serez prévenus en temps et en heure. En attendant, vous pouvez toujours cliquer sur la vidéo ci-dessous pour (re) écouter « Gala gala » son premier titre en feat avec l’artiste Joban Jo.

« Gala gala » Djo Mix Djo feat Joban Jo

La solidarité envers sa communauté :

Par expérience, il sait que demarrer une affaire n’est pas chose facile. D’autant plus quand le soutien n’est pas au rendez-vous. On aura remarqué qu’on vit dans un monde où humilier les gens est plus sympathique que de les encourager pour les choses utiles. Il n’est pas question de généraliser, fort heureusement il y a encore des personnes sur lesquelles l’on peut compter. Pour toutes ces raisons et afin d’aider les jeunes de sa communauté, il réalise aussi des petits reportages sous forme d’interview sur les différentes activités de ces derniers pour leur donner de la visibilité (à son échelle et sans prétention). Ainsi vous pouvez par exemple découvrir sur sa chaîne YouTube le « Karthala » un restaurant franco-comorien situé dans le 11ème arrondissement de Paris et « Haroussi Design » un prestataire de mariage qui vous accompagne pour la préparation de votre plus beau jour. Il est important de mettre en valeur nos cultures quitte à s’inspirer des autres et ça, il l’a compris.

Tournage reportage Haroussi Design

Pour aller plus loin et connaître les différentes prestations proposées par ce dernier, vous pouvez entrer en contact avec lui en le suivant sur ses réseaux sociaux ci-dessous.

Quant à moi je vous dis à la prochaine pour une nouvelle présentation. En attendant pensez à comment réaliser vos rêves avant d’en faire d’autres. Cherchez l’aide qu’il vous faut et n’oubliez pas que l’échec fait partie du parcours de la réussite.

N’hésitez pas à partager cet article ou à laisser un petit commentaire constructif. Mais également à suivre ce blog pour m’encourager à créer plus de contenus.

À très bientôt.

NasYou.

Cédia M’soili: la tradition au coeur de l’Art

Chers lecteurs et chères lectrices, c’est avec un immense plaisir que je vous propose aujourd’hui de (re) découvrir le travail d’une jeune femme très talentueuse et passionnée qui a pour mission de vous embellir avec une satisfaction garantie.

Je suis entrain de réaliser que cela fait déjà plus de 10 ans que l’on se connaît, c’est fou comme le temps passe. Pour l’anecdote, on s’est rencontré pendant un concours de chant à Mayotte, dont elle est d’ailleurs sortie vainqueur. Quand je vous dis qu’elle a du talent, je n’exagère pas. J’admire son parcours et sa détermination. Peut-être pourra t-elle inspirer certains d’entre vous ou éventuellement vous motiver à lancer vos projets après avoir longtemps hésité.

Créatrice de Bled’Art Maora Création

Le début de l’aventure Bled’Art

Elle s’appelle Cédia M’soili, elle a 29 ans et c’est dans l’artisanat qu’elle nous livre son plus gros talent. Comme beaucoup d’entrepreneurs, c’est en constatant un manque d’offres qu’elle a lancé sa petite affaire. Dans son cas, c’est en cherchant des bijoux personnalisés avec des tissus traditionnels, en l’occurrence le « salouva » et le « shiromani » qu’elle a eu connaissance de cette opportunité. Comme elle le dit elle-même, on aime le Wax (tissu africain), mais avoir des accessoires faits avec nos tissus c’est aussi représenter notre propre culture et la faire connaître aux autres. Le fait-main n’était pas sa vocation, mais la curiosité et l’engouement des gens (plus précisément les internautes) l’ont poussé à réaliser qu’il y avait là une vraie occasion à saisir. Petit à petit elle a commencé à se diversifier. Vous pouvez lui commander des boucles d’oreilles, des colliers, des bracelets, des serres-tête, des sacs… Et chers Messieurs, non, pas de jalousie car elle ne vous oublie pas. Vos nœuds papillons et cravates sont également disponibles.

Bled’Art: un petit bébé qui grandit bien

Avec sa patience et sa persévérance, elle a dépassé le stade d’une simple passion et participe aujourd’hui à quasiment tous les événements locaux qui mettent en valeur la créativité des jeunes de l’île aux parfums. C’est l’une de ces femmes qui agissent au lieu de se plaindre, et qui mettent tout en oeuvre pour réaliser leurs rêves. Vous avez peut-être vu son stand lors des 2 éditions de la Matinale Shopping à Dzoumonyé ainsi qu’à la Grande Expo artisanale au Comité du Tourisme à Mamoudzou.

Sa plus grande consécration sera son défilé durant la soirée de l’élection de Miss Mayotte 2019. En effet, en plus d’avoir eu le privilège de confectionner des accessoires exclusivement pour les candidates, elle a surtout eu la chance de présenter sa collection, le fruit de son travail, au public présent ainsi qu’aux milliers de téléspectateurs qui ont suivi l’événement. Le rendez-vous est pris pour 2020.

Bled’Art était aussi partenaire de l’élection de l’ambassadrice de la tenue traditionnelle mahoraise, « Miss Salouva 2019. » Elle le sera naturellement aussi pour la prochaine édition. En attendant rendez-vous le 7 mars prochain pour l’élection de Mister ambassadeur Mayotte à Koropa. La petite entreprise se développe tout doucement avec une équipe qui innove pour votre plus grand bonheur. Vous pouvez faire appel à ses services pour apporter à vos événements, une touche de personnalisation à la hauteur de vos attentes.

Cédia M’soili: Une femme engagée

Outre son investissement dans le domaine de la mode et de l’artisanat, la jeune créatrice excerce en parallèle son noble métier de Coordinatrice de projets dans la démarche communautaire en santé à l’ADSM. C’est une structure associative pour les déficients visuels, auditifs et les personnes atteintes de la maladie Xp aussi connue sous le nom de « maladie des enfants de la lune« . Maman d’un petit garçon qui la comble de joie, elle participe également à beaucoup d’échanges impliquant les femmes mahoraises tant sur le plan privé que professionnel. Elle était d’ailleurs présente au 3ème salon de l’entreprenariat au féminin en octobre dernier. L’EAF est un réseau national qui a pour but d’aider les femmes entrepreneures dans l’avancement de leurs projets. De ce fait, elle gagne pas à pas sa place de femme influente et vous en entendrez sûrement parler, si ce n’est déjà fait.

Pour aller plus loin vous trouverez ci-dessous un lien vers une vidéo de Mayotte la 1ère qui lui avait consacré un reportage en 2018. Mais d’où vient le nom Bled’Art? La réponse dans le contenu.

https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/cedia-m-soili-bled-art-552027.html

Vous pouvez également suivre ses créations et passer vos commandes en la rejoignant sur ses réseaux sociaux. Sachez également que bientôt elle sera dans l’actualité avec une autre de ses multiples facettes. N’ayez crainte, vous le saurez en temps voulu.

Bonne découverte les amis et croyez en vos rêves.

À très bientôt.

NasYou.

Mon bonheur à moi

Image personnelle. Crédit NasYou

Bonjour chers lecteurs et lectrices. J’espère que vous allez bien et que vous êtes heureux dans vos vies. Je sais qu’il n’est pas toujours facile de voir du positif dans nos moments de peine mais dîtes-vous que dans ce bas monde tout n’est pas tout noir ou tout blanc et qu’il est toujours possible de trouver sa part de bonheur.

On rêve souvent de ce que possèdent les autres en pensant qu’on vivrait mieux avec. Mais vous savez, en réalité vous ne connaissez pas leur vraie vie, c’est à dire celle que vous ne voyez pas. Parfois tout n’est que façade et ils peuvent vous envier secrètement. Alors je pense qu’au lieu de passer du temps à les jalouser, il faut passer ce temps précieux à trouver ce qui vous rendrait HEUREUX/SE.

Mon bonheur à moi.

Parfois j’ai des sauts d’humeur qui ne durent jamais longtemps. Pourquoi ceci, pourquoi celà ? Pourquoi lui/elle et pas moi? Puis je me rends compte que je suis là à me plaindre pour pas grand-chose pendant que d’autres vivent bien pire. Alors j’ai décidé de changer, de me concentrer sur l’essentiel.

image personnelle. Crédit NasYou

Mon bonheur à moi c’est de me réveiller tous les jours aux côtés de mon cher mari. Celui qui partage ma vie, mes pleurs et mes rires. Celui qui m’a redonné confiance en moi après toutes les blessures du passé. Celui qui m’a fait comprendre que j’ai le droit d’être aimée sans avoir l’impression de devoir le mériter. Cet homme qui refuse de céder à mes caprices quand il estime qu’elles ne m’apporteront rien. Oui, car il faut savoir dire Non. Aimer ne veut pas dire tout accepter. Des désaccords peuvent émerger comme dans toute relation, mais le plus important c’est que l’on finisse par s’expliquer.

Mon bonheur à moi c’est de me réveiller en bonne santé. C’est une chance de me dire que j’ai peut-être le temps de faire les choses bien. Avant qu’il ne soit trop tard et que je me retrouve de l’autre côté. Je remercie Dieu pour ce temps accordé et crois en ses projets pour moi. La dernière épreuve fut difficile mais je la surmonte pas à pas. Croyez-le, votre meilleur jour arrivera.

Mon bonheur à moi c’est d’avoir une famille et une belle-famille qui m’aiment et qui m’acceptent telle que je suis. Elles ne sont pas riches, mais tout dépend de quoi. Quand elles ressentent ma douleur, me comprennent et me conseillent. Quand elles se lèvent pour mon bonheur et semblent en être fières, que demander de plus?

Vous avez raison, la vie n’est pas un conte de fées, je suis très bien placée pour le savoir. On a tous des problèmes plus ou moins graves à supporter. Il arrive de ne pas manger car il n’y a plus rien dans la réserve, de se retrouver à la rue sans un toit au dessus de la tête, de ne pas pouvoir s’acheter ces objets dont tout le monde accourt pour les avoir… Mais est-ce pour autant que la vie s’arrête?

Le bonheur n’a pas une définition universelle, c’est à vous de le trouver. De comprendre et de conserver ce qui vous rend heureux/se. Parfois les choses simples sont les plus tendres, les plus savoureuses. Alors faîtes une pause si nécessaire et regardez bien autour de vous.

Mon bonheur à moi c’est aussi être là aujourd’hui. Partager avec vous ces quelques instants. Une parenthèse enchantée pendant laquelle je laisse mon coeur vous parler. Et sans peur des jugements car je le sais, tout n’est pas tout noir ou tout …

Et vous alors, quelle est votre part de bonheur? Dîtes-le nous ! 🤗

À très bientôt.

NasYou.

Mon parcours d’immigrante: La traversée en « Kwassa Kwassa »

Bonjour chers lecteurs, si vous tombez sur cet article par hasard et sans avoir lu le précédent, sachez que pour mieux suivre l’histoire vous pouvez le retrouver dans l’onglet Quotidien, « Mon parcours d’immigrante« . Pour les autres je vous remercie pour votre fidélité, bonne lecture.

La première tentative a donc échoué car les conditions météorologiques n’étaient pas bonnes. Nous retournons alors dans la petite maison qui abrite les autres voyageurs en transit. Il faut savoir qu’ils organisent plusieurs sessions de départ. Plus tard je comprendrais que c’est selon que les gens aient payé leur dû aux passeurs ou pas. J’imagine que c’était bon pour moi, je n’en avais aucune idée, je n’avais toujours pas de nouvelles de ma famille. Nous essayons de dormir tant bien que mal, mais les enfants ne cessent de pleurer. Allez, il faut faire un effort, il va falloir se lever très tôt.

Anjouan-Mayotte: Étape 2 du voyage

Il faut de nouveau partir, mais cette fois en pleine journée. Le point de rendez-vous a changé. Nous allons devoir marcher très longtemps. Je me souviens que dans le groupe il y avait une dame assez âgée, très fatiguée et malade. Il me semble qu’elle était un peu aveugle et ne pouvait avancer seule. Je ne sais pas combien de temps exactement nous avons marché, ni quelle distance nous avons parcouru mais c’était très long. « Ça y est, nous y sommes« , dit le passeur. Et là je vois au loin, mais vraiment au loin, cette espèce de petite barque avec un homme à bord. J’étais effrayée pour lui. Et avec mon innocence et ma naïveté, je me rappelle avoir demandé au passeur, « mais qu’est-ce qu’il fait là ? Il n’a pas peur de tomber ? » Et là il me dit cette phrase que je n’ai jamais pu oublier : « mais tu sais que c’est là que vous allez monter pour aller à Mayotte« . C’était trop pour moi. Je vous laisse imaginer ma réaction.

Nous voilà arrivés devant le fameux « Kwassa Kwassa ». Il est un peu plus grand, mais non, il n’est clairement pas assez grand pour tout ce beau monde. Il bouge dans tous les sens. Rien que le bruit des vagues me donne le tournis. Je n’arrête pas de me répéter que nous sommes trop nombreux. Du moins c’est ce que je pensais. Avec le temps j’ai réalisé que c’est surtout pour cela qu’il y a autant de pertes humaines dans ce cimetière géant. C’est à mon tour de monter. Une petite barre de bois relie le rocher au kwssa en guise de « pont ». Alors je tremble de nouveau en essayant de poser mon pied et je refuse d’aller jusqu’au bout. Mais je vous l’ai dit, il n’y pas le temps de faire dans les sentiments. « C’est soit tu montes, soit tu restes là ». Me dit-on. Comment ça je reste? Avec qui? Là vous voyez, il fallait juste suivre la cadence, alors j’ai pris mon courage à deux mains. Nous sommes au complet, le moteur démarre. À peine il part que j’ai déjà peur de mourir. Je n’arrivais pas à comprendre comment on allait tenir jusqu’au bout, entassés les uns sur les autres dans cette petite chose sans aucune protection. Un gilet de sauvetage aurait été du luxe je pense. Les heures défilent, la nuit tombe et nous sommes toujours au milieu de nul part. Je suis complètement mouillée, il fait très froid. Je peux toucher l’eau de la mer, mais je n’ose pas sortir ma main pour le faire. Je vous rappelle que j’avais 11 ans à l’époque et que je voyageais seule. À un moment il y a une dame qui a pris son châle pour recouvrir son enfant. Elle avait les jambes un peu dénudés. Et là, il y a ce vieillard qui me demande de prendre le mien pour lui donner. Oh que non, jamais de la vie. Qui va me donner le sien? Elle protège son fils, je me protège. Arrivez-vous à visualiser cette image, que feriez-vous? Il fait noir, vous êtes sur une embarcation qui peut chavirer à tout moment et par dessus tout vous ne savez pas nager. À quoi pensez-vous dans l’immédiat ?

Le moteur continue de tourner, personne ne parle. Mais parler pour dire quoi? Tout d’un coup il cesse de fonctionner, mais fort heureusement quelques minutes plus tard il redémarre. Quelle frayeur! Puis il y a cette grosse vague qui a fait crié tout le groupe. Pour nous c’était la fin. Mais Dieu merci le temps s’est calmé. Des heures plus tard on pouvait y voir des petites lumières au loin. Enfin un signe de vie! J’ai senti le soulagement dans le soupir de chacun. Il y avait un enfant à bord qui commençait à pleurer. Le passeur a pris peur. « Faites-le taire, nous allons nous faire repérer« . Le kwassa kwassa s’arrête avant d’atteindre la côte, nous devons descendre et joindre la plage à pied. J’ai perdu ma chaussure et quelques affaires mais rien d’important. Dès lors que j’ai posé mon pied à terre j’étais tellement soulagée que le reste m’importait peu. On pouvait y entendre de la musique, mais nous étions loin de faire la fête. « Allez, on se change vite, le voyage n’est pas terminé. Nous allons devoir macher toute la nuit. Il faut tout faire en silence, je ne veux entendre aucun bruit de sac« . Décidément, quel parcours !

Mayotte : Dernière étape

Pour la énième fois on se remet à marcher. Il faut arriver au point de rendez-vous avant le lever du jour. Nous allons de champ en champ, faisons des petites pauses de temps en temps. Nos pieds n’en peuvent plus. La vieille dame malade n’arrive plus à marcher. Puis il y a cet homme qui propose qu’on la laisse là-bas. J’étais choquée, j’ai tout de suite pensé à ma grand-mère. Heureusement le reste du groupe ne l’a pas écouté et nous avons tous continué jusqu’au bout.

Nous pouvons enfin voir la route, voir des voitures passer. C’était comme une renaissance pour moi. « Et maintenant, comment vais-je arriver à destination? » Je m’interroge, je suis impatiente de retrouver ma mère que je n’ai pas vu depuis trois ans. Je sais que j’ai une petite soeur et un beau-père mais je ne les connais pas encore. Une première voiture s’arrête, un premier groupe monte. J’ai peur de rester là mais je ne suis pas seule, cela me rassure. J’avais quelque chose dans l’oeil alors des larmes n’arrêtaient pas de couler. On aurait pu croire que c’était l’émotion mais non j’avais juste mal.

Encore quelques heures d’attente, et c’est enfin notre tour (une partie du groupe avait pris une autre direction). Et on roule, roule, roule jusqu’à la capitale, Mamoudzou. Nous arrivons dans ce quartier de « M’Gombani » dans lequel je ferais ma scolarité de l’école primaire à la fin du collège (dîtes-le en commentaire si vous le connaissez). Nous sommes regroupés dans cette maison, tout le monde semble si heureux d’avoir survécu. On ne réalise pas. Les gens partent petit à petit au fuir et à mesure que leurs familles viennent les chercher. Et moi? C’est le passeur lui-même qui me ramène chez moi. Peut-être que c’était le deal, je ne sais pas. En réalité nous étions juste à quelques mètres de là. On arrive à la maison mais ma mère n’est pas là. Alors il me ramene chez ma tante à quelques pas seulement. « C’est la fille de … Al’hamdoulillah, elle est arrivée. Il faut appeler sa maman. » Crient tous ceux qui sont dans la cour. On me douche, me prête la robe d’une petite fille de la maison et je monte au lit me reposer. J’ai toujours très mal à l’oeil, ça continue de couler. Ma main cachant mon visage pour éviter la lumière, je peux entre-voir ma « mamouchka » arriver (elle était au travail), paniquée et en criant : « où est-elle, où est ma fille« ? On lui fait croire que je suis chez elle entrain de dormir sur le lit superposé. Raison pour laquelle elle ne m’aurait pas vu tout de suite. Alors elle court et y retourne. La scène me fait rire à chaque fois que j’y pense. Même pas 3 minutes après elle revient. « Je ne l’ai pas vu, où est-elle ? Elle a vu la petite fille allongée, mais ne s’imaginait pas que c’était moi (surtout que je portais les vêtements d’une autre). Sa soeur décide de mettre fin à la blague. Et là, elle fond en larmes. Je vous laisse imaginer. C’est la fin de trois jours d’angoisse. Le début d’une nouvelle vie. Mais attendez, vous savez pourquoi elle ne s’est pas du tout dit que la petite fille sur le lit pouvait être moi? Je vous laisse deviner.

Des années plus tard, je n’ai jamais pu oublier ce parcours. Parce que quand tu as côtoyé la mort, tu ne l’oublie pas. Alors si vous avez vécu un voyage similaire vous comprenez très facilement sans doute. Si vous n’avez pas connu cela, tant mieux, vous êtes des chanceux. Tous les jours des centaines, voire des milliers de personnes meurent dans ces cimetières marines. Perdues au milieu de nul part elles ne connaîtront jamais cet eldorado tant rêvé, ce nouveau départ. Une précoce dans des conditions atroces. Pour tous ceux qui pensent qu’ils (les immigrants) n’ont qu’à rester chez eux, essayez cette fois de comprendre leurs motivations. Dîtes-vous que la mondialisation et ses conséquences (positives ou négatives) obligent les gens à partir (oui, on dit qu’on est mieux que chez soi). Que ce soit des Comores à Mayotte, du Maroc à l’Espagne ou de la France aux États-Unis, il y a cette recherche d’une vie meilleure. Je n’oublie pas qu’il y a tout un aspect politique qui joue, qui est peut-être même la cause de beaucoup de problèmes (je ne vais pas rentrer là dedans, je n’y connais pas grand-chose et ne suis pas légitime pour en parler). Pour tous ceux qui comprennent et qui militent pour aider ces hommes, ces femmes, et ces enfants, merci. On vous dit merci de redonner à l’Homme sa place d’être humain.

N’hésitez pas à partager vos expériences (et l’article) en commentaires. Un grand merci pour le temps accordé à cette lecture.

À très bientôt !

Nasyou.

contact.lesaventuresdenas@gmail.com

Mon parcours d’immigrante: le départ

Nous assistons tous les jours via les chaînes de télévision (celles qui veulent bien les relayer), aux nombreuses pertes humaines dans les eaux, de ces hommes, ces femmes et ces enfants qui quittent leur vie à la recherche d’une autre un peu meilleure. Je sais que beaucoup ne se sentent pas concernés tant qu’il n’y a pas un membre de leur famille à bord. Ils se disent qu’ils n’ont qu’à rester chez eux s’ils ne veulent pas mourir. C’est triste mais c’est la réalité. Maintenant si certains n’ont pas besoin d’aller bien loin pour vivre mieux, d’autres doivent parcourir des milliers de kilomètres pour y parvenir, quitte à abandonner les leurs pour mieux les retrouver plus tard.

Mon voyage, ce long voyage.

Tout d’abord je tiens à préciser que si je décide de prendre la parole aujourd’hui et sur mon blog, c’est parce que premièrement cela me fait du bien d’en parler mais aussi car je pense avoir le recule nécessaire pour aborder cette difficile expérience. Peu n’importe les critiques, sachez que je ne suis pas susceptible et je suis assez grande et mature pour les accepter ou les encaisser (selon le degré de violence ou pas).

Tout à commencé pour moi alors que je n’avais que 11 ans. Un jour comme les autres j’étais chez notre voisine, je jouais et parlais tranquillement avec ma copine. Peut-être se reconnaîtra t-elle si elle atterrit ici. Il commence à se faire tard, je décide alors de rentrer chez moi. Une fois arrivée, j’observe une ambiance assez spéciale. Il y a du monde à la maison, il n’y a pourtant aucun mariage, ni aucun décès. Ma maman (la grande soeur de ma mère biologique) me prend à part et me demande d’aller m’apprêter. Intriguée, je lui demande pourquoi tout ceci. Elle me répond que je vais effectuer un voyage, que je vais aller à Mayotte. Mayotte! Le nom me parle parce que je sais que ma mère y est mais je ne sais pas à ce moment-là, où c’est, ni même comment on y va. Pour mettre les choses dans leurs contextes à cette époque je ne connaissais rien de l’histoire de l’archipel des Comores, le fait est que Mayotte est restée française après avoir massivement voté le « Non » contre l’indépendance en 1974 etc. J’étais peut-être trop ignorante pour mon âge, je n’en sais rien…

Surprise, je m’exécute sans poser plus de questions. Vient alors mon grand-père. Pas mon grand-père de sang mais c’est mon grand-père. Vous connaissez, chez nous il n’y a pas de cousins, de tantes éloignées et autres. Tout le monde c’est la famille. Donc papi arrive et fait des « dou’a » (invocations) pour demander la protection de Dieu à mon encontre pendant ce voyage. Ensuite je dois rapidement dire au revoir à tout le monde, pas vraiment le temps de pleurer, tout va si vite, je ne réalise toujours pas. Pourtant c’est bien le moment de partir.

Une fois sur place (au port), je vois cette file d’attente qui semble interminable. Les personnes montent au fuir et à mesure qu’on les appelle. Bientôt c’est mon tour, je ne vois toujours pas mon père arriver pour me dire au revoir, je n’ai pas non plus le souvenir d’avoir vu ma petite soeur, ma moitié. C’est trop tard, c’est mon tour. Je comprends que je dois monter sur ce bateau. C’était une première pour moi. Alors je tremblais, je ne voulais pas. Mais vous savez dans ce business les gens n’ont pas le temps de faire dans les sentiments. « Tu montes ou pas? » Me dit un des agents. Pétrifiée, je pose mon pied et me retrouve à bord. Je suis seule, je ne connais personne. « Qui va veiller sur moi« ? Me dis-je à voix basse. Et là j’entends « cette femme sera ta référente, c’est elle qui va s’occuper de toi« . Ouf, me voilà un peu rassurée. Mais cela n’aura pas duré bien longtemps. Il est temps de larguer les amarres, que l’aventure commence!

Grande Comore – Anjouan: 1ère étape du voyage

Il est très tard, les passagers commencent à sentir la fatigue et à ressentir le mal de mer. C’est juste insupportable de les voir vomir (désolée pour le détail) les uns après les autres. Cette dame censée s’occuper de moi n’en peut plus, elle est affaiblie. J’ai l’impression que je ne vais plus voir le jour se lever et j’ai peur de m’endormir. Mais la fatigue me gagne à mon tour et je ne peux la résister. La nuit passe, le réveil s’impose. « On est arrivé ? C’est ici Mayotte ?  » Demande-je naïvement. « Non mademoiselle, ce n’était que le début du voyage. Nous allons descendre nous reposer et ensuite poursuivre notre chemin. Mais il va y avoir un changement de bateau. » Me répond l’agent.

D’accord, nous sommes donc en Anjouan, une autre île de l’archipel. Je comprendrais plus tard que c’est la plaque tournante par laquelle transitent les personnes voulant se rendre de l’autre côté. Je nous revois marcher le long de ce port rempli de bananes (oui ce détail m’est resté en tête je ne sais pour quelle raison). On arrive ensuite dans cette maison dans laquelle d’autres voyageurs sont déjà installés. On nous prépare à manger. Du riz, du poisson frit et du « anchar » (tomates râpées et assaisonnée). Et là les connaisseurs se disent « Miam », mais non les amis c’était vraiment très fade, rien n’était salé. Mais j’avais tellement, mais alors là tellement faim que je ne pouvais rien refuser. Il faut de l’énergie car la suite va être hyper dure. J’aurais aimé pouvoir me reposer un peu, mais impossible avec tous ces enfants en bas âge qui pleurent, qui crient dans tous les sens. J’ai l’impression que la journée est au ralenti, mais la nuit finit par tomber, enfin. Il est temps de se regrouper. Je me rends alors compte qu’il y a une connaissance dans le groupe. On est du même village, il habite à quelques minutes de chez moi. Il me reconnaît, je me sens rassurée. On enfile nos sacs à dos avec le peu de vêtements qu’on pouvait se permettre d’apporter. Le passeur donne ses consignes et nous voilà partis pour une longue marche. Il faut être discrets, ne pas parler, chuchoter à peine. Après une ou deux heures, nous voilà arrivés. J’entends le bruit de cette mer agitée. Je panique. « Mais comment vais-je faire? Je ne sais pas nager. Et si je tombe?  » Autant de questions qui me passent par la tête. Chacun prie en silence. Mais la mer est vraiment trop agitée. Il y a un risque énorme. Il faut prendre une décision. Quoi qu’il en soit je devrais les suivre, je n’aurais pas vraiment le choix. Puis le verdict tombe et il est rassurant pour moi. « Nous ne pouvons pas partir ce soir. Il y a un gros danger. Nous allons devoir reporter« . Dit le passeur. J’ai senti beaucoup de déception chez certains, sûrement impatients de poser leurs pieds sur ce qui semble être un eldorado, de retrouver les leurs. À ce moment-là je n’avais qu’une envie, retourner chez moi. Mais on a pas cessé de me faire comprendre que non, il n’y aura pas de retour en arrière. Il faut maintenant refaire le chemin inverse. Retourner dormir jusqu’au lendemain. Je n’ai aucune nouvelle, ni de Mayotte, ni de la Grande-Comore. J’ai envie de pleurer mais qui va me consoler ? Alors je reste forte.

Jusqu’à là c’était la partie la plus simple du voyage. Le plus difficile pour ne pas dire le pire, restait à venir. La fameuse traversée à bord du tristement célèbre « kwassa kwassa ». Je me souviens de la polémique qu’avait créé le président de la République en disant que le kwassa kwassa pêche « du » comorien. C’est une manière très déshumanisée de dire les choses, une blague de très mauvais goût. Certes, mais je me suis souvenue de ce soir-là, où nous étions entre la vie et la mort. Et vous savez quoi, une fois qu’on est dedans, entassés les uns sur les autres, je peux vous assurer qu’on ne se sent vraiment pas comme un être humain. Attention, je n’excuse nullement ses dires (loin de là), et non, la blague ne m’a pas fait rire. Avec le recule je me dis que quand on survit à un tél parcours on ne peut pas devenir bête dans sa vie. Du moins on ne devrait pas. Personnellement, à chaque fois que j’y pense j’ai conscience de la chance que j’ai eu de m’en être sortie. Le simple fait d’être en vie et le raconter moi-même c’est juste incroyable.

Vous connaissez peut-être des gens dans votre entourage qui ont vécu cette épreuve difficile. Peut-être que vous l’ignorez car une fois qu’on s’en sort on n’a pas forcément envie d’en parler. On a honte quelque part de ne pas être comme les autres, d’être un (e) immigrant (e). On a peur d’être rejeté (e) par la société, qu’elle nous pointe du doigt (elle ne manque pas de le faire). Peut-être également que vous n’en connaissez pas et que vous en avez vaguement entendu parler à la télévision. Parfois on ne se rend pas compte qu’il s’agit de vies humaines quand on attend l’annonce des chiffres à la télévision, à la radio, sur les différents réseaux sociaux. Sans rentrer sur un terrain politique (je vois déjà ceux qui vont dire vous l’avez choisi, vous n’aviez qu’à voter comme nous…, même les français vont ailleurs), sans vous demander de comprendre leurs motivations, dîtes-vous juste que personne ne prend le risque de mourir au milieu de nul part juste pour le plaisir. Moi par exemple je n’ai pas choisi de faire ce voyage (trop jeune et insouciante pour y penser). Mais ma famille a certainement vu pour moi une occasion d’aller me faire soigner dans de bonnes conditions car j’étais un peu malade à l’époque et de m’offrir ce que toute personne souhaite dans ce bas monde, vivre une vie convenable. Aujourd’hui ça va mieux, mais je n’oublie pas d’où je viens.

N’hésitez pas à partager vos témoignages ou expériences (du moins si vous n’avez pas peur du jugement) ou à partager cet article qui peut intéresser quelques uns (peut-être)

À bientôt pour la suite : « La traversée« 

Merci de m’avoir lu.

Nasyou.

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La dépression: une maladie incomprise

Avez-vous déjà connu cette phase durant votre vie, pendant laquelle vous vous sentez seul (e), incompris (e)? Cette phase pendant laquelle vous n’avez plus envie de rien, ni de sortir, encore moins de voir les gens, un peu comme si vous étiez l’ombre de vous-même? Vous avez une perte d’intérêt pour des choses qui vous faisaient pourtant sourire, autrement dit du bien? Si tel est le cas alors vous avez probablement connu ou connaissez une période de dépression. Elle peut être courte dans le meilleur des cas comme elle peut durer longtemps et gâcher votre vie. Sachez juste que vous n’êtes pas seul (e) et que vous pouvez vous en sortir.

La dépression est bien une maladie que beaucoup ignorent ou ne comprennent pas. Et sans trop chercher à vous comprendre on préfère vous pointez du doigt, en vous désignant comme seul (e) responsable de votre état, comme si vous l’aviez choisi. Il est en effet très facile de juger sans savoir, cela va beaucoup plus vite. Parler sur vous et de vous plutôt que de vous écouter et potentiellement vous aider.

N’importe qui d’entre nous peut être touché (e) et nombreuses sont les causes qui mènent à cet engrenage. Une personne qui paraît très bien dans sa vie sans soucis particuliers peut s’y retrouver du jour au lendemain, de la même manière qu’une autre qui surmonte des situations plus délicates peut tenir le coup. Les raisons peuvent être d’ordre privée ou professionnelle mais quoi qu’il en soit il est très important de se faire aider pour sortir de ce circuit infernal.

Travail et dépression :

Je prends pour exemple cette situation qui est peut-être vécue par certains (es) d’entre vous. On le sait, le lieu de travail est un endroit où ils se passent bien des choses, des bonnes comme des mauvaises. Un stress du quotidien qui peut s’avérer difficile à supporter. Il y a parfois cette pression des objectifs à atteindre, poussés à toujours plus de productivité. C’est un milieu où beaucoup se jalousent, se concurrencent et où les plus faibles se font dévorer. Il y a des gens qui subissent des harcèlements physiques et moraux, qui se taisent dans la crainte de perdre leur travail, qui souffrent en silence avec la peur au ventre. J’ai moi-même connu plusieurs phases de dépression mais je vais rester sur le côté professionnel. Il y a quelques mois, un nouveau directeur est arrivé parmi nous. Ce n’est déjà pas facile de s’adapter à chaque fois qu’un nouveau collègue arrive et c’est d’autant plus difficile quand cela concerne un supérieur hiérarchique. Vous avez peut-être connu celà, des changements, une nouvelle manière de travailler, d’autres exigences et attentes … Ce poste je l’ai assuré en intérim pendant des mois. Il devait venir renforcer l’équipe en se concentrant sur la partie où j’étais la moins compétente (commercial) car pas de formation en amont. J’étais contente en pensant pouvoir travailler en binôme. Pour faire court il arrive, il s’installe aisément, prend toutes les tâches que j’effectuais, décide de tout sans concertation, aucun esprit d’équipe. Le petit bonus, il insalle son chien au bureau (donc impossible pour moi d’y accéder car depuis un incident j’en ai très peur et il le sait). Il se cherche déjà des alliés, ce qu’il dit à l’un diffère de ce qu’il raconte à l’autre. Nous nous en rendons compte assez rapidement et commençons à nous méfier de lui. Nous comprenons ensuite qu’il nous dénigre, nous traite d’incompétents derrière notre dos mais affiche un grand sourire quand il nous parle. Déjà des petites choses qui commencent à nous démoraliser. Des faits et gestes qui ne donnent pas envie de se lever le matin malgré l’implication et l’amour du métier. Donc pendant des mois je devais tout gérer et du jour au lendemain je me retrouve sans poste fixe. Quoi de plus normal. Alors je lui en est parlé et pas qu’une fois, j’ai tout remonté à la RH jusqu’à ce que je reprenne petit à petit mon travail. J’ai perdu le peu de confiance que je lui accordait, il doit en être conscient. Et il a donné raison à ma méfiance quand il a embauché son amie qu’il a sans gêne installé sur mon bureau et lui a donné une partie de mon travail sans aucune discussion en amont, sans même faire de présentation… Au début c’était apparemment juste une copine qui l’aidait à faire le ménage, à mettre de l’ordre dans ses paperasses (du moins c’est ce qu’ils ont fait comprendre)… Et quelques jours après sans vraiment nous connaître, elle ose venir nous faire la morale, en nous disant que nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons d’avoir un travail bien payé. Que nous sommes là à nous plaindre pour un oui ou pour un non. Oui c’est insupportable, mais c’est surtout culotté n’est-ce pas? Je pense qu’avoir le directeur de son côté donne des ailes, mais pour nous elle avait zéro crédibilité. C’est le genre de personne qui se croit meilleure que les autres, qui a besoin de vous sortir son CV. Elle nous parlait d’une manière tellement hautaine sous prétexte qu’elle est plus âgée et attendait de nous du respect. C’est limite si elle ne nous faisait pas comprendre que gagner de l’argent est un privilège. Mais non madame, être payé (e) pour avoir travaillé n’a rien d’extraordinaire. Et outre l’aspect pécuniaire, les conditions de travail contribuent à l’épanouissement des salariés et donc à leur productivité. Heureusement pour nous elle est partie aussi vite qu’elle est arrivée pour une raison que nous connaissons mais qui diffère complètement de celle qu’il (le directeur) nous a donné.

Vous voyez un peu ce genre de cas où du jour au lendemain votre quotidien professionnel bascule. Vous rentrez à la maison avec rien de positif, tous les jours des coups déprimants au point de vous sentir minable face à l’autre. Je peux le dire, mon salaire a évolué. Bonne nouvelle. Je devrais être tellement contente, mais non, c’était ma pire période (ça va un peu mieux depuis) sur ces trois années de travail acharné au sein de cette boîte.

Mais vous savez quoi, se laisser marcher sur les pieds parce qu’on a peur, ce n’est pas une solution. Parfois il suffit juste de parler, de dénoncer, quitte à passer pour un traître ou autre. C’est votre santé mentale qui risque d’être impactée si vous acceptez de vivre dans des conditions qui sont mauvaises. Pour ma part je n’ai pas déprimé au point de me couper du monde, mais je l’ai mal vécu et cela se ressent encore aujourd’hui. Beaucoup de personnes vivent plus grave. Se sentant rabaissées à chaque fois, elles perdent l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes, pensent que c’est normal et n’agissent pas. Elles se retrouvent à sombrer dans un burn out, parfois commettent l’impensable et l’irréparable car fatiguées d’encaisser.

Et la famille?

Le travail procure du stress oui, mais vous avez également souvent cet entourage qui ne comprend pas votre mal être. Ce même entourage qui parfois est la cause de votre problème, qui vous pousse à bout. Mais pourquoi tu n’es toujours pas marié (e)? Pourquoi tu n’as toujours pas d’enfants ? Mais tu attends quoi? Tu vas finir seul (e). Regardes comment tes camarades ont réussi leurs vies. Tu es un (e) bon (ne) à rien. Mais est-ce qu’ils se rendent compte de l’effet qu’ont ces remarques et ces jugements sur vous? On dit parfois que les paroles font plus mal que les coups. C’est bien vrai. Une blessure physique peut te laisser une cicatrice sans la douleur alors qu’une maltraitance verbale peut te poursuivre et conditionner ta vie future. C’est psychologiquement insupportable de se sentir tant attendu (e) au tournant. Il y a cette pression qui pèse sur vos épaules et dont vous ne savez comment vous en débarrasser. Alors vous vous retirez petit à petit de la société, vous vous enfermez. Non il ne devrait pas être ainsi.

Selon le pays dans le quel vous êtes né (e) ou dans lequel vous vivez, les mentalités diffèrent et des choses qui sont graves chez l’un paraissent anodines chez l’autre. Comment oser parler dans une société où le jugement plutôt que l’entre-aide est une performance qui mériterait une médaille d’or. Je vais prendre l’exemple des Comores, mon pays natal, alors je vois déjà ces gens non ouverts d’esprit qui vont s’offusquer sans chercher à comprendre ou parce qu’on va évoquer une vérité qui dérange. Mais passons au dessus de celà. Comme dans beaucoup d’autres pays africains et d’autres d’ailleurs, le mariage est un sujet qui fait énormément parler, à tort ou à raison. Avant le côté festif de la chose les futurs mariés subissent souvent beaucoup de pression, de quoi rendre fou/folle. La famille qui veut vous imposer une personne que vous n’aimez pas voire même que vous n’avez jamais vu. Qui refuse votre union avec celui ou celle qui fait vibrer votre coeur (« roho » dans notre langue) car pas assez bien à leur goût, pas du bon caste. Qui a une idée de la vie que vous devez de mener selon leurs critères alors que ce n’est pas avec elle que vous allez la partager. Le plus choquant parfois c’est l’hypocrisie qu’elles (les familles) ont à faire croire que c’est le bonheur de leurs enfants qui compte avant tout alors qu’il s’agit souvent juste d’une question de fierté. Ceux et celles qui connaissent comprennent peut-être. Elles voient les autres faire alors elles veulent faire plus, faire mieux qu’eux au détriment de la volonté des enfants. Mais à quel moment les sentiments des concernés vont être pris en considération? Oui, il y a de quoi se retrouver en dépression quand votre parole ne compte pas, quand on décide tout à votre place, quand vous les voyez tracer votre avenir sans que vous puissiez intervenir. Quand vous devez vous réveiller tous les jours aux côté de cet autre qui n’est guère votre moitié. Quand vous devez faire semblant d’être heureux (se) dans votre ménage pour leur faire plaisir. Des sujets tabous qui font souffrir bien des gens en silence, il y en a des milliers. Mais chut, il ne faut pas trop en parler, continuons à vivre dans le déni, aux temps de nos aïeux. Attention, il n’est aucunement question de mettre tout le monde dans le même panier. Heureusement, certains esprits s’ouvrent progressivement. Ils arrivent à le reconnaître, à suivre l’évolution des choses.

Pour conclure, la dépression est bien plus qu’un simple mot c’est une réalité. La perte d’un être cher peut mener à se retrouver dans cette situation, la pression familiale aussi, les problèmes liés au travail également, un traumatisme vécu dans l’enfance…etc. Quelque soit la raison, il faut surtout en parler. Il est important d’avoir une personne avec laquelle vous puissiez vider votre sac. Cette personne qui contrairement aux autres vous comprendra, vous écoutera, vous motivera et va vous tirer vers le haut. Il faut en parler pour se sortir de cette mauvaise passe, arriver à reprendre sa vie en mains. Il n’est pas juste que ceux et celles qui parfois sont à l’origine de votre état dépressif vivent leur meilleure vie pendant que vous sombrez chaque jour un peu plus et pensez à mettre un terme à la vôtre. Il faut positiver, ne pas être fataliste. Se dire que le pire est derrière vous et que le meilleur reste avenir. Vous avez le droit d’être triste, de vous sentir vulnérable, chacun sa fragilité, celà arrive à tout le monde. Mais vous avez d’autant plus le droit de vous battre, d’être heureux (se) sans faire semblant.

Ce sujet est aujourd’hui abordé à la demande d’une amie qui a traversé cette mauvaise passe. J’ai connu cela et peut-être que vous aussi. Dieu merci elle a eu l’aide qu’il lui fallait pour retrouver sa joie de vivre, moi aussi. Alors chers lecteurs et lectrices, si vous vous retrouvez actuellement (ou à l’avenir) dans cette situation et ce peut n’importe la raison, dîtes-vous que vous pouvez vous en sortir. Celà prendra le temps qu’il faudra mais avec votre motivation et votre persévérance, vous allez y arriver. S’il faut demander plus que l’aide d’un (e) ami (e), c’est-à-dire consulter un spécialiste de la santé, se faire soigner, il ne faut pas hésiter. N’ayez aucune crainte ni aucune honte car vous êtes nullement coupable. Dîtes-vous que la vie vaut vraiment la peine d’être vécue, et que nous n’en avons qu’une…

Soyez fort et portez-vous bien. N’hésitez pas à partager vos expériences (ou cet article) qui pourront en aider d’autres.

À très bientôt.

NasYou

Le poids de l’échec

En général quand une femme se met en quête de maternité, elle n’imagine pas les obstacles qui l’attendent. En effet, on s’imagine souvent que le fait de donner la vie étant un acte naturel, il est tout à fait logique d’y parvenir sans encombres. Celà dit, pour une raison ou pour une autre toutes les femmes ne sont pas destinées à devenir mères, ou du moins à avoir la chance de mettre au monde elles-mêmes leurs propres enfants. Je le sais, c’est très difficile de l’accepter.

Parfois on se fait un plan, un schéma à suivre étape par étape dans sa vie d’adulte pour parvenir à un accomplissement. Dans l’ordre des choses, l’idéal apparaît souvent comme suite: être stable financièrement, se marier, profiter de sa vie de couple et ensuite concrétiser tout celà en ayant des enfants pour entamer ce nouveau chapitre qu’est la vie de famille.

Nous y voilà, c’est le bon moment pour concevoir. On imagine déjà la décoration de sa chambre, son lit, la poussette sur laquelle on se voit le promener. Les difficultés liées à la grossesse et les insomnies qui y suivront ne sont pour l’heure pas notre priorité. On verra bien!

Mais voilà, malheureusement le temps passe mais rien à l’horizon, toujours aucun signe. Un petit coup au moral, puis on se dit que cela viendra. Entre temps, la pression commence à fuser, et l’entourage à s’interroger, à s’impatienter.

On se retrouve à fuir la vie sociale car on commence à être secrètement jalouse de ses copines qui annoncent à tour de rôle leurs grossesses ou l’arrivée précieux de leurs bébés et ce malgré le fait de savoir que c’est Dieu qui donne et que cela viendra pour toi seulement si cela doit arriver. On commence à éviter les appels des proches parce qu’on est fatiguée d’entendre la même chose à chaque conversion, « Mais alors c’est pour quand? Toujours pas? ». On s’isole car on se sent incomprise. On arrive à un point où on se met à douter de soi-même, de sa capacité à réussir à donner satisfaction à son désir. Ce désir qui finit par devenir une obsession. On est d’accord, cela ne doit pas être ainsi.

Parallèlement à la vie quotidienne privée et professionnelle, on se découvre un autre monde à l’heure où les autres dorment et rêvent peut-être: les forums. Notre petit jardin secret. Ces lieux dans lesqueles on peut en tout anonymat s’exprimer, poser des questions sans se sentir jugée, trouver des personnes vivant la même situation que la nôtre. Ces lieux dans lesquels on a pas peur de tomber sur ces personnes qu’on aime pourtant, mais qu’on cherche à éviter malgré tout. On découvre alors une nouvelle « famille ». On y parle des raisons qui peuvent expliquer ces difficultés, des solutions, des examens à effectuer, des astuces. On se soutient, on se conseille, tout ce dont on a besoin pour être rassurée.

Si je devais donner mon avis, je dirais qu’il faut faire attention à la manière de mener son combat. C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire mais c’est très important. Il ne faut pas finir par être l’ombre de soi-même. Finir en dépression et sombrer dans un burn-out infernal. Il ne faut pas oublier que notre conjoint vit les choses aussi mal que soi-même. La vie de couple ne doit pas être écartée au risque qu’elle ne finisse par éclater. C’est une aventure qui doit se vivre à deux et non l’un contre l’autre. Finir par arriver à son but en ayant tout détruit en amont ne présage rien de bon pour l’avenir.

Alors chères futures mamans, si vous êtes dans cette situation dîtes-vous que vous n’êtes pas les seules et que vous n’êtes pas seules. Que beaucoup de personnes sont là pour vous écouter et vous conseiller. Qu’il ne faut pas être fatalistes car le combat de la maternité réserve souvent des belles surprises. Dîtes-vous qu’être mère ce n’est pas seulement donner la vie, c’est vivre pour son enfant, l’aimer, l’éduquer, faire de lui une meilleure personne. Alors qu’il sorte de votre ventre ou de celui d’une autre, qu’il vienne naturellement ou avec l’aide de la science, le plus important c’est la vie que vous allez lui offrir. Le désir de maternité ne doit pas devenir une envie égoïste à des fins de parvenir à un accomplissement personnel.

Je souhaite bien du courage à toutes ces femmes qui n’abandonnent pas, mais qui n’oublient pas de vivre pour autant. Un enfant doit se faire dans la joie, et il faut être heureuse pour lui transmettre cela.

N’hésitez pas à partager vos expériences et témoignages en commentaires.

À bientôt!

NasYou.

Les vôtres, les miennes, un peu de nous!